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Seulement un an et demi s’est écoulé entre la sortie de « Bestial Satanic Terror » et BST revient sur le front avec son projet Balrog en nous livrant sa troisième offrande à Satan qui répond au doux nom de « Ars Talionis – The Art Of Retaliation ».
Certes nous connaissons le bonhomme pour avoir un emploi du temps très compliqué en partie par Aborted mais ce n’est pas pour autant qu’il néglige ses autres projets.
Ayant changé complètement le line-up qui l’entoure, BST prend un nouveau départ et nous montre un tout nouveau visage… Croyez-moi, je suis le premier surpris !
Ceux qui avaient si bien ouvert leurs gueules, critiqué « Bestial Satanic Terror » dans tout les sens, risquent d’être bien surpris par cette nouvelle sortie…
Soyons clairs dès le départ.
Le son de Balrog a évolué d’une façon incroyable, il s’agit ici d’une pure bombe Black Metal où nous ne trouvons place que pour la violence, la brutalité et la haine.
Le premier point à souligner est cette production qui sonne incroyablement old school, un son cru, un son froid. Le fait de n’utiliser quasi aucune retouche, aucun triggers et d’enregistrer cet album avec le minimum de prises donne naissance à une production plus « minimaliste » collant parfaitement à l’esprit de cet album. Un certain nombre de groupe retourne aujourd’hui à un son plus cru, histoire de se donner bonne conscience et faire croire qu’ils sont encore trou-ivol, mais Balrog ne fait pas partit de cette catégorie. L’ambiance des compositions colle totalement avec cette production, premier bon point.
Musicalement, c’est carrément le jour et la nuit, Balrog se fait beaucoup plus brutal, perdant alors les touches mélodiques que l’on pouvait trouver sur « Bestial Satanic Terror ».
Des riffs purement Black Metal, malsain à souhait, vous faisant suer de terreur, tout cela en ne tombant pas dans les clichés avec des riffs vu et revu des millions de fois.
On constate vraiment que le projet a prit de la bouteille, et de la bonne. L’album dégage une ambiance prenante, procurant tout un tas de sentiments aussi bien oppressants que malsains.
Le fait que BST s’en serve comme exutoire renforce l’atmosphère déjà lourde de ce « Ars Talionis ».
Vocalement, la bête nous propose un chant de qualité où l’on sent qu’il a quelque chose à faire passer, ne se contentant pas seulement de crier « gloire au Malin », ses vocaux haineux sont à en faire pâlir plus d’un (écoutez donc ses cris surhumain sur le break de « Lolth »). Notons une nouvelle fois l’utilisation des growls doublant certaines lignes de chants qui dégage une puissance dévastatrice.
Comme pour « Kingdom (Burn Away From Me) » sur « Bestial Satanic Terror », c’est l’occasion de réenregistrer un morceau issu du premier album « Kill Yourself » et c’est au tour de « All Life Will Turned Into Death » de s’y coller.
Réenregistrement réussi puisque le titre prend une toute autre ampleur sur ce disque, bénéficiant cette fois-ci d’un vrai batteur et vient coller parfaitement à l’ambiance des nouveaux morceaux.
Une fois les 10 titres passés, comme si ils ne suffisaient pas, surprise surprise, on en rebouffe une couche avec deux reprises de Deicide ainsi que Bathory.
Un choix judicieux, puisqu’il s’agit des classiques « Sacrificial Suicide » pour Deicide et « A Call From The Grave » pour Bathory.
Restant assez proches tout de même des versions originales, ce petit plus est bien bandant pour finir l’album en beauté.
Alors oui cet album est une réussite, encore une fois la théorie du 3ème album est prouvée, l’album de la maturité.
Même si BST en est le seul compositeur, le changement de line-up a tout de même son importance. Je ne critique à aucun moment le travail effectué par les anciens musiciens sur le précédent enregistrement, mais ils n’étaient pas faits pour jouer avec Balrog tout simplement.
En changeant toute l’équipe, BST gagne au change, et cela s’entend notamment au niveau du jeu de batterie de Sorath qui sonne vraiment black.
« Ars Talionis » est aussi la meilleure réponse à toutes les personnes ayant critiqué le précédent album. A ceux ou celles qui n’avaient pas apprécié les anciennes sorties du groupe, penchez vous sur cette galette, vous risqueriez d’être surpris.
Une évolution à laquelle je ne m’attendais pas du tout, les compos sont de qualité et la violence est au rendez-vous.
Ce petit bijou est une des sorties française de l’année dans le genre. Il nécessitera bien sûr un petit lot d’écoutes avant de l’apprécier, comme tout bon album.
Un concentré de haine qui ne vous laissera pas de marbre.
Espérons juste que son leader le promouvra comme il le faut sur scène, bien que son emploi du temps soit déjà très chargé…
1. Le Chant Des Anges De La Mort
2. Le Baiser Du Fouet
3. Empire De Cendre
4 Lolth
5. The Left Hand Of God
6. A Murder For The Art
7. Acquiescence
8. De Sade
9. All Life Will Turn Into Death
10. ההפך/הסתירה לקיום (Antithesis Of Existance)
11. Sacrificial Suicide (Deicide cover)
12. A Call From The Grave (Bathory cover)