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Je tiens entre mes mains une sacrée perle ! Même si Grave est un groupe que j’affectionne (malgré le fait que je ne possède aucun album du groupe), je fus content d’apprendre que l’heureux rédacteur élu pour rédiger la chronique de leur nouvel album, « Dominion VII », était la perfection à l’état pur : c'est à dire moi-même.
Etant fan de death suédois, je me réjouis d’avance quant à mon dur labeur. Une intensité qui se multiplia à la vue de la note de mes collègues de Blabbermouth qui accordèrent un 8/10 à cet album. J’étais donc vraiment loin de m’attendre à un tel navet !
Je sais que c’est dur à dire, surtout de la part d'un groupe au passé plus que respectable, mais cet album est sûrement l’album le plus mauvais… euh, le plus chiant que j’ai eu l’occasion d’écouter dans ma pauvre vie de chroniqueur.
A peine après avoir appuyé sur « Play », vous êtes frappé de plein fouet par la bête. Une bête légèrement narcotique sur les bords. Le décor est d'ailleurs planté en deux temps trois mouvements… et ne changera malheureusement avant que le CD ne s’arrête. Et c’est bien ça le problème ! Grave a cru bon de prendre les éléments clés du death suédois et de les coller les uns après les autres sur différents titres. Dans l’absolu, les membres n’ont pas totalement tort puisque cette formule marche dans bien des groupes. Mais cette dernière ne marche visiblement pas à tous les coups.
Tout commence avec la batterie. L'auditeur a le plaisir de se prendre un tempo agressif dès le début de « Dominion VII » mais celui-ci sera presque le même jusqu’à la fin de l’opus... Une répétition barbante qui ne tardera pas à déteindre sur l’ensemble des instruments. L’ennuie s’installe alors que les trois premiers titres ne sont même pas finis. Même lors de la première écoute, dès que la musique s’arrête, on en vient à se dire : « Tiens, c'est déjà fini ? ». Grâce au subtil chant monocorde d'Ola Lindgren (qui plus est en retrait), vous verrez à peine les morceaux défiler.
Cependant il y a quand même de bonnes choses au niveau des guitares. C’est d’ailleurs l’un des seuls éléments qui se détache sur cet opus. En même temps, avec une telle voix et une batterie au son si brouillon, ce n’est pas si dur de se démarquer. Donc c’est donc bien dommage de voir quelques bons riffs et arrangements à la six cordes se voir réduire à néant pour les beaux yeux des deux éléments cités ci-dessus.
L’oreille tente d’être attentive durant les premiers morceaux et essaye de déceler ici ou là des trucs intéressants mais inévitablement, l’attention disparaît et les titres s’enchaînent sans que l’on arrive à capter sa concentration. Au final, « Dominion VII » fait plus office de bruit de fond qu’autre chose. Et même quand des musiciens de renom se mettent à faire du bruit de fond, le résultat n’est pas agréable pour un sou ! On est vraiment loin des premiers méfaits du groupe puisque je n’ai même pas un seul titre à vous conseiller.
Au placard les papys ?
1. A World In Darkness
2. Fallen (Angel Son)
3. Deathstorm
4. Stained By Hate
5. Bloodpath
6. Annihilated Gods
7. Sinners Lust
8. Dark Signs
9. 8th Dominion
