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Si et seulement si. Si et seulement si Job For A Cowboy avait continué dans la direction de leur EP « Doom », « Genesis » aurait sûrement été un des meilleurs albums de 2007. Mais voilà, le groupe en a décidé autrement.
Au début de cette année, j’avais de fortes attentes envers deux groupes jeunes et prometteurs : Job For A Cowboy et Beneath The Massacre. L’un m’a convaincu, l’autre déçu. Je vous laisse deviner qui est qui...
Le principal intérêt de JFAC résidait dans un seul individu : son chanteur. Possédant une palette vocale et une maîtrise impressionnante, il en a surpris plus d’un lors de leur première sortie. Sur « Doom », le bougre passait allégrement d’une voix gutturale à un chant hurlé ou porcin. Le résultat était tout simplement stupéfiant ! Même si l’instrumental était aussi de qualité, le chant était clairement le pilier central du groupe. Il dynamisait les morceaux en leur donnant puissance, lourdeur et originalité.
« Genesis » propose un nouveau visage du groupe. Du death métal, certes correct, mais à des années lumières de ce qu’ils nous proposaient auparavant. On peut en effet dire au revoir au talent exceptionnel du chant qui passe du stade de Dieu du micro à seulement bon brailleur. Les chants porcins ont disparu de la circulation mais le coup de grâce n’est pas là. C’est bien la disparition de la voix hurlée qui nous met le coup final ! Aérant parfaitement les parties chants sur « Doom », nous voici avec un opus où le chant (presque en permanence guttural) est devenu synonyme d’ennui. Et oui, le choix de passer de trois types de voix à une seule est évidemment une décision lourde de conséquence. Peut-être que Jonny Davy ne pouvait pas tenir la route en live ? Toujours est-il que la déception est totale.
Les parties instrumentales aident heureusement à faire passer la pilule de la version de JFAC sans son chant démentiel. Le groupe peut dire merci à son batteur qui nous offre une prestation lourde et véloce. Les riffs sont plus carrés mais ont eux-aussi perdu en efficacité ! Les quelques touches mélodiques de « Doom » ("Suspended By The Throat") ont été annihilé par un son monocorde et parfois chiant au possible.
Cet album n’est toutefois pas dénué d’intérêt et les trois premiers morceaux ("Altered from Catechization" reste un très bon titre) nous proposent encore des choses intéressantes.
Job For A Cowboy avait presque amorcé une nouvelle scène deathcore avec « Doom », mais ce n’est pas ce « Genesis » qui va la faire évoluer et qui va permettre au groupe de garder son statut de fer de lance. JFAC est passé du stade de groupe prometteur à celui de formation (presque) sans intérêt. La prestation la plus décevante est incontestablement celle du chanteur. L’instrumental est pas mal - mais sans plus - et les 30 minutes au total ne viendront pas peser dans la balance en la faveur des membres. Alors oui, ils sont jeunes et ont encore le temps de revenir dans la course mais ça ne les empêche pas d’avoir franchement déçu son public.
Si je devais noter purement et simplement cet opus par rapport à son prédécesseur, la note serait inévitablement encore plus basse mais je ne peux pas me permettre de les incendier ouvertement... Néanmoins quand j’écoute les précédentes compositions du groupe, ça me fait vraiment de la peine pour eux de nous avoir pondre ce (très quelconque) « Genesis » !
1. Bearing The Serpent's Lamb
2. Reduced To Mere Filth
3. Altered From Catechization
4. Upheaval
5. Embedded
6. Strings Of Hypocrisy
7. Martyrdom Unsealed
8. Blasphemy
9. The Divine Falsehood
10. Coalescing Prophecy