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« Je pense que le nouvel album de Dimension Zero sera le meilleur album de ma carrière » voilà ce qu’a déclaré Jesper Strömblad dans une interview récemment réalisée par nos confrères de metalfrance.net. Alors si le père n’est pas un gros mythomane, il est évident qu’il en a un peu rajouté sur le coup puisque ce nouvel album n’est certes pas mauvais mais est très loin de surpasser la plupart des albums exceptionnels de la discographie de notre cher songwriter.
Pour revenir un peu en arrière, l’aventure Dimension Zero est né 1996 sous l’impulsion des deux guitariste d’In Flames (Dont Glenn Ljungtröm était le second gratteux à l’époque) dans l’optique de laisser libre court aux inspirations death thrash qui parcouraient les esprits fertiles de nos deux suédois. Ce side-project est donc resté relativement confidentiel en plus de 12 années d’existence, faute à trois albums plutôt discrets dont un excellent This Is Hell qui dépotait franchement mais aussi à des occupations plus importantes puisque Jesper vie 24 sur 24 avec IF alors que Daniel Antonsson a fait partie de Soilwork pendant deux belles années.
Quoi qu’il en soit, malgré cet aspect de "casual band" ils sont bel et bien de retour avec un He Who Shall Not Bleed plutôt satisfaisant pour un groupe attendu au tournant. Ici, dès les premières notes une chose est sûre, on est en plein dans des compos à la Jesper première époque avec ces fameuses lead envoutantes et ce groove parfaitement reconnaissable. Un autre point qui attirera l’attention dès les premières minutes sera ce changement presque radical de la voix de Jocke Göthberg (ex Marduk) qui opère ici à une véritable métamorphose auquelle je n’ai personnellement pas adhéré du tout. Autre point à signaler, la production qui est bien moins puissante que sur This Is Hell et qui dérange un peu aux premiers abords puisque par la suite on s’en accommodera sans trop de difficulté.
Sinon sur plan purement compo on peut dire qu’ils ont quand même mis la sauce et pas qu’un peu. Il suffit d’écouter les excellents titres tels que « I Can Hear The Dark » qui prend vraiment au trip avec sa petit intro au violoncelle (Jesper étant depuis tout petit un virtuose de l’instrument), « Hell Is Within » et ses riffs qui sont une véritable démonstration du talent de composition à caractère groovy, ou bien encore prenez un titre comme « The Was » avec ses lead à tomber par terre tellement c’est jouissif de pouvoir encore entendre des mélodies de ce genre… Attention de ne pas oublier le véritable gros tube de l’album « Deny » qui n’est rien de plus que la séquence émotion de l’album. A noter que l’album dans sa version Japonaise comporte le titre bonus « Staying Alive » qui n’est rien d’autre qu’une reprise de l’immortel tube des Bee Gees alors imaginez un peu ce que cela pourrait donner en version death thrash avec une voix de vermine… C’est juste à mourir de rire !
Au final, ce nouvel album n’est donc pas (pour moi du moins) l’album de la discographie Jesper, en tout cas pour l’heure, He Who Shall Not Bleed est un très bon album de death thrash mélodique et a suffisamment d’atouts (à défaut de quelques éléments décevants) pour confirmer le groupe comme étant une des références du genre.
1. He Who Shall Not Bleed
2. Unto Others
3. A Paler Shade Of White
4. Hell Is Within
5. Red Dead Heat
6. I Can Hear The Dark
7. Going Deep
8. Is
9. Deny
10. The Was
11. Way To Shine
- bonus
12. Staying Alive(bee Gees Cover)