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Il y a parfois des groupes dont on va visiter le myspace à la va-vite, on se dit que c’est « sympa », sans forcément apprécier ni accrocher à la musique ou au concept. Et un beau jour, alors qu’on avait presque oublié le groupe, on entend, sortit de nulle part une chanson qui vous botte le fion et qui vous fait dire « ouahh, c’est quoi ce groupe ? ». C’est précisément comme ça que s’est passé ma découverte du groupe Nachtgeschrei. Après être passé le mois dernier sur le myspace, le groupe n’a pas été à mon sens une révolution et j’ai fermé la page. Jusqu’à ce que, écoutant l’émission métal sur la radio locale, j’entende une chanson qui m’a réellement marqué : Muspilli.
Quelques mots sur le groupe, tout d’abord. Les allemands de Nachtgeschrei (difficile à prononcer pour les non-germanophones) formés en 2006 n’ont pas perdu de temps pour diffuser leur folk métal puisque après une démo en 2006 et en 2007, ils signent chez Massacre Record qui leur permet d’enregistrer un premier album en 2008, Hoffnungsschimmer (à tes souhaits). Ils sortent cette année leur second album, Am Rande der Welt, l’objet de cette présente chronique.
L’album débute sur une introduction instrumentale (assez classique dans les groupes de folk metal), qui a la particularité de monter en intensité progressivement, commençant à la guitare acoustique et en ajoutant les instruments un à un (un peu dans l’esprit de l’intro du dernier Lamb Of God). Cette belle entrée en matière permet de savourer pleinement LA chanson : Muspilli !! Cette chanson, c’est un peu comme si on avait pris le meilleur d’Alestorm, d’In Extremo et de Subway To Sally. Elle commence sur un air irlandisant à la cornemuse, reprise ensuite de manière très épique par les guitares avec une ligne mélodique à vous mettre la chair de poule !! Assez dommage d’ailleurs que le groupe n’ai pas choisit de la mettre en ligne sur son myspace tellement elle vaut le détour. Un vrai voyage à la Alestorm dans le pur style de la chanson épique qui invite à la découverte de nouveaux mondes.
Après l’écoute de Muspilli, je me suis dis que si le reste de l’album avait l’intensité de cette chanson, on tenait là un album culte du folk métal que tout fan se devrai de posséder. Et c’est là précisément où toute la magie s’effondre … le reste de l’album parait presque sans gout, morne et plat face à la qualité du début de l’album. Alors certes, il reste très bon, en alternant des mélodies dansantes comme Fernweh (qui rappellera certains passages du dernier Eluveitie), des passages plus épiques tels que Windfahrt ou des titres clairement langoureux comme Wahrheit. Des titres certes inspirés mais loin du monument ressentit lors des deux premières chansons.
La production est de très bonne qualité. On distingue très bien la cornemuse qui n’est pas caché dans les sons de basse/guitare comme c’est souvent le cas dans bon nombre de groupes folk. Le chant entièrement en allemand est en voix clair, chose qui déroutera peut-être certains mais qui passe très bien à l’oreille, loin des voix arrachées black assez typique dans ce registre musical.
Bref, Nachtgeschrei nous offre ici un album de bonne facture mais malheureusement mal équilibré tellement les deux premiers titres sortent du lot. Passé la 3ème chanson, on décroche quelque peu du concept et l’album perd tout le mordant qu’il aurait pu avoir. Dommage …
1. Fiur
2. Muspilli
3. Herz aus Stein
4. Fernweh
5. Niob
6. Lauf!
7. Windfahrt
8. Nur ein kleines Stück vom Himmel
9. Wahrheit
10. Der Totmacher
11. Glut in euren Augen
