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Vous trouvez que la musique d’aujourd’hui est sans saveur ? Vous pensez que la seule scène qui a valu le coup était la scène suédoise lors de son âge d’or au début des années 90 ? Malheureusement vos albums cultes de Dismember, Entombed ou Unleashed tournent un peu en rond et vous commencez à trouver les prods quelque peu vieillottes ? Eh bien Laethora a de grande chance de vous aller comme un gant.
A la base de ce projet, cinq suédois en manque de sensations. Niklas Sundin (guitariste) de Dark Tranquillity et trois membres de The Provenance qui, semble-t-il, ont eu une envie subite de former un groupe de death metal suédois plutôt viril. Pour Niklas Sundin, on n’est pas forcément étonné de son implication vu le style relativement brutal de DT, mais pour The Provenance, c’est autre chose. En effet cette formation pratique du gothic métal avec un chant féminin. Donc pour le coup, on peut dire que le changement est radical ! Mais on peut dire qu'ils s'en tirent plutôt bien au final.
A l’image de ses influences, la musique de Laethora est très crue. Des riffs taillés dans le roc, une voix gutturale à souhait et une rythmique martiale, le tout baignant dans une ambiance à glacer le sang, voilà comment caractériser brièvement la musique du groupe. Le coffre de Jonatan Nordenstam (le seul membre à n’avoir aucun background sérieux) est époustouflant de par sa puissance et son charisme. Même si ses growls ne sont pas très inspirés, ils dégagent la même virulence que ses mentors et se permet quelques rares chants clairs tels que sur "Black Void Remembrance".
Mais le vrai « avantage » de cette galette est la mise au goût du jour du son suédois des années 90. D’une part, les blast beats ont une place plus importante que dans la plupart des opus de cette époque. Mais en plus de sonner bien, ils s’intègrent parfaitement à ce son si particulier sans pour autant dénaturer l’esprit de cette scène. D’autre part, c’est bien évidemment la production qui a pris un coup de jeune. Elle est juste un peu plus propre, ce qui se répercute sur le son de la batterie et des riffs, mais préserve elle aussi l’esprit d’origine.
Le groupe lève un peu le pied sur la deuxième partie de ce « March of the Parasite ». Pas en qualité mais la vitesse diminue légèrement pour faire place à plus de mid tempos imposants. Une atmosphère sombre et mélancolique découle du jeu des guitaristes qui misent beaucoup sur les arpèges. L’artwork de l’opus est signé Niklas Sundin (dont la réputation de graphiste n’est plus à faire). Un album qui s'écoute tout seul...
1. Parasite 03:29
2. Clothing for the Dead 03:45
3. Revolution at Hand 03:30
4. Impostors 03:41
5. Black Void Remembrance 03:33
6. Repulsive 03:25
7. The Scum of Us All 04:57
8. Y.M.B 03:45
9. Warbitrary 02:44
10. Facing Earth 05:53