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Allez j’ai envie de faire dans les clichés aujourd’hui. Et comment ne pas faire mieux dans le stéréotype qu’avec un groupe de Heavy Symphonique ? Un groupe de Black ? d’Ultra Guttural Slammoshing Death ? Bon c’est vrai, vous marquez un point pour le coup. Mais je n’ai pas envie de vous parler de bébés violés ou des méchants Chrétiens, nanani nanana… mais de chevaliers et de princesses, un univers fantaisiste à souhait comme Rhapsody aime en proposer.
Dark Moor se pose d’ailleurs directement comme un disciple des Italiens. Cette formation venant d’Espagne est déjà forte d’une grande expérience avec déjà six albums sortis en huit ans.
C’est donc avec son septième album intitulé Autumnal que Dark Moor nous revient et nous déçoit.
Avec les Espagnols, l’originalité n’est pas du tout au rendez vous. Le très bon chant d’Alfred Romero est on ne peut plus proche de celui de Fabio Lione. Les chœurs grandiloquents sont dans le même genre, tout comme ces claviers kitch omniprésents ainsi que que ce batteur martèlant ses fûts comme ce n’est pas permis.
Tout cela fait donc directement penser aux géants italiens de Rhapsody. Ce qui n’est franchement pas pour me déplaire.
Dark Moor veut,d'ailleurs, se la jouer Heavy et reprend le même concept que Rhapsody : Reprendre un thème à la sauce Heavy un thème de la Musique Classique. Ce sera pour eux Le Lac Des Cygnes par Piotr Illitch Tchaikovski sur le bien nommé « Swan Lake ».
Bien évidement, ça n’a pas la même aura que le dernier morceau de l’excellent EP Rain of A Thousand Flames, « The Wizard’s Last Rhymes » qui est bien plus intéressant pour une seule et simple raison : le guitariste Enrik Garcia n’a pas le niveau de Luca Turilli qui était capable de pondre des riffs et des soli d’exception. Enrik se croit dans un mauvais groupe de Gothique et nous propose des riffs faciles, pauvres, inintéressants et dépourvus de mélodies. Elle est où la folie guitaristique que j’aime tant dans les groupes de Power ?
Les seuls passages restant en tête étant les rares parties mélodiques sur « On The Hill Of Dreams », « When The Sun Is Gone » ou « Faustus » et encore sur cette dernière, on pense beaucoup à Children of Bodom en l’écoutant.
Pour continuer dans les influences du groupe, je dois vous parler de « The Enchanted Forest » qui ressemble énormément à un titre du dernier album d’After Forever, « Envision » : Même type de riffs, même type de clavier…
Non là c’en est trop, arrêtons le massacre.
Pour sauver l’album du naufrage annoncé, notons que les refrains font toujours bien leur boulot (« When The Sun Is Gone »), et que je trouve les claviers et les orchestrations très bons bien que kitch. Malheureusement, on ressent clairement qu’ils sont surmixés pour cacher l’inutilité aberrante des guitares.
Pour faire un bon album, il ne suffit pas d’avoir un gros son qui tue, cela se saurait sinon. C’est là où Dark Moor s’est littéralement vautré en misant tout sur la voix et sur son claviériste au détriment du reste. Avec de vrais guitares, cela aurait, sans aucun doute, rendu l’album bon voire très bon… voire même carrément Heavy.
Si vous vouliez du bon Heavy Symphonique, passez votre chemin ou alors écoutez les vieux albums du groupe autrement plus intéressants, du simple fait de la présence de mélodies à la guitare.
1. Swan Lake
2. On The Hill Of Dreams
3. Phantom Queen
4. An End So Cold
5. Faustus
6. Don't Look Back
7. When The Sun Is Gone
8. For Her
9. The Enchanted Forest
10. The Sphynx
11. Fallen leaves Waltz