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Quand un disque sort avec le petit logo Relapse Records au dos, on sait d’une part qu’il y a des grandes chances que ce soit un bon album, et d’autre part que ça risque d’aller très vite (Nasum, Origin, Nile entre autres). Bien sûr toutes les sorties du label ne correspondent pas forcément aux deux critères ci-dessus et The End fait parti de ceux-là… enfin du moins pour la rapidité.
Ne connaissant peu ce groupe, je suis allé faire un tour sur Metal-Archives pour en savoir un peu plus sur ces gaillards. J’ai souvent remarqué qu’il fallait se méfier de ce site, pas toujours actualisé, et j’en ai eu encore une fois la preuve. Selon le site, The End pratiquerait du « death metal technique/post-grindcore ». Le moins que l’on puisse dire c’est que le groupe a rudement évolué pour ce nouvel album… Pour l’aspect technique, on est toujours d’accord, elle est toujours au rendez-vous. Pour le post-grindcore (ça existe ?!), il y a effectivement des éléments progressifs ainsi que grindcore ("Awake?") mais on est loin du style annoncé par Metal-Archives même si certains morceaux restent bien virils.
En effet, les 10 titres d’Elementary sont loin du cassage de cervicales. Les membres du groupe ont du bouffer des calmants et anti-stress par seau entier car l’évolution est des plus marquantes. Les passages calmes sont nombreux et l’on pourrait parfois se croire sur un simple album de rock « énervé ». Alors les fans de grindcore qui avaient aimé leur premier album, c’est plutôt raté. Repassez peut-être au prochain album, qui sait ?!
Mais ces passages calmes ne tombent jamais dans la soupe et restent de haut niveau. La preuve avec une certaine influence de Isis ("The Moth And I"), de stoner ainsi que de néo ("Throwing Stones"). Le chant clair, logiquement lié aux passages plus calmes, a une place aussi importante que le chant hurlé. Aaron Wolff (ex-Burnt by the Sun) tire d’ailleurs son épingle du jeu sur de nombreuses parties chantés, grâce à un chant profond venant des trippes.
Mais au-delà de ces quelques passages reposants, le groupe a tout de même gardé de la vigueur d’antan. The End s’exprime toujours à travers un metalcore technique et original tel que sur "Animals" ; les parties rapides sont là mais se font malheureusement plus rares qu’avant pour les fans de la première heure. C’est surtout sur la fin de l’album, que les membres relancent la machine en route et redynamisent le tout, mais l’intensité retombée a du mal à redécoller. Le groupe nous propose aussi des titres puissants tout en ayant un tempo lent ("In Distress").
Les canadiens nous délivrent ici un album constant dans sa qualité même si mes préférences vont aux passages un peu plus énervés (tiens, pour un fan de death métal c’est plutôt étonnant…). Quelques passages, surtout en chant clair, ressemblent cependant à quelques groupes existants. Lorgnant souvent avec un metalcore technique et varié, l’album reste relativement paisible à écouter, même si une petite attirance pour les structures chaotiques ont un minimum conseillé.
01. Dangerous (06:09)
02. The Never Aftermath
03. Animal (03:26)
04. The Moth And I (05:29)
05. Throwing Stones (03:30)
06. My Abyss (04:50)
07. Awake? (03:40)
08. A Fell Wind (04:03)
09. In Distress (05:55)
10. And Always… (09:19)