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Le ton est implacablement donné à l’écoute du nouvel album de The Autumn Offering. Accords plaqués et mélodies incisives viennent agrémenter un 3e album ayant bénéficié d’un bon buzz médiatique au pays de l’Oncle Sam. Et c’est armé d’un nouveau chanteur, et d’un nouveau batteur, que le groupe entend bien se faire entendre dans le paysage animé du metalcore.
L’heure est désormais au bilan pour les Américains sur cette nouvelle sortie épaulée par Victory Records. Et nous étions nombreux à attendre au tournant ce Fear Will Cast No Shadow, tant l’arrivé de Matt McChesney au poste de vocaliste laissait présager d’un soupçon d’évolution dans la musique du groupe.
Seulement, lorsque l’objet est arrivée entre nos mains, le suspense s’est vite dissipé, nous laissant quelque peu de marbre devant la nouvelle facture du combo. Certes, The Autumn Offering a évolué, mais l’oreille attentive portée sur l’album, relèvera un manque cruel d’innovation et d’évolution. Le groupe répétant autour de 40 minutes de rebondissements sonores, une formule ayant maintes et maintes été adoptée.
Ce nouvel effort s’inscrit donc dans un contexte tout particulier. Celui d’un va et vient permanent de membres au cours des différents albums, finissant par entacher la construction d'un réel territoire sonorepour le groupe. Ici, la position adopté est davatge un échange en règle des influences des membres, ayant placé du sang neuf dans les rangs du groupe tout en apportant un son davantage mélodique et plus envolé.
Les titres d’entrée sont caractéristiques de la nouvelle prise de position. Les pistes « From Atrophy To Obsession » et « The Castway » entretiennent une relation toute particulière avec le heavy et le metalcore.
Indépendamment de cela, il est vrai que l’on retrouve certains mimétismes dignes d’un Trivium ou d’un All That Remains. « Silence and goodbye » semble extrait d’un Ascendancy, tandis que « Crown yourself A King. Kill yourself A Queen » rend hommage à la bande metalcore du Massachussetts.
Quelques titres arrivent néanmoins à se démarquer. À l’image de l’incandescent et excellent « A Great Distance ». Animé par une excellente dynamique de composition, le morceau donne clairement dans le Thrash mélodique, où Matt se permet de poser intelligemment une alternance de voix tantôt hurlés et claires.
Plus simplement, l’album semble scindé en deux, tant l’auditeur touche du doigt un Thrash et un Death mélodique de bon aloi sur la toute fin du cd. « Dystopiate » et le titre éponyme « Fear Will Cast No Shadows » se faisant les portes paroles de la discipline. Et pour le coup, le groupe semble bien plus à l’aise sur ces derniers titres, tout en amenant spontanéité et diversité dans son jeu.
L’album finissant par aller crescendo dans son approche, en évoquant, une facette plus brut d’arrangements. Volonté artistique ou simple retour aux précédents albums pour la formation ? Nous n’en saurons rien, mais il paraît évident que le groupe s’est décidé à écarter toute concurrence, par un aspect plus originel, qui n’est pas pour nous déplaire.
Un album sympathique, qu’il nous est donné de contempler autour d’une bonne bière fraîche. Certes, le style n’est pas révolutionnaire, émanant du simple choix du groupe de célébrer le Heavy metal dans sa plus noble considération. Piochant ça et là leur son, chez Ozzy ou Metallica, les cinq originaires de Floride réussissent malgré tout, à passer la difficile étape du troisième album.
Doucement, puis sûrement, tant l’album démarre timidement jusqu’à atteindre dans ses dernières contrés un Thrash inspiré et enflammé. Espérons qu’ils pousseront plus loin ce dernier concept, tout en amenant le style à son paroxysme.
1. From Atrophy To Obsession
2. Fear Will Cast No Shadow
3. A Great Distance
4. All That Falls Around Us
5. Castaway
6. You're Time is Mine
7. Silence and Goodbye
8. The Wolves at Your Door
9. March Of The Clones
10. Crown Yourself A King,Kill Yourself A Queen
11. Dystopiate
