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J’ai découvert Mely par hasard au détour d’un concert en mars dernier. Le groupe accompagnait Agalloch et Dornenreich et avait délivré une prestation honnête pour une première partie. Du moins suffisamment pour avoir de découvrir un peu plus le groupe via leur albums. Et comme les Autrichiens sont bons avec, ils ont justement sorti cette année, leur quatrième album appelé Portrait Of A Porcelain Doll.
Mely est un bon mélange entre le Rock Metal Mélancolique faisant penser à la période récente de Katatonia mais avec un jeu sur les voix bien plus conséquents. En effet, forte de ses trois chanteurs, la formation a parfaitement optimisé leur potentiel certain car chacun d’eux possède un talent indéniable dans ce domaine notamment avec ses parties a capela fort belle comme dès le départ de l‘album « Of Doubt And Fears » ou des refrains très bien trouvés tel « Bricks Against Porcelain Dolls ». Cela apporte également un brin de variété à l’ensemble puisque le registre de chacun n’est pas tout à fait le même. Certaines parties sont violentes comme sur « Bricks Against Porcelain Dolls » tandis que d’autres viennent de plus profonds, sont plus touchantes sur « Sweet Six Feet » par exemple.
L’influence de Katatonia se fait sentir surtout sur les guitares qui n’ont rien à envier à celles des Suédois. Elles aiment partir dans des mélodies sous jacentes cachées par des riffs de Metal moderne (trop à mon goût d’ailleurs) et froid mais qui font la plupart du temps leur effet (« Of Doubt And Fears »). Parfois acoustiques, elles apprécient partir vers des voies plus aériennes travers des morceaux tel que « Hell Low » ou vers le Folk sur « My Addiction ».
L’importance du claviériste dans l’ensemble qui n’ont d’ailleurs pas grand-chose de Gothique est un des rares éléments qui le sépare de leurs illustres ainés.
Il est néanmoins étonnant de voir qu’un groupe avec une telle sensibilité ait autant de mal à trouver des titres corrects de chansons. Le seul intérêt que je trouve à ces titres à rallonge est d’arriver à combler les chroniques creuses et mal argumentées sur la toile (« It Is Cold Without Shoes » est un des titres les plus horribles jamais trouvés par un groupe). De plus, ces titres ne donnent pas le ton des morceaux en eux même qui sont bien plus travaillés (« Grown For Doom » et la merveilleuse « It Is Cold Without Shoes » justement) à de très rares exceptions près tel « Hell Low » dont le refrain a été bâclé comme cela ne devrait pas être permis. Les différentes parties de « Bricks Against Porcelain Dolls » auraient, elles, méritées d’être mieux assembler entre elles car les enchainements sont par moment très abruptes.
Pas toujours maitrisé, encore un peu immature et flirtant bien trop souvent avec le Metal moderne, autant d’éléments qui m’empêche d’apprécier pleinement ce Portrait Of A Porcelain Doll qui est pourtant un bon album plein de mélancolie mais qui manque de profondeur pour marquer les esprits.
01. Of Doubts And Fears
02. Grown For Doom
03. Bricks Against Porcelain Dolls
04. Don't Wake The Sleeping Dog
05. Hell Low
06. It Is Cold Without Shoes
07. Maybe Yesterday
08. Sweet Six Feet
09. My Addiction
