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Le Metal Gothique n’est pas mon style de prédilection et hormis les pontes du genre que sont Paradise Lost et Moonspell, je n’ai jamais vraiment cherché à m’y aventurer. La faute à tous les clichés véhiculés ? Surement.
C’est donc plein de préjugés que j’ai écouté Happiness In Darkness, le nouvel album de Gothminister (le nom et la pochette me laissant perplexe).
Et j’ai dès lors dérogé à ma ligne de conduite. En effet, ce groupe m’a dès la première écoute du premier morceau beaucoup plu. Peut être car Gothminister est un des premiers groupes de ce genre, sans doute même et comme ce sont toujours les premiers émois qui vous marquent pourraient très bien me rester.
Mais au delà de mon expérience, il est indéniable de noter que Gothminister propose une musique, certes, basique (après tout c’est le style qui le veut) mais très bien produite et travaillée. Pour être concret, imaginez ce que Rammstein copulant avec Moonspell ou encore une partie de jambes en l’air entre Pain et Paradise Lost donneraient. Tous ses groupes font partis de l’ambiance Metalo-Gothico-Indus proposé par les Norvégiens.
Chacun des titres est une tube en puissance pouvant rivaliser sans rougir avec Nothing Remains The Same de Pain. Mais la grande force réside dans la profondeur des morceaux aussi noirs que mélancoliques. Gothminister (je parle du chanteur du groupe, là) y est pour beaucoup. Son chant varié est excellent et rappelle sans jamais les égaler tour à tour Till Lindermann (Rammstein) et Nick Holmes (Paradise Lost). Sur « Emperor » , on se demande Nick n’est pas en guest tellement la ressemblance est frappante. Mais c’est principalement son chant gothique par excellence presque robotique qui est mis en avant et cela sied à merveille avec cette atmosphère d’un futur décadent que laisse suggérer les samples qui sont l’élément prédominant de la musique de Gothminister (Là, je parle bien du groupe).
Les guitares tranchantes ont l’air basique à première vue et pourtant elles jouent un grand dans cette sensation hypnotique, presque de transe dans lequel nous pousse le groupe.
Cette pièce monolithique a cette chance de ne pas durer trop longtemps (à peine trente six minutes) et d’être aéré par un superbe titre ne comprenant que du chant féminin, « The Allmighty » qui aurait aussi bien pu figurer sur la bande original d‘un Seigneur Des Anneaux que sur celle des Noces Funebres. L’ennui n’est donc pas au rendez vous avec cet album.
Cliché au possible dans son attitude, Gothminister avec Happiness In Darkness joue excellemment son rôle de boite de nuit extrême de la scène Metal. Un album qui sera surement oublié par certains aficionados du genre mais qui aura eu au moins un mérite : M’avoir fait découvrir un nouveau genre au combien intéressant.
1. Dusk Till Dawn
2. Darkside
3. Your Saviour
4. Freak
5. Sideshow
6. The Allmighty
7. Beauty After Midnight
8. Emperor
9. Mammoth