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Trail Of Tears est un groupe norvégiens qui vu le jour en 1994. Au fil du temps, ce groupe a su faire son bonhomme de chemin en changent de multiples fois, son line up, ainsi avec le temps, cette formation aura eu la bonne idée d’inclure un membre permanent derrière le synthétiseur, très bonne idée puisque ce groupe mise énormément sur l’atmosphère et l’aspect symphonique que peuvent véhiculer des compositions du genre. Sur le plan discographique, cette formation a déjà pondu six cd dont quatre albums sans compter cette nouvelle livraison qui nous réunit aujourd’hui. A propos du line up, ces norvégiens comptent à ce jour, sept membres actifs dans la formation dont une chanteuse d’apparition, celle-ci est un atout majeur à la musique du groupe, avec cette voix à la fois, charmante, envoûtante et surtout terriblement excitante (ça n’engage que moi messieurs). Pour l’heure, sur le nouvel album c’est une française nommée Emmanuelle Zoldan qui s’est chargé des vocaux féminins. Comme certains l’auront remarqué, ce groupe comporte un duo de deux chanteurs, le premier s’occupe généralement des voix hurlées pendant que le second apporte sa touche avec une voix power tout droit inspirée de groupes issus du symphonique et de tout ce qui touche à cette scène.
Existentia nous propose pas mal de bonnes choses. Tout d’abord et avant tout, celui-ci est le produit d’un groupe plus que mature musicalement, ainsi, les compositions qui l’on retrouve dans ce nouvel album sont tout simplement des titres réussi et efficace. Musicalement, dès les premières minutes on remarque une bonne alchimie entre les accords et gammes bien ficelées qui accompagnent de façon efficace, cette atmosphère bien orchestrée par les quelques nappes de synthé de Mr Franck Raold Hagen. Si le contenu reste varié et accrocheur dans l’ensemble, on ne peut s’empêcher de remarquer certains titres plus que d’autres. Ainsi, l’excellent, l’énorme, le magnifique, le sublime « My Comfort » fait clairement office de morceau d’excellence comparé à une composition plus modeste telle que « The Clothing Walls », d’ailleurs ça fait un peu penser à du Disarmonia Mundi qui eux en revanche, avaient repris un refrain de Zyklon… Bon, ici on ne parle que de stupides lignes de chant mais ça méritait la parenthèse !
Pour en revenir au sujet principal, quand je vous parlais de maturité précédemment, je faisais mention à cette maîtrise dans la construction et la structuration des compositions. Les excellents refrains et les riffs entraînant de cet opus, sont les preuves de cette maîtrise incontestable.
On retiendra avant tout les excellents « Deceptive Mirrors » doucement mais sûrement, ce morceau fait office de bonne ouverture, « My Comfort et son refrain ultra efficace facilement mémorisable, « She Weaves Shadows », de loin un des titres majeurs de cet album avec d’excellentes partitions au synthétiseur et à la guitare, avenantes au possible ! On reprochera néanmoins à cet album d’être peu varié dans les schémas de structuration musicale, on retrouve souvent le même type de sonorités vers la fin de l’album.
Côté production, ça reste carré mais pas puissant pour autant, la production des guitares et de la batterie conviendrait plus à un groupe d’industriel Metal qu’à un groupe de ce type. Un mixe plus lourd et massif aurait été plus judicieux afin de mieux mettre en relief les quelques éléments atmosphérique de la musique de Trail Of Tears. Un album satisfaisant dans son contenu mais plus qu’intéressant en terme de musicalité. Ce groupe sait véhiculer une musique à la limite du symphonique sans pour autant céder à la mode de la mélodie positive, chapeau bas messieurs.
01. Deceptive Mirrors
02. My Comfort
03. Venom inside my Veins
04. Decadence becomes Me
05. She weaves Shadows
06. The closing Walls
07. Empty Room
08. Poisonous Tongues / 09. As it penetrates
10. Shades of Yesterday