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Album

09 décembre 2014 - U-Zine

The Eternal

Kartika

LabelFirebox
styleMetal mélancolique
formatAlbum
paysAustralie
sortiejanvier 2009
La note de
U-Zine
4.5/10


U-Zine

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Parfois l'émotion de la première écoute est une bien mauvaise conseillère. Parfois non, on ne peut changer l'avis que l'on porte sur un album quel que soit le nombre d'écoutes que l'on se donne et la distance que l'on prend par rapport à ce disque. The Eternal a tout de suite éveillé mon esprit critique et plus je l'écoute moins j'arrive à me détacher du premier avis que je me suis fait. Alors sur les faits objectifs, The Eternal est un groupe Australien, sort là son troisième album si l'on excepte le promo qui leur a permis de se faire connaître. Ils ont pour l'occasion abandonné leur logo tout en angles pour adopter une police d'écriture plus classique et qui place moins le groupe dans une orientation qui pourrait être perçue comme extrême. La pochette aussi représente un changement, adieu les tons sombres et dépressifs et bonjour les couleurs chaudes et l'illustration qui respire la vie. C'est un point très positif car ce dessin éthéré attire le regard et attise la curiosité.

En ce qui concerne la musique, Kartika se compose douze titres d'un métal mélancolique et étiqueté progressif. Le son est très bon et très professionnel. Le mix fait honneur à la musique. En fait, l'emballage est plus que réussi et on est plutôt enthousiaste quand on se prépare à écouter le cd. Mais voilà, ils sont tombés sur le mauvais chroniqueur. Le mélancolique et l'Undertaker, ça colle pas toujours ! Et après plusieurs écoutes, je me demande quel but a cherché à atteindre ce groupe en composant Kartika.

Si l'on explore plus en détails, et au rang des influences on sent clairement le nom de Dream Theater pointer le bout de son nez sur un titre comme Blood, même si l'élève n'arrive pas à la cheville du maître. On sent en fait qu'ils ont tenté de faire une adaptation mais elle reste assez terne et même si l'exécution est de bonne qualité, on a soit l'impression d'entendre la même chose soit d'entendre une version affaiblie. Le pire c'est que tout cela dure plus de neuf minutes. Plus le titre avance plus on sent le calvaire s'alourdir, non mais sérieusement ils n'ont pas pensé que l'on finirait pas s'ennuyer ?
On citera aussi Sentenced dans les rangs groupes dont The Eternal se rapprochent. Illuminate illustre ce rapprochement, et là encore on tire un parallèle mais bon pas de quoi s'emballer, c'est bien fait sans plus à dire. Mais domine par dessus tout ce sentiment de platitude totale. A aucun moment les titres ne décollent. Prenez par exemple Brighter Day, aucunes des mélodies ne sortent le morceau de cette lenteur et lourdeur volontairement installées par le groupe et qui servent d'ambiance. Sans compter que la voix de Mark Kelson se donne une tonalité un peu à la peine, pour accentuer l'effet dramatique, mais en devient pénible.

En fait plus j'y réfléchi plus je me dit que The Eternal s'est pris à son propre jeu. En voulant mettre en avant leur mélancolie ils en ont fait des titres pleurnichards, en voulant faire progressif ils en sont devenus prévisibles. Car ce disque n'apporte strictement rien, et son homogénéité finit par lasser. Alors bien sûr, vous allez me trouver dur, mais je me suis ennuyé, parce que ce n'est pas mon style de prédilection et que le groupe n'a pas pu me servir de guide et m'a juste montré une facette unilatérale : même tempi, mêmes trucs d'une chanson à l'autre (breaks en arpèges, intervention du piano, guitares qui pleurent...). Mais ne prenons pas tout d'un côté négatif qu'ils ont pourtant abandonné avec Kartika, certains titres m'ont plu comme Self Inflicted qui est un peu plus dense que le reste et un peu plus aventureuse en terme de technique. Quoi qu'il en soit, l'année commence douloureusement, et il est grand temps que je passe sur autre chose car The Eternal ne me laissera pas un souvenir impérissable. Peut être les plus calmes d'entre nous y trouveront leur compte mais la faiblesse de l'album laissera la majorité de marbre.

1.Silence 06:04
2.Without Reason 04:47
3.Lost Our Way 04:33
4.Self Inflicted 03:59
5.Blood 09:37
6.A Pale Reflection 05:03
7.Sunshine 04:02
8.Illuminate 04:11
9.Walk Beside You 04:55
10.Kartika 02:30
11.Means For An Ending 04:20
12.Brighter day 07:07