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Fan devant l’éternel de la série SILENT HILL, jeu vidéo d’horreur angoissant, glauque et morbide, je m’étais jeté sur les albums de ce groupe anglais, mêlant Black Metal et Ambiant à la limite du Rituel, inspiré du célèbre jeu de la firme Konami.
Ce fut un régal, tout en grincements et en explosions de haine viscérale, l’ambiance moite et malsaine du jeu était restituée de la plus belle des manières, trouvant son apothéose avec l’étouffant « Deleted Scene from the Transition Hospital » sorti en 2005. Le groupe avait par le passé présenté son travail comme un film sans image, avant que Gans ne sorte le sien, et je dirais que nos amis anglais s’en sont mieux tirés que le français, les puristes le confirmeront.
Pourtant depuis cet album, silence radio, le groupe semblait s’être perdu dans la ville maudite, à ma grande déception, puisque j’attendais une suite à ce disque, qui serait allé plus loin dans la transposition de ce monde d’horreur.
2009, le myspace du groupe change de couleurs, et un nouvel album est annoncé, double de surcroît. Je trépignais d’impatience, le visuel énigmatique annonçant quelque chose de neuf et différent. Bhen pour être différent, ça oui ça l’est : à de trop rares exceptions, pas de réels titres Metal ou même vraiment musicaux, mais de longues plages Ambiant, grinçantes, sympathiques, mais servant de faire-valoir à un narrateur (acteur anglais semble-t-il) contant son enfer personnel, sans y mettre beaucoup d’émotions, limite insupportable.
Quand enfin sur le second disque on a quelques véritables chansons de Black Indus et névrosé, après cette longue séquence introductive que constitue le premier cd, on retourne trop vite à ce long et ennuyeux monologue avec notre ami british, vraiment pas charismatique pour deux sous. Alors, barrière de la langue ? Ce n’est pas exclu, même si je me défends dans la langue de Shakespeare. J’ai plutôt le sentiment que The Axis of Perdition a pondu un album prétentieux, sans avoir les moyens adéquats à leur ambition. D’où cet ennui, cette lassitude, cette sensation d’avoir des chutes ou un produit inachevé, l’écoute en devient fastidieuse et inintéressante. A tout cela, ajoutez mon écœurement, car les deux ou trois morceaux avec chant et guitare sont vraiment excellents mais c’est franchement insuffisant pour permettre à cet album d’atteindre la moyenne.
Disc 1
1.Grief of the Unclean I
2.Grief of the Unclean II
3.Grief of the Unclean III
4.Grief of the Unclean IV
5.Grief of the Unclean V
6.Grief of the Unclean VI
Disc 2
1.The Great Unwashed I
2.The Great Unwashed II
3.The Great Unwashed III
4.The Great Unwashed IV
5.The Great Unwashed V
6.The Great Unwashed VI