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4e opus pour Unearhly Trance, et le 2e pour Relapse, ce prestigieux groupe de Doomcore New Yorkais avait mis tout le monde d'accord avec leur précédent effort The Trident, sorti en 2006. Un album crasseux mais classieux qui avait su garder une puissance tout droit sortie du hardcore et une expression du dégout que ne renierais pas Esoteric, Skepticism, ou Crowbar dans un autre registre. C'est la qu'est toute la magie d'un combo comme Unearthly Trance, et Electrocution deviens la suite logique de son évolution.
Unearthly Trance n'a jamais beaucoup utilisé les artifices disponibles en studio et a toujours su garder un son pur et puissant, très « live », qui rendait leur musique très organique. Un son limite sludge, mais qui met plus en avant la lourdeur que la saleté (The Dust Will Never Settle, aux environs de 2 min 30). On retrouve tout de même plus de propreté que dans The Trident. La musique d'Unearthly Trance a encore évolué pour cet opus, leur mixture est plus variée qu'auparavant, intégrant aussi plus de mélodies. Ainsi on retrouve de gros blasts, des passages punk, d'autres totalement doom (Religious Slaves), le tout en gardant une cohérence impressionnante. Electrocution est un album uniforme que l'on comprend vraiment en l'écoutant dans sa totalité. Même les passages de chants clairs typés Electric Wizard (Diseased) restent cohérents.
Si l'ensemble reste empli de crasse, il sait se faire hypnotique et envoûtant, presque psyché, rendant plus intense les parties « j'te rentre dans l'lard ! » (Burn you Inside). Ces contrastent donnant plus de rythme à Electrocution, l'ennui ne se fait aucune apparition, encore faut il apprécier le style. Mais Unearthly Trance a évolué vers quelque chose de plus « métal » et moins « core », plus accessible certains dirons, sûrement a cause de ce son plus propret. M'enfin hé faut pas être con ça garde quand même un petit coté dégueulasse flagrant.
Electrocution, c'est un peu le genre d'album qui peut me faire oublier le jus d'orange et me faire boire de la bière (ouais y'a des albums comme ça, m'enfin faut pas rêver, je garde mon jus d'orange). C'est un album riche, interessant et qui ne se dévoile pas en une fois. Une espèce de rencontre entre Electric Wizard, Celtic Frost époque Monotheist, et Cursed. Les quelques riffs assassins suffiront à vous achever (celui à 2'23 sur Chaos Star... miam !!), et à vous convaincre que cet album est à posséder. A good release yeah !
1. Chaos Star
2. God Is A Beast
3. The Dust Will Never Settle
4. Diseased
5. The Scum Is In Orbit
6. Religious Slaves
7. Burn You Insane
8. Distant Roads Overgrown
