Chronique Retour

Album

09 décembre 2014 - U-Zine

Himsa

Summon In Thunder

LabelCentury Media
styleMelodic Death Metal
formatAlbum
paysEtats-Unis
sortieseptembre 2007
La note de
U-Zine
9/10


U-Zine

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Après avoir été largement plébiscité aux Etats-Unis avec un Hail Horror aux savoureux relents Thrash, les membres d’Himsa nous reviennent en force avec un nouvel opus, fin prêt à écarter une soupe metalcore plus qu’omniprésente.
Et force est de constater que les américains ont mis toutes les cartes de leur coté. Retour du guitariste originel de la formation Sammi Curr, et signature sur Century Media auront eu raison des 11 pépites que forment ce Summon In Thunder, façonné en l’espace d’une petite et si intensive année.
Des mois de travail acharné et de torture créative, qui au final, place ce nouvel effort comme le plus abouti de la formation.

Et l’évolution du combo s’immisce instinctivement sur le premier morceau qu’il nous est donné d’écouter. « Reinventing the noose » armé de son introduction épique, pose les bases d’un Thrash des plus énervés. Couplet tendance Behemoth et harmoniques disséminées tout au long du morceau marque le retour du duo Curr – Johnson, hautement électrique. Singulièrement en osmose, ils enchaînent tour à tour solis et gimmicks maîtrisés à l’image d’un « Given In To The Taking », où nos chers gratteux excellent dans l’art du riff accrocheur et destructeur.
Reconnaissons leur, une certaine dextérité, qui guidée par une production de haute volée, nous offre des morceaux de haut calibre comme ce « Big Timber ». Finesse et brutalité, n’ont jamais été aussi bien marié sur un titre où mélodie dantesque et de mélopées de batteries finement construites s’invitent généreusement. Probable single de ce nouvel album, la part belle est faite aux guitares à la tierce et à la course effrénée des saccadés alimentant les couplets.
Johnny Pettibone est quant à lui plus à l’aise dans son rôle de Frontman et marque désormais plus que jamais son territoire. Des titres comme « Hooks As Hands » où l’excellent « Curseworship » exploitent pleinement ses capacités vocales en tirant les compositions vers un dynamisme et une vigueur sans précédent. Laissé pour compte sur un album tel que Courting Tragedy and Disaster , le chant éraillé et rauque affirme toute sa puissance grâce au travail de production du légendaire Devin Townsend.
Le nouveau cru d’Himsa est passé entre les mains de gens avisés. Steve Carter et Tue Madsen, les principaux instigateurs du son plus mature et plus affirmé conféré à Himsa. On ressent toute la force d’un Hatesphere sur « Haunter », où l’ingéniosité d’un The Haunted sur le très inspiré « Skinwalkers ». Morceau de près de 7 min, côtoyant de près le riff scandinave et nous gratifiant d’une avalanche de plans sonores habillement montés.
Inutile également de vous sortir une liste exhaustive des solos exécutés, car bien évidemment ceux-ci sont très présents et viennent alimenter une section rythmique carrée et décapante.
« Ruin them » nous décroche la mâchoire, et dévoile un Chad Davis habile de ses quatre membres.
Sans trop empiéter sur les plates bandes de leurs homologues sonores, Himsa divulgue aussi des facettes heavy intéressantes sur le morceau « Den Of Infamy » comme pour maintenir en vie leurs différentes influences. Une goutte d’eau dans un album au caractère résolument Thrash et rentre dedans. Pour exemple, les toutes dernières pistes « Unleash Carnage » et « Summon In Thunder » clôturent l’album avec énergie et frénésie tout en poussant le groupe dans ses derniers retranchements musicaux. Le tempo s’accélère et s’intensifie considérablement sur ses deux morceaux où moult solis viennent se greffer sur un ensemble explosif et détonnant.

46 minutes de jouissance sonore et de rage incontrôlée auront réussi à nous envoûter et à nous faire sortir de nos gonds. Un bien bel album aux sonorités rageuses et entêtantes pour un groupe qui a su s’entourer et évoluer vers une vision de la musique sans concessions. Plus mature et plus riche que Hail Horror, cet album est le meilleur du quintet avec une mention toute particulière pour les deux guitaristes ayant nourri de leur patte mélodique ces 11 morceaux. Sans aucun déchets ni fioritures, ce Summon In Thunder va à l’essentiel, en déposant le condensé parfait d’une finesse inégalée et d’une explosion sonore sans précédent.

1. Reinventing The Noose
2. Haunter
3. Big Timber
4. GivenIn To The Taking
5. Skinwalkers
6. Curseworship
7. Hooks As Hands
8. Ruin Them
9. Den Of Infamy
10. Unleash Carnage
11. Summon In Thunder