Benighted + Svart Crown + Dysmorphic à Nantes
Le Ferrailleur - Nantes
Dans l'équipe car il était là avant.
Alors que leur nouvel album, Necrobreed, est encore tout chaud dans les bacs, Benighted entame avec Svart Crown une tournée française afin de présenter ses nouveaux titres et balancer à qui le veut, quelques baffes de yéti dans les yeux. Je me rends donc à la date nantaise, au Ferrailleur, afin de tester le taux de violence de ce Benighted cru 2017.
La soirée commence avec Dysmorphic qui ont l'air de bien connaître le Ferrailleur “on est content d’être là, d’habitude dans cette salle, on est plutôt dans le public”. Le groupe joue un death dans une veine plutôt technique devant une fosse qui commence à se remplir. Le set est, quant à lui, très axé sur de nouveaux titres issus d'un album à sortir prochainement, ce qui ne me dérange pas plus que ça dans la mesure où je n'ai jamais entendu la queue d'un de leurs titres. Sur scène, ça se démène, mais comme je suis toujours assez peu friand de death technique, le set commence à rapidement tourner en rond. Toutefois, je ne suis pas sorti de la salle, on peut donc annoncer que ce fut tout de même concluant.
Vient ensuite le tour des Niçois de Svart Crown, qui reviennent tout juste d’une tournée aux US en compagnie de Marduk, afin de défendre leur dernier album, Abreaction, qui sort le 3 mars, mais déjà dispo au stand de merch. Si au début d'In Utero: A Place of Hatred and Threat, on ne peut s'empêcher d'avoir le visage fendu d'un vilain rictus à cause d'un son tout pourri, heureusement, celui-ci s'améliore assez rapidement afin que l'on puisse apprécier leurs morceaux issus de Profane et Wintering The Fall. Le public, plutôt discret jusque-là, commence alors à se rentrer dedans devant un groupe qui nous tape un set ultra maîtrisé. Comme d'hab, ça parle très peu entre les morceaux, mais cela contribue à créer cette aura de haine durant leur concert, où l'on se retrouve vite à vouloir fendre des lèvres sous les hymnes Black/death du groupe.
En milieu de set, JB le Bail annonce qu'ils ont un nouvel album et en proposent deux extraits avec les titres Transsubstantiation et Khimba Rites, déjà dispos sur les internets, qui envisagent un très bon nouvel opus, dans la lignée de ce que nous offre Svart Crown. Après deux titres de Profane, le groupe finit son set sur l'excellent An Eternal Descent et son final qui permet de balancer ses dernières cartouches avant d'aller recharger avant la véritable rixe.
In Utero: A Place of Hatred and Threat Profane
Where the Light Ends
Colosseum
Transsubstantiation
Khimba Rites
Until the Last Breath
The Therapy of Fleshrn
An Eternal Descent
La tension monte d’un cran pour Benighted qui revient dans cette salle tout juste un an après leur tournée commune avec The Black Dahlia Murder. Mais cette fois Julien et sa clique sont en tête d’affiche et vont balancer un set ultra vénère qui démarre avec Reptilian. Benighted nous saute sur le paletot d'entrée avec des titres issus de Necrobreed car c'est Reek of Darkened Zoopsia qui prend la suite. L'album est tout frais démoulé, mais cette nouveauté n'est en aucun cas un frein pour la formation stéphanoise, car ses deux titres suffisent à retourner la salle qui ne demandait que cela.
C’est donc un Ferrailleur chauffé à blanc (désolé) qui se mange ensuite les classiques du groupe avec d'abord Let The Blood Spill Between My Broken Teeth reprise comme à l'accoutumée par un pit en folie. Tandis que les titres s'enchaînent, avec un retour bien opportun de Collapse où Julien tendra volontiers son micro pour que ça donne du "Recognize/anybboui boui". Devant la scène, c'est déjà v'la la guerre ! Bon, ce n'est pas non plus le public le plus fifou que j'aie pu voir durant un concert de Benighted, mais ça se débrouille à bons coups de circle pit. Par contre sur scène, c'est ultra carré et ça tabasse d'importance ! Peut-être qu'au fur et à mesure des line up, Benighted a perdu un peu de cette folie des débuts qui animait leurs lives, mais en contrepartie le groupe a gagné en puissance de frappe tout en gardant tout de même sur scène ce côté bonne bagarre.
Benighted revient sur son huitième album avec un Versipellis conclu par un “Merci... Pénis" (je crois que quelqu'un a cassé un truc chez eux...). Puis après un retour sur Carnivor Sublime avec l'enchainement X2Y/Noise, on a droit à l'utra rapide et vénère Necrobreed puis à Forgive Me Father. Morceau en feat avec Trevor de The Black Dahlia Murder sur album, mais là, forcement, c'est Julien qui s'en charge tout seul comme un grand et le gaillard nous tape ça au poil.
On arrive tout doucement à la fin du set et c’est là que Benighted en profite pour sortir de ses tiroirs des petites perles à commencer par l’excellent Hostile, tiré d’Asylum Cave, avant son départ à toute berzingue et son final qui tire vers le Black Metal. Mais surtout Stay Brutal venu d’I.C.P., album que je n'ai pas vu joué depuis… Pfooooua nombre d’années. Par contre, on a droit ici à une version chargée sous stéroïde afin de tenir la vélocité des nouveaux titres.
Après avoir fini de péter nuques et gencives en mode guerrier de la nuit avec Asylum Cave et Experience Your Flesh en lieu et place de chaînes et barres de fer, Benighted revient filer des coups de pied dans les côtes des mecs à terre qui bougent encore en balançant la bien méchante Jekyll. Comme d'hab, Benighted nous a collé une grosse branlée, set list au poil avec le retour de vieux titres et line up ultra déter qui tape des mornifles à tour de bras. Il est le même que celui que j'ai pu voir au Warm Up du Gohelle Fest, mais quand on a plus le "ha merde, Gab n'est pas là" en tête et que celui-ci est désormais officiel, forcément ça débloque et on attend la prochaine occasion de se faire démonter la mâchoire par les gaillards.
Hush Little Baby
Reptilian
Reek of Darkened Zoopsia
Let The Blood Spill Between My Broken teeth
Carnivore Sublime
Collapse
Slut
Versipellis
X2Y
Noise
Necrobreed
Forgive Me Father
Hostile
Stay Brutal
Asylum Cave
Experience Your Flesh
Jekyll