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On en a bouffé de la reformation dans le death ces derniers temps quand même. Carcass, Suffocation, Obituary, Atheist, Cynic ou encore Pestilence, nombreux sont les groupes qui en leur temps s’imposaient comme des caïds de leur style, pour finalement plus ou moins sombrer dans l’oubli avant revenir durant ces 5-6 dernières années. Si certains ont pour le moment effectué des retours tout justes passables (Obituary, Carcass…) d’autre comme Suffocation ont vite su revenir en haut de la scène. Et comme un clin d’œil de l’histoire, la reformation de Pestilence s’est accompagnée peu de temps après celle d’un autre monstre sacré de la scène batave qui ont tout les deux connu le même chanteur à un moment donné de leur carrière : Martin Van Drunen.
Car oui, alors qu’il ne s’agissait au début que d’une reformation live, Asphyx est finalement de retour pour un nouvel album, et avec le line-up dit historique (comprendre par là celui des deux plus gros succès du groupe, à savoir The Rack et Last One On Earth), inutile de dire que l’effet ne s’est pas fait attendre bien longtemps : BIM direct dans ta gueule : une Tuerie.
Parce qu’Asphyx reste l’une des pierres angulaires, parce qu’Asphyx reste l’un des groupes phares de la scène batave, parce qu’Asphyx en a inspiré plus d’un paquet…pour toutes ses raisons et bien d’autres encore, ils se devaient d’effectuer un retour par la grande porte, inutile de dire que pour le coup la porte s’en retrouve fracassée en 12.
Cela fait maintenant 17 ans que « Last One On Earth » est sorti, et pourtant ce « Death, The Brutal Way » aurait très bien pu sortir il y’a 16 ans de cela que personne n’aurait trouvé à y redire. Asphyx c’est encore à l’heure actuelle l’un des rares à sonner encore véritablement Old-School, sans fioritures, artifices et autres conneries du genre. Après 17 années sans jouer ensemble sous ce line-up on aurait pu les penser rouillés, tentant là le fameux coup du flashback raté… mais non même pas, le pire c’est qu’ils apparaissent encore plus forts qu’avant et ce en grande majorité grâce à l’excellente prod du Sonic assault Studio, puis bon le tout mixé par le grand Dan Swanö, c’est encore mieux tant qu’a faire.
Mais bien évidemment, le son sans les compos ça ne sert strictement à rien, et là aussi Asphyx a mis le paquet avec un album qui regorge de tubes de la trempe d’un « Vermin », d’un « Serenade In Lead » ou d’un « Wasteland Of Terror ». Le groupe reprenant encore une fois à merveille la recette qui est la sienne à mi-chemin entre un death dévastateur et un doom hypnotisant. Autant de passages géniaux alternant riffs ultra trashy à des rythmes pachydermiques à souhait, avec comme point d’orgue « Asphyx II » la suite directe d’ « Asphyx » déjà présent sur « Last One On Earth », auquel il ne faudrait pas omettre la très bonne « Black Hole Storm » avec son intro à glacer le sang. Mais parce qu’Asphyx c’est aussi et avant tout une machine de guerre, ce sont surtout les titres les plus « rapides » qui feront mouche en premier. « Scorbutics », l’excellente « Eisenbahnmörser » ou encore le morceau titre, autant de raisons de se foutre la nuque en l’air et d’invoquer le malin. Parce que oui quoi qu’on puisse en dire Asphyx est le mal, cette petite douleur qui ne vous lâchera plus, ce grand coup de pelle dans la gueule quand tu arrive aux portes de l’enfer. Si Hail Of Bullets est la guerre, Asphyx représente sa directe suite : un long et douloureux tourment accompagné des plus belles vapeurs de souffre.
Donc oui je pourrais en parler bien longtemps mais à quoi bon vous épargner le châtiment suprême que vous imposera cet album, Asphyx déchiquète, Asphyx tue, Asphyx ne fait aucune grâce. Juste un must de 2009.
"Merchants of brutality, death our only rule
The doctrine of true metal, gods of the old school
Die by fucken Asphyx, ultra loud we slay
Skinned alive you humbly beg for death the brutal way!"
1. Scorbutics
2. The Herald
3. Bloodswamp
4. Death The Brutal Way
5. Asphyx II (They Died As They Marched)
6. Eisenbahnmörser
7. Black Hole Storm
8. Riflegun Redeemer
9. Cape Horn
10. The Saw, The Torture, The Pain
