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U-zine fêtes ses quatre printemps, et oui déjà ! Et pour fêter cela, j’ai décidé de continuer dans ma tentative de conversion de notre lectorat à un des groupes que j’affectionne le plus, Extreme. Oui encore !
Le mois dernier, ma chronique du nouvel album, « Saudades De Rock » s’est avouée être un échec, mais je ne désespère pas, j’ai confiance, et cette fois je décide de m’attaquer à la pièce maîtresse de leur discographie, le deuxième album, « II : Pornograffitti ».
Après un premier album déjà remarquable, Extreme accouche de ce deuxième qui aura donné un nouveau souffle à toute la scène hard rock américaine qui commençait à saturer. Bien que connu pour leur succès planétaire avec la balade « More Than Words », croyez moi que cet album ne se résume pas là ! C’est simple, 13 titres, 13 hits. Les américains ont une faculté à composer des titres qui restent en tête plutôt impressionnante ! Des bombes, voir même certains titres qui pourraient être qualifiés de classiques. Mais hélas, bien trop de monde pense que le groupe se résume tout simplement à des balades.
Le tout commence sur « Decadence Dance » qui à mes yeux est le meilleur morceau jamais composé par le groupe, tout y est réuni, un refrain énorme, des riffs de tueurs (mais ça, Nuno Bettencourt nous y a habitué), un groove de folie ! Et c’est plutôt à ça qu’on devrait résumer Extreme.
Chaque titre, composant ce disque, possède son identité, tout en restant dans le style propre au groupe. Aucune longueur, pas de répétitions, bien au contraire, un vrai plaisir pour les oreilles !
Si « Decadence Dance » met la barre très haute, la suite est bien sûr du même acabit. Le très dansant « Lil’ Jack Horny » donne la banane, et premier constat, les cuivres font leur apparitions ajoutant encore une petite touche de folie à ce titre ! Impossible de ne pas battre la mesure au pied et de siffler la mélodie jouée par les cuivres.
Des refrains chantés en cœur en veux-tu en voilà, ceux de « When I’m President » et « Get The Funk Out » hanteront vos esprits pendant des lustres, jusque ici aucun faux pas, que reprocher à ce disque ? Je ne vois pas. Cinquième titre, première balade, et quelle balade ! « More Than Words », succès commercial au début des années 90, est extrêmement bien placé sur ce disque, donnant un peu de répit à l’auditeur, évitant ainsi l’overdose. Ce titre reste tout de même excellent bien qu’il fasse très minette, mais remis dans son contexte, c’était la mode à cette époque !
« Money (In God We Trust) » relance bien la machine, imaginez un peu ce titre en live, un véritable hymne ! Nous arrivons à la moitié du disque, la première partie est passée comme une lettre à la Poste, il en est de même pour la seconde moitié de ce « Pornograffitti ». « It(‘s a Monster) » ; le titre éponyme ; « Suzi (Wants Her All Day What ?) » ; « He-Man Woman Hater » sont dans la veine des premiers titres, avec toujours cette touche funk et ce groove à s’en taper la tête contre les murs !
Mais entre ces derniers titres viennent se glisser « When I First Kissed You » dont l’ambiance nous transporte directement dans un vieux pub de New York City, le côté kitch de cette chanson est très séduisant, on a l’impression de revoir un vieux film romantique américain…
Si je disais que « More Than Words » était une très bonne balade, « Song For Love » et « Hole Hearted » qui clôturent l’album sont elles aussi de bonne facture.
Un plaisir pour les oreilles que je disais, mais si vous êtes musiciens vous prendrez davantage de plaisir en voyant ici l’exécution parfaite des titres. Faut dire que monsieur Nuno Bettencourt est tout simplement un guitariste de génie. Il ne se contente pas ici d’étaler toute sa technique, on est bien loin de là, le bonhomme dispose d’un sens du groove qui ferait pâlir plus d’un guitar héro. De plus il est entouré d’excellents musiciens comme Pat Badger qui lui a aussi son rôle à la basse et accentue l’énorme touche funk de certains morceaux.
Extreme et « Pornograffitti » ont tout pour devenir culte, mais hélas aux yeux de certains, le groupe ne restera qu’un des groupes majeurs du début des 90. Cet album m’a bercé, et même si mes goûts ont évolués vers de choses plus brutales, il tourne souvent dans ma platine, et j’en suis pas encore lassé.
En espérant que la reformation et le nouvel album vous interpellent, ne passez pas à côté de ce quatuor !
1. Decadence Dance
2. Li'l Jack Horny
3. When I'm President
4. Get The Funk Out
5. More Than Words
6. Money (In God We Trust)
7. It('s a Monster)
8. Pornograffitti
9. When I First Kiss You
10. Suzi (Wants Her All Day What ?)
11. He-man Woman Hater
12. Song For Love
13. Hole Hearted