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Album

09 décembre 2014 - U-Zine

Demiurg

Breath of the Demiurg

LabelMascot Records
styleDeath métal
formatAlbum
paysSuède
sortiefévrier 2007
La note de
U-Zine
7/10


U-Zine

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On ne va pas aller jusqu’à dire que les one man bands sont inexistants dans le death metal, mais on peut tout de même observer qu’ils sont beaucoup moins nombreux que dans des styles tels que le black metal ou l’expérimental. Pourtant c’est bien le cas de Demiurg. Rogga Johansson ne s’occupe d’ailleurs que de la guitare et du chant, mais il est bien le seul et l’unique membre du groupe.
Quoiqu’il en soit, le bougre a l’honneur de sortir un premier album de death métal trempé à vif dans le gros death suédois qui tâche. Et pour son premier effort, la formation a eu la chance d’obtenir une signature sur Mascot Records, label qui s’oriente de plus en plus vers le death depuis quelques temps.

Le squelette de “Breath of the Demiurg” est composé majoritairement des groupes de death suédois, mais attention, les influences de death mélodique sont exclues. Sur cet opus, Rogga Johansson hausse le ton avec un death viril et sans fioriture. Ici, les Bloodbath, les Edge of Sanity ou les Grave donnent la mesure. Les compositions sont brutes de décoffrage et d’une brutalité sans faille. Les guitares sont grasses ("Flesh festival") et les riffs froids. Cependant, l’instrumental n’est pas si agressif que le résultat final le laisse croire.
En effet, c’est surtout de la voix du chanteur que les morceaux tirent toute leur agressivité. Possédant un coffre très profond, Rogga domine le tout avec une voix caverneuse. Néanmoins, c’est cette même voix rend l’album rapidement linéaire. Malgré quelques variations de timbre, on ne peut pas dire qu'il ait fait preuve d’une variation et d’une originalité folle concernant sa voix. Peut-être est-ce la faute à la production et au mixage me direz-vous ?
Etant donné que c’est Dan Swanö (Edge of Sanity) en personne qui s’est occupé des deux, je ne pense pas que l’on puisse dire que la production manque d’un quelconque élément. Pas que tout ce qu’il touche devienne de l’or, mais plutôt que de façon objective, il a tout simplement fait du bon boulot. Mais ça peut se comprendre vu le style pratiqué, il connaît ce style sur le bout des doigts. Et Demiurg ne s’est pas arrêté là. La formation s’est effectivement payée les services du légendaire Dan pour toutes les parties de batterie de l’album (qui ne sont pas non plus génialissimes). La basse remonte quant à elle le niveau en s’imposant à plusieurs reprises telles que sur "Monolithany", "Orbiting a Dead Sun" ou "The Doom that Came to...".

A l’inverse d’un one man band comme Flesh, Rogga Johansson aura réussi le pari de faire un album correct même si l’originalité de cet opus n'est pas débordante ; mais en même temps, je ne pense pas vraiment que c’était le but premier de cet album…

1. The Dreams Without End 04:08
2. Flesh Festival 03:44
3. City of Ib 04:55
4. Monolithany 02:49
5. The Primitive Machinery 04:04
6. Orbiting a Dead Sun 04:46
7. Scorn Empire 03:28
8. Monolithany Pt. II 03:42
9. The Doom that Came to... 04:36
10. Sarnath (City of Ib Pt. II) 03:49