U-zine.org, webzine musical metal actif entre 2004 et 2015. Fermé en 2015 suite à sa fusion avec 2Guys1TV, ses articles (chroniques, live-report, interview, dossiers, ...) sont désormais disponibles directement sur Horns Up via ce compte !
Actif depuis maintenant plus de 15 ans, le groupe réunissant les frères Backelin est certes connu mais n'a pas pour autant l'aura d'un groupe reconnu. Pourtant Lord Belial n'a jamais ménagé ses efforts pour produire une musique de qualité et surtout, suède oblige, particulièrement mélodique tout en étant teintée de mélancolie.
"The Black Curse" est l'exact reflet de cette constatation : élève appliqué et studieux, Lord Belial délivre une nouvelle fois un album qui recèle un fort pouvoir d'attraction et qui, sur la base musicale traditionnelle du groupe, s'autorise quelques emprunts aux productions les plus récentes. La pochette réalisée par le talentueux, et prolifique, Marcelo HVC est une nouvelle fois sombre et détaillée à l'image des morceaux racés de cet opus. La voix de Thomas, toujours aussi particulière ( écorchée sans être agressive ), poursuit les expérimentations tentées sur les derniers opus du groupe : effets, voix parlées, coeurs ( "Antichrist Reborn", "Ascension of Lilith" ) ... sans nuire aucunement à la compréhension des textes qui ne brillent pas par l'originalité des thèmes abordés mais qui sont mieux écrits, plus fouillés, que la moyenne. La basse d' Anders est très présente et apporte un réel plus, en terme de densité et d'intérêt, aux compositions parcourues d'accélérations opportunes bien que la batterie de Micke soit traitée de manière plus artificielle que sur les précédents opus; ce qui lui permet certes de gagner en netteté et en impact mais fait perdre cette dimension épaisse qu'avaient les morceaux de "The Seal of Belial" notamment. Les leads de Niclas "Pepa" Andersson sont absolument magnifiques ( sur "Inexorable Retribution", "Antichrist Reborn", "Devilish Enlightenment" et "Unorthodox Catharsis" en particuliers ) mais de ceux-ci sourd irrémédiablement, comme de l'ensemble des morceaux, ce sentiment de renoncement, de lenteur, de tristesse présent sur chaque abum du groupe qui, si il en fait la marque, conduit bon nombre à ne pas se laisser envoûter par le groupe.
Un sentiment de "peux mieux faire" conduit donc une nouvelle fois à ne pas attribuer les félicitations du jury a Lord Belial malgré le talent qu'il démontre, mais le groupe semble s'accommoder de cette malédiction.
1. Pazuzu - Lord of Fevers and Plague
2. Trumpets of Doom
3. Sworn
4. Inexorable Retribution
5. Antichrist Reborn
6. Primordial Incantation
7. Devilish Enlightenment
8. Ascension of Lilith
9. Unorthodox Catharsis
10. Soul Gate