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Il faut bien l’avouer, la grande mode dans le milieu du métal ces dernières années c’est bel et bien les reformations. Chaque formation de renom ou pas a eu le droit à sa reformation ces derniers temps : Celtic Frost, Emperor, Obituary, Suffocation ou encore Abigor, pour ne citer qu’eux, y sont allés de leur petite reformation avec plus ou moins succès.
C’est donc sans trop d’étonnement que nous avons appris la reformation d’Angelcorpse.
Angelcorpse c’est avant tout le monstre de guerre capable à grands coups de riffs dévastateurs et de blasts fous furieux de nous submerger littéralement au sein du front. Rarement un groupe nous aura donné une impression si guerrière et bestiale.
Si « Exterminate » nous lançait une grenade en pleine face, « The Inexorable » lui nous écrasait sous les chenilles du plus beau tank qui soit.
Inutile de dire que l’attente d’un nouvel attentat de la part des Américains préoccupaient la plupart des fans de brutôl.
Bien évidemment, qui dit reformation dit remaniement, et le premier d’entre eux c’est le passage d’un quatuor à un trio, Bill Taylor étant bien évidemment occupé par Immolation. Pete Helmkamp et ses comparses n’ayant pas jugé de rajouter un 2ème guitariste, c’est donc à trois que la machine s’est remise en marche.
Vient ensuite le problème du batteur, que faire lorsque votre ancien batteur (Tony Laureano) est bien trop occupé à dépanner divers groupes plutôt que de réintégrer le votre ?? Et bien tout simplement reprendre son prédécesseur. C’est donc John Longstreth (Origin) le batteur ayant joué sur « Exterminate » qui reprendra place derrière les fûts.
Tout semble prêt, il est donc temps pour tout ce petit monde de nous sortir l’offensive suivant le très bon et au combien puissant « The Inexorable ».
« Of Lucifer And Lightning » c’est donc le nom choisi pour cette nouvelle offrande à la gloire de Satan, offrande au goût bien amer.
Car derrière ce sympathique nom et une pochette tout aussi jolie se cache l’une des plus grosses arnaques du métal depuis le retour de Belladona dans Anthrax. C’est bien simple, si l’on reconnaît sans problème le son AngelCorpse, il n’a jamais été aussi fade et mauvais.
La prod pour commencer est tout simplement mauvaise, comme si Longstreth jouait sur une batterie en plastique et comme si les guitares était enregistrées au fin fond de la forêt là-bas au loin.
Les compos, quant à elles, sont sans aucune inspiration, plates voire même ennuyeuses. On en vient même à regretter le mitigé « Hammer Of Gods » tellement cet album semble être une farce. Au fur et à mesure que l’album s’écoule on attend une quelconque réaction, un quelconque réveil de la bête, mais ça n’est pas la moyenne (Comprendre par là « moins mauvaise ») « Hexensabbat » qui réussira a sauver l’auditeur de l’ennui. Seul le chant de Pete Helmkamp comme à son habitude très réussi sauvera Angelcorpse du naufrage total. Une bien triste déception.
Alors oui, cet album reste un album tout juste convenable en matière de brutal death, mais il est tout simplement indigne d’une formation comme Angelcorpse. Les Américains arrivent à surprendre leurs fans mais clairement pas dans le bon sens, à vouloir se reformer sur un coup de tête Angelcorpse se mange la queue et finira tôt ou tard par le regretter.
Le newbie en mal de sensation fortes aimera peut-être ce cd, mais les vrais amateurs eux comprendront bien vite la supercherie qu’est ce « Of Lucifer And Lightning » et le laisseront bien prendre la poussière tout en écoutant les vrais albums d’Angelcorpse, ceux qui savaient faire mal tout en prenant l’auditeur à la gorge.
1. Credo Decimatus
2. Antichrist Vanguard
3. Machinery of The Cleansing
4. Hexensabbat
5. Extermination Sworn
6. Saints of Blasphemy
7. Thrall
8. Shining One (Rex Luciferi)
9. Lustmord