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Sickbag fait parti des groupes de la scène grind française qui montent. Après un « A Perfect World (of Shit) », encore hésitant mais qui marquait les bases du groupe, et un « Who's the Next » en 2005 (ah, son ultime « 1984 »), la formation originaire de Caen sort son premier album « Bushido Codex » en juillet 2006.
Alors qu’est-ce qu’ont exactement les français dans le ventre ? Le groupe joue un mélange de grindcore et de death metal qui envoie du bois. Revendiquant leurs influences dans des groupes tels que Carcass, Napalm Death, Botch ou Burnt By The Sun, les compositions de Sickbag sont, comme vous pouvez vous en douter, d’une rapidité palpable ! En effet, le jeu de batterie François sait se faire véloce quand il le faut, ça c’est le moins que l’on puisse dire. Il nous fait de ces accélérations qui en laisseraient plus d’un sur le derrière. Possédant un jeu à peu près similaire à Misery Index, il sait aussi ralentir la cadence (entre deux blasts) pour faire respirer les titres.
Les membres semblent aussi avoir de grosses influences hardcore. En plus de quelques mosh parts, le chant de Julien est très prononcé hardcore sur cet opus. Les growls ont d’ailleurs une place plus importante en comparaison aux autres efforts du groupe, ce qui est à mes yeux fort dommage. Cette alternance entre les deux timbres de voix permettait une plus grande efficacité ; ce constat n’est plus à prouver quand on voit le nombre de groupes actuels qui mélangent ces deux chants. Certes le chant hardcore dégage beaucoup de puissance mais devient malheureusement rapidement rébarbatif et rend l’écoute un peu plus dure.
Cependant, instrumentalement parlant, Sickbag possède de nombreuses qualités. C’est d’ailleurs sur la deuxième partie du CD que les membres nous démontrent un peu plus ce talent. Effets de guitare, samples, introduction au piano ("Empire of Disgust")… La pilule passe mieux que sur les premiers morceaux. Dommage qu’il n’y ait pas plus de morceaux de la carrure de "Le Gang Des Postiches" ou "Without Lucky Star Hero".
Puisant ses inspirations dans la culture japonaise (comme les français de Kaizen), le combo nous aura quand même soumis à un album massif. La durée, 28 minutes, est parfaitement adaptée au style. Personnellement je préfère les œuvres passées du groupe, mais cet opus ravira sans problème les amateurs du style et surtout ceux qui ont plus de connivence avec un chant de type hardcore pur…
1. Bushido Codex 02:46
2. Hibakusha 03:22
3. Dirty Ego 02:49
4. A Perfect World of Shit 01:51
5. Year Zero 02:25
6. Le Gang Des Postiches 02:41
7. Room 57 01:38
8. Whose Next? 02:37
9. Without Lucky Star Hero 03:04
10. Empire of Disgust 04:41