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Fan d'extrême, Bill Steer vous dit forcément quelque chose puisqu'il fut un membre imminent de feu Carcass, l'un des fers de lance du Metal Extrême de la première moitié des années 90. Une fois Carcass définitivement mis au placard, Bill a eu la même idée que son camarade Michael Amott, se replonger dans les années 70 mais pas au travers du Stoner mais d'un Rock pépère plein de Swing.
Firebird n'est pas un groupe ayant pour but de repousser les frontières à défaut de celui de jouer avec plaisir et sincérité. Porté par le standing de ses membres qui sont des anciens de Napalm Death, Carcass ou encore Shining, le groupe délivre un bon album de bon vieux Rock'n'Roll remplis de passion mais qui pour autant ne décolle jamais. Ce n'est pas faute de proposer des choses intéressantes et dansantes comme le tube « Jack The Lad » ou un peu plus variées avec des harmonicas comme sur « Worried Mind » mais généralement, on ne retient pas grand chose de ce Grand Union dont les morceaux sont rarement composés de refrains ou riffs entêtant.
La production est souvent en cause de ce manque de reliefs. Faite pour être la plus seventies possible avec sa saleté et ses crachotements venus des amplis gradés, elle joue ici le rôle inverse : un manque cinglant de puissance pour les riffs qui du coup n'ont pas la percussion qu'ils auraient pu avoir avec une production bien plus moderne. Ce manque de puissance se traduit également dans la voix limitée de Bill qui est tout sauf variée et qui ne met pas souvent en valeur ses propres refrains (hormis « Jack The Lad ») alors que les structures très simples des morceaux jouent la carte de l'efficacité à foison qui n'est pourtant présente que par intermittence.
En fait, Firebird n'est jamais aussi bon que quand il change son registre passant de rythmes dansants à des mélodies plus mélancoliques telles « Release Me » ou la dernière chanson un peu plus longue que le reste, « Caledonia » sur lesquelles on ressent au delà de la passion, une certaine profondeur qu'on ne soupçonnait pas dans le groupe avant l'heure.
Au jeu du revival seventies comme beaucoup s'y sont essayés ces derniers temps, Firebird , n'est pas le concurrent le plus sérieux par faute de puissance et d'efficacité alors que le coté mélancolique de la formation mériterait d'être un peu plus utilisé dans le futur. Les fans de Rock et de Swing des années mais surtout du son 70 (qui ne m'a pas toujours convaincu) devront quand même jeter une oreille sur cette sortie même si dans un autre genre, Michael Amott et Spiritual Beggars sont encore loin devant.
1. Blue Flame
2. Jack the Lad
3. Lonely Road
4. Fool for You
5. Silent Stranger
6. Release Me
8. Wild Honey
9. Gold Label
10. Worried Mind
11. See the Light
12. Four Day Creep
13. Caledonia