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Je l’ai maintes et maintes fois répété, la scène néerlandaise est à l’heure actuelle ce qui se fait de mieux en Europe avec la République Tchèque en matière de brutal death. Jugez plutôt : Severe Torture, Prostitute Disfigurement, Disavowed ou Arsebreed pour ne citer qu’eux. Ils représentent à merveille le mot brutalité. Et encore une fois, ça n’est pas cette nouvelle sortie d’Inhume qui va faire baisser le niveau.
Inhume c’est un peu l’histoire d’un coup de foudre magnifique avec le somptueux « In For The Kill » sorti en 2003, l’hystérie et la boucherie sonore y atteignaient alors son paroxysme.
Petites escapades solos obligent (Joost avec Cliteater et Harold avec Legion Of The Damned), c’est donc près de 4 ans après « In For The Kill » que cette nouvelle gerbe gentiment appelée « Chaos Dissection Order » fait son apparition. Et visiblement rien n’a changé. Toujours cette rage, toujours ce son gras et toujours ces monstrueux passages groovy qui ont fait d’Inhume ce qu’il est aujourd’hui, à savoir un véritable rouleau compresseur.
Mais malgré tout, en 4 ans, il aurait été idiot de ne voir apparaître aucune évolution. Si le nouveau chanteur Dorus officie dans un registre semblable à son prédécesseur, c’est encore une fois le chant de Joost qui nous fera bénéficier sur cet album d’une prestation de haute volée, notamment grâce à ses petits cris aigus dont lui seul a le secret et qui ne sont pas sans rappeler ceux que l’on pouvait entendre dans Brutal Truth.
La prod se révèle quant à elle plus que monstrueuse, et c’est bien là tout l’intérêt de ce groupe : s’en prendre plein la gueule. Et là, autant dire que des mandales on en mange par douzaines. Pas un répit, pas un interlude ne vient freiner ce carnage absolu.
Comme à son habitude, Inhume nous sort encore des chansons qui risquent bien de venir encore hanter nos cauchemars comme « Exhume », réponse parfaite à la chanson « Inhume », présente sur le précédent album. La chanson éponyme s’impose comme un véritable futur hymne des dancefloors tant elle surprend par son groove et son cadrage au millimètre près. Car si une bonne partie des groupes du style proposé ici s’avère lassant voir même brouillon, Inhume lui s’impose en maître d’un style qui est devenu son propre style.
Autant le dire tout de suite, ce disque s’impose comme l’une des grosses sorties de l’année en terme de Grind/ Brutal Death. La basse encore une fois jouera un rôle essentiel dans le son pachydermique des Hollandais, c’est bel et bien elle qui donne à cet album et aux compos du groupe en général ce son si lourd et particulier.
Le groupe aura eu l’intelligence de sortir petit à petit de cette imagerie gore qui semblait lui coller à la peau, bien qu’encore une fois, la pochette soit d’un goût exquis en matière de charcuterie. Ne tournons pas autour du pot plus longtemps, Inhume c’est bon, mangez-en c’est légal et ça ne pourra que faire du bien à vos cervicales.
1. Superior Existence
2. Plague Injected
3. Oppressing the Weak
4. Chaos Dissection Order
5. Retaliate
6. Severely Deteriorated Flesh
7. Dismal
8. Abhorrent
9. Grind Culture
10. Hollow
11. Exhume
12. Swift Genocide
13. Illuminati
14. Human Slave Colony
15. Bewildered by Rage
16. Hate/Kill