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Putain 21 ans, 21 ans que Cannibal Corpse siège vers le haut du trône tant convoité du Death Metal en compagnie de Morbid Angel, Deicide ou Immolation pour ne citer qu’eux, 21 ans et ni plus ni moins que la bagatelle de 11 albums, 1 live, 2 Ep, et 3 dvd, excusez du peu.
Donc oui le voila cet 11ème album, 3 ans déjà après le brut « Kill », autant le dire de suite, si vous n’avez jamais été fan du groupe, que vous êtes de ceux qui pensent qu’ils devraient évoluer un peu ou encore qu’ils devraient ralentir le tempo, vous pouvez d’ores et déjà sortir, la porte se trouve au fond à droite merci. Non cet album est encore une fois dans la plus grande lignée de ce que fait le groupe depuis ses débuts et dans une moindre mesure depuis 1996 et l’arrivée de Georgie au chant.
Si vous pensiez également que ce serait sur cet album que Paul Mazurkiewicz se mettrait à blaster, c’est tout aussi raté. Eh oui 21 ans également que ce bon vieux Paul nous gratifie de ces « poum tchak poum tchak » qui si ils peuvent se montrer redondant font depuis le temps partie du son de Cannibal Corpse et même de son identité. Imaginez 3 secondes un Derek Roddy ou un Tony Laureano foutant des blasts partout sur des titres comme « Hammer Smashed Face » ou « I Cum Blood » et vous verriez que le rendu n’en serait que plus banal et pourrait passer pour n’importe quel groupe de Brutal Death du moment.
Parce que oui Cannibal Corpse à su rester au fil du temps ce genre de groupe que l’on reconnait dès la première écoute, la batterie, le chant rauque de Corpsegrinder, les riffs fou furieux d’O’brien et Barett sans oublié la lourdeur d’Mr Alex « bonjour je m’appelle Spider-man » Webster sont autant d’éléments qui font la patte du groupe.
Bon on va quand même parler de ce « Evisceration Plague » parce que mine de rien c’est un peu l’objet de la chronique. Comme dit plus haut cet album est du Canniboul pur jus et ce n’est pas la très classique « Priests Of Sodom » en ouverture qui nous contredira, mais quand même sur chaque album y’a toujours un ou deux titres qui nous font dire « ha tiens là ils ont tentés un nouveau truc » et c’est le cas ici avec entre autre le titre éponyme des plus glaciales auquel on pourrait presque ajouté « Unnatural » sur laquelle le groupe s’amuse à nous sortir un mélange «rapide/mid Tempo » auquel il nous a trop peu habitué. Mais que les fans de brutalité se rassurent le groupe n’a absolument rien perdu de sa rage comme le prouve le titre « To Decompose » personnellement déjà élevé au panthéon des meilleurs titres du groupe ou encore « Carnivourous Swarm » sans conteste parmi les plus rapide de l’album avec la supersonique « Scalding Hail » qui n’est pas sans rappeler un « Disposal Of The Body ».
Un petit mot sur la production quand même avec toujours le sieur Rutan aux commandes et qui comme sur « Kill » poussera quelques gueulantes avec cette fois-ci en bonus un petit solo sur « Unnatural ». Le son est très clairement dans la lignée du précédent album avec un coté légèrement plus raw qui n’est pas pour me déplaire.
Donc oui Cannibal Corpse n’a RIEN changé et j’en suis le premier content, tant qu’ils continueront à me sortir des putains d’albums comme celui-ci je serais heureux parce que c’est la seule chose que je leur demande : NE RIEN CHANGER. Les grincheux pourront se toucher sur d’autre groupes, les amateurs continueront à apprécier et BASTA.
1. Priests of Sodom
2. Scalding Hail
3. To Decompose
4. A Cauldron of Hate
5. Beheading and Burning
6. Evidence in the Furnace
7. Carnivorous Swarm
8. Evisceration Plague
9. Shatter Their Bones
10. Carrion Sculpted Entity
11. Unnatural
12. Skewered from Ear to Eye
