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Les suisses de Requiem ne sont pas encore très connus du grand public, le groupe en étant pourtant déjà à son troisième album et à son deuxième sur Massacre Records. "Premier Killing League", à défaut d’être un nom d’album original, a la chance d’avoir un artwork plutôt réussi. Fortement influencé par le death metal des années 90, cette formation essaye de remettre ce genre au goût du jour grâce à une « production actuelle ». En effet, Requiem a fait appel aux services d’Andy Classen et de son Stage One Studio en Allemagne pour l’enregistrement de ce nouvel opus. La production est - presque - assurée d’être réussie mais qu’a donc cet album dans le ventre ?
L’intro de "Can't Afford Won't Go Forward" nous laisse croire d’entrée de jeu à un rejeton de Sepultura période death/thrash. A l’écoute du morceau titre, on se demande si ce n’est pas un fils indigne de Bolt Thrower ? "Isolated" montre quant à lui une formation très influencée par Malevolent Creation. "The System Has Failed" nous fait sentir quelques influences grind grâce à un tempo typique du genre… Mais ce Requiem, ne serait-ce pas Requiem for a Dream ? (ouhh, elle est bien nulle celle-là !).
Comme vous avez pu le remarquer à travers ces diverses influences, les suisses sont visiblement marqués par le death metal des années 90. La structure des morceaux n’apporte effectivement que peu de nouveauté et semble tout droit venir de l’âge d’or du death à savoir la dernière décennie (en même temps, l’Histoire du death metal reste pour le moment relativement court quand on parle de décennies). La virulence des premiers jours et l’efficacité des compositions sont au rendez-vous tels que sur "I, Terrorist", où le groupe enchaîne passages lourds et accélérations véloces.
Les rythmiques sont martiales, les riffs crus et les démangeaisons d’headbang ne tardent pas à apparaître. Les 10 titres de "Premier Killing League" sont un melting-pot d’inspirations, les riffs loin d’être d’une originalité frappante mais qui ont le mérite de rentrer facilement à l’esprit. Se revendiquant eux-mêmes comme influencés aussi par Hate Plow (formation comprenant de nombreux Malevolent Creation), il faut avouer que les membres ne se contentent pas que de faire du mimétisme. On sent un son old-school mais certains instruments (comme la batterie triggée) font sonner le tout un peu plus moderne que leurs influences.
"Premier Killing League", troisième opus pour Requiem, n’aura cependant pas permis au groupe de développer sa propre identité malgré quelques différences et une exécution parfaite des morceaux. Les influences de la formation ont encore un impact trop marqué sur les compositions, les empêchant d’avoir un son qui se démarque réellement du lot. Mais quoiqu’il en soit, cet album a une pêche considérable et nous fait agréablement replongé dans les années 90. Il plaira sans problème aux fans de l’époque mais aussi à ceux en quête d’un son plus moderne de par sa production un peu plus clean que ses influences. Un album qui sait se faire apprécier mais n’apporte pas grand-chose de neuf.
1. Can't Afford Won't Go Forward
2. Premier Killing League
3. Isolated
4. No Means Nothing
5. From Ashes To Ashes
6. I, Terrorist
7. The System Has Failed
8. Into The Unknown
9. The Great Masquerade
10. Trapped Inside
