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Psoriasis et Caacrinolas c’est une longue opération qui à débutée il y’a plus de 3 ans maintenant, un soir de Mars glacé où il est tombé sur un groupe qui au premier abord n’était pas le plus original qui soit, ni le plus brutal mais qui avait LE truc qui l’a tout suite mis en confiance, un peu comme le genre d’anesthésie qu’on peut foutre avant une opération des couilles quoi.
Il en aura fallu un sacré paquet de temps pour que cette première gerbe nous arrive en pleine gueule, parce que mine de rien ça fait bientôt dix ans que ces chirurgiens de l’extrême opèrent dans le death metal et après deux démos purulentes à souhait il était temps qu’ils se décident enfin à passer aux choses sérieuses et c’est désormais chose fait avec ce « Lethal Treatement ». Au final la conception de cet album s’est surement avérée aussi douloureuse qu’une crise aiguë d’hémorroïdes à en juger les galères que le groupe à connu, notamment au niveau la prod finale de l’album mais qu’a ce la ne tienne, cet album c’est simplement l’énorme incision qu’il manquait au death français, car oui rares sont les groupes dans notre chère hexagone à s’aventurer aussi loin dans le domaine de la médecine non pas douce mais carrément brutale, au programme des festivités nous avons là du Sarin, des furoncles, des gangrènes bref le parfait attirail pour passer à table.
Si les 4 chirurgiens continueront à vous dire que leur son se montre quelque peu sale sur cet album, il n’en est personnellement rien tant ce coté étouffé et brut de décoffrage ne fait que renforcer le coté crade et dégueulasse du groupe. Mais d’un autre coté si Dr.Skalp et ses comparses s’avancent comme des bouchers ils n’en restent pas moins quelque peu complaisants avec leurs victimes à en juger par les doses de barbituriques qu’ils nous injectent ça et la sous formes de solis plutôt bien exécutés comme sur « Carnivorous Intravenous » et son passage samba à faire danser un macabé ou encore ce riff à la quasi limite du black sur la très bonne « Draining Out ». Mais Psoriasis reste pervers et n’oublie en aucun cas ses précédentes victimes comme en atteste la présence de presque tous les titres de leurs deux précédentes démos (à défaut malheureusement de l’excellente Penisectomie, idéal pour vos parades nuptiales) avec ici des versions à peine modifiées mais juste assez pour cautériser les plaies encore suintantes. Les 5 compos jusqu’alors inédites sur format cd s’imposent toute de même ici comme les meilleures de l’album à commencer par l’ultra groovy « Fisting Dick » (il parait que c’est pour votre bien) ou la très Canniboulienne « Great Order Of Decline ». Mais après tout pourquoi parler d’une étape de l’opération en particulier quand le résultat final reste le plus satisfaisant à savoir la mort du patient.
Vous l’aurez compris, L’Espagne a Haemorrhage, la Suède a General Surgery, le Royaume-Uni a Carcass et la France aura désormais Psoriasis, aussi efficace et direct qu’une lobotomie.
1. Carnivorous Intravenous
2. I Breathe Sarin
3. Draining Out
4. Human Testing
5. Great Order of Decline
6. A Cannibal Inside
7. Fisting Dick
8. Furuncles and Boil
9. Cranial Gangrene
10. Let There Be Rot