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Question existentielle : qu’est-ce qui différencie un bon disque d’un Album Culte ?
Certains paramètres conjoncturels, éléments extrinsèques, peuvent intervenir, tenant à des évènements (mort des protagonistes, personnalités intervenues dans sa conception…etc) ou à une époque révolue (« les premiers à proposer … »).
Malheureusement, sur la durée, on se rend compte qu’un disque Culte a besoin de qualités intrinsèques : il faut qu’il soit exceptionnel, que les titres soient grandioses, l’inspiration divine et qu’il ait le petit plus.
Enfin, la preuve irréfutable de ce statut, obtenu par la conjonction des éléments structurels et conjoncturels, est que la majorité des personnes s’entendent pour déclarer qu’un album est une pierre angulaire de la musique.
Qu’il sorte aujourd’hui ou dans 20 ans, In the Nightside Eclipse restera-t-il un monument ? Oui.
Et Written in Waters de Ved Buens Ende ? Les plus pressants d’entre vous me répondront oui, et je confirme que cet album est culte. Pourtant à sa sortie, il a été fortement décrié, et personnellement je continue de ne pas aimer cet album, même si je lui reconnais volontiers un statut culte, pour son coté avant-gardiste, première pierre de ce que l’on appellera le Post Black.
Maintenant venons en à ce deuxième disque de Virus, composé justement d’ex VBE.
A-t-on là un disque culte ?
Assurément, non.
Les protagonistes du groupe, de par leur passé (je vous laisse vérifier leur cv), de par leurs activités (Czral le chanteur est un miraculé qui a survécu à une chute qui aurait dû lui être fatale), ont eux un statut plus qu’honorable.
Quant à l’album (et c’est ce qui vous intéresse) il est vraiment très bon, croisement de VBE (tient !) et du Ulver le plus récent, les parties vocales sont résolument plus justes que par le passé, la qualité, à mon avis, moins aléatoire. Pourtant, rien de neuf sous le soleil de Norvège, oui c’est du Metal Noire des plus nobles avec un chant clair mais sinistre, une ambiance glauque et opiacée, des parties Rock et même Jazz.
Cependant, il ne parviendra pas à marquer les esprits, même si l’on passe un agréable moment à son écoute, la faute à cette étincelle qui fait défaut, ce pur moment de magie où l’on se dit « Mais c’est énorme », où l’on est littéralement converti, lors de l’écoute d’un nouveau groupe, alors que l’on pensait être blasé, incapable d’être encore surpris par un disque.
Après, certains me trouveront sans doute bien sévère voire injuste, car cette réfutation du statut culte peut être faite à bien des albums, et effectivement elle est transposable à beaucoup des opus que j’ai chroniqués. Alors je fais mon mea culpa : oui cette chronique est l’occasion de vous faire cette démonstration, où comment on peut avoir un bon, voire comme c’est la cas ici, un très bon disque sans pouvoir crier au génie !
1.Stalkers of the Drift
2. As Virulent As You
3. Archives
4. The Black Flux
5. Intermission: the Ocean Highway
6. Inward Bound
7. Lost Peacocks
8. Shame Eclipse
9. Strange Calm