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Si Onslaught existe depuis le début des années 80, ce n’est que depuis l’an dernier que le groupe s'est officiellement reformé, après une période d'une décennie et demi sans sortir de disque. La question est donc de savoir si après une si longue coupure, nos Thrash metalleux de Bristol (Angleterre) en ont encore là où il faut, avec ce quatrième CD Killing Peace. Réponse tout de suite…
En admirant l’artwork (Jésus crucifié sur sa croix pourrave, dominé en arrière plan par un espèce de démon ailé rouge -que l’on voit sur leur premier skeud Power From Hell- semblant sortir de boules de feu crées par une guerre) d’un rouge ma foi bien agressif, on se dit que la religion va s’en prendre plein la tronche, Onslaught revendiquant le fait que la religion ne sait au final que déclencher des guerres entre peuple grosso modo. En lisant le titre de l’opus me direz-vous, nous n’avions pas de doute sur les intentions de nos gaillards.
Qu’on se le dise, Onslaught n’est pas revenu des sous-sols des années 80 pour se faire écouter paisiblement par les touristes venus se dorer la pilule au Club Med. Pendant trois bon quart d’heure, Onslaught nous envoit un thrash old school qui fait du bien par où ça passe. « Burn » se distingue bien par sa puissance et sa maîtrise, « Killing Peace » nous propose des rythmiques accrocheuses et bien variées (tantôt rapide, tantôt plus lente) foutant le cul par terre, « Destroyer Of World » lui se la joue pas mal Slayer sur certains lent riffs distordus -comme à 3min.55-, et Sy Keeler se permet notamment des intonations heavy plus net sur ce titre au refrain simple dans ses paroles, mais très prenant. « Prayer For The Dead » est un peu moins énervé pour sa part, mais au combien headbanguante.
Bref, les "thrashophile" purs et durs en ont largement pour leur argent. On sent le groupe de thrash aguerri et mature morceau après morceau, qui n’a pas besoin de simuler pour exister. Le son éjaculé sent le recyclage de riffs plus ou moins expérimenté (quand j’écoute l’intro de « Twisted Jesus » par exemple, je ne peux m’empêcher de m’exclamer "Slayer, mon dieu sors de ce corps !!", tant sa ressemblance avec le titre « Seasons in the abyss » est flagrante. Plutôt que de plagia, on parlera d’hommage, allez ^^. Toujours sur ce même titre, j’adore l’accélération fulgurante peu après la cinquième minute, après un tempo jusqu’ici plutôt lent. Steve Grice y va gaiement sur sa batterie. Je ne vous parle même pas de sa double pédale bien violente sur « Shock 'N' Awe ». Peut être le titre le plus bourrin.
Un mot sur la production de Andy Sneap. Si celle-ci est plutôt moderne, Onslaught pratique toujours une musique à l’esprit Thrash old school donc. Dans cette prod’, il y a un quelque chose à la Exodus qui ne trompe pas, ce qui n’est pas étonnant vu qu’Andy est le producteur de Shovel Headed Kill Machine (le dernier CD d'Exodus), tout comme le timbre de voix de Sy Keeler, faisant largement penser à ce même groupe.
Grâce à ce très bon & puissant Killing Peace, Onslaught fait oublier à ses fans leur médiocre CD In search Of Sanity (sorti en 1989), et revient par la grande porte… avec un album thrash pas tout à fait aussi efficace que leur opus The Force, mais s’en rapprochant fortement. Pas de révolution dans le style bien sûr (on demande de l‘efficacité avant tout de toute façon bordel), très inspiré de Slayer et Exodus entre autre dans ses sonorités, cet album fera néanmoins plaisir aux fans de longue date du groupe, et permettra aux amoureux du thrash des années 90/2000 de découvrir un combo qui sera resté jadis dans l’ombre des plus grands du thrash, tandis qu'ils n'ont jamais manqué de talent en fin de compte.
LET THERE BE THRASH METAL!
1. Burn
2. Killing Peace
3. Destroyer Of Worlds
4. Pain
5. Prayer For The Dead
6. Tested To Destruction
7. Twisted Jesus
8. Planting Seeds Of Hate
9. Shock 'N' Awe
