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Il fallait bien que ça arrive quand même… Depuis le début de l’année, chaque album que j’ai pu chroniqué m’a mis sur le cul ou pas loin. C’était évident qu’à un moment j’allais déchanter, et pourtant, je ne pensais en aucun cas que cela arriverait avec le tout nouvel album d'Averse Sefira.
Averse Sefira, pour ceux et celles qui ne connaissent pas encore, c’est un des nouveaux fers de lance de la scène black metal américaine (oui, oui, vous savez celle qui reste bien trop méconnu et qui regorgent de groupes tous plus phénoménaux les uns que les autres) et qui regroupe au sein de son trio ni plus ni moins qu’un ex-Krieg et un ex-Incantation.
Averse Sefira c’est typiquement le genre de groupe qui sort deux albums prometteurs (Homecoming’s March et Battle’s Clarion) suivi d’un troisième album plus que bon (Tetragrammatical Astygmata) puis qui décide subitement de faire n’importe quoi sur son quatrième.
Alors bien évidemment une explication s’impose. Le groupe a tout simplement perdu de sa superbe et le pire c’est qu’il n’a pas fait semblant. Là où les ricains nous faisaient rêver auparavant avec des morceaux aussi ultimes tels que « Helix In Audience » ou encore « Hierophant Disgorging », ils nous infligent désormais des morceaux aussi fades et indigestes qu’une bavette sans sauce béarnaise (à l’image d’un « Seance In A Warriors Memory » ou de la très décousue mais dans le mauvais sens du terme « Cognition Of Rebirth »). La déception est clairement de mise pour un groupe qui semblait pourtant voué (à une échelle plus ou moins underground certes) à un certain succès !
Ça blast, ça joue, ça gueule, plutôt bien d’ailleurs, mais qu’est ce que ça peut être fade ! C’est quand même dingue de sortir un album de 8 chansons où la seule qui semble encore se sortir du lot se veut être « Descension » qui aurait sûrement fait tâche sur le précédent. Donc je ne sais pas, peut être un essai de la part des texans, des chutes de sessions inutilisées ou encore un délire passager, toujours est-il que la déception et malheureusement belle et bien au rendez-vous.
Bien heureusement du coté des paroles, on est encore dans le haut avec toujours ce concept basé sur la mythologie Q'uaballah (oui je pourrais expliquer un jour peut être) ou encore une pochette qui se veut sympathique, mais c’est encore bien trop peu pour pouvoir sauver cet album du naufrage. Et pourtant avec un peu plus d’inspiration et d’imagination il y aurait peut être eu moyen de faire un truc sympa, mais non là, c’est juste chiant.
En définitif si vous voulez découvrir Averse Sefira, ne le faites clairement pas avec cet album et préférez largement une écoute du très correct Tetragrammatical Astygmata qui vous en donnera bien plus pour votre argent que cette blague qu'est cet Advent Parallax.
1. Descension
2. Seance in a Warrior's Memory
3. Viral Kinesis
4. Cognition of Rebirth
5. Serpent Recoil
6. A Shower of Idols
7. Refractions of an Exploded Singularity
8. Vomitorium Angelis