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Groupe fondé par Willdric Lievin en 1998, Fairyland avait déjà fait ses preuves au sein de la scène française avec son œuvre symphonique « Of Wars in Osyrhia ». Cependant, depuis cet album sortit en 2003, bien des choses ont changé au sein de la formation française. En effet, des divergences musicales ont provoqué un changement radical sur le line up mais aussi sur les compositions. Des membres d’origine, il ne reste plus que Philippe Giordana (Synthé) et Anthony Parker (Guitare). Willdric et Elisa C. Martin se sont désormais tournés vers leur nouveau projet Hamka. A la suite de cette séparation, trois autres personnes viennent compléter Fairyland : Pierre-Emmanuel Desfray à la batterie, Thomas Cesario à la basse et aux guitares et le chanteur Max Leclercq, déjà connu au sein de Magic Kingdom. Avec tout ce chamboulement, on pouvait s’attendre aussi bien à du bon que du mauvais.
La jaquette, terne, mais bien travaillée, augurait du différent mais pas de l’inintéressant. Pourtant, au détour de cet album, c’est ce que j’ai trouvé…Autant le premier album, composé par Phillipe, était fabuleux, autant celui là est ennuyeux. Les morceaux se ressemblent beaucoup et semblent toujours varier autour du même thème musical. Le tout sonne très plat et lassant. Ceci étant dit, « The Fall Of An Empire » n’est pas indigeste mais bon…rien de palpitant !
L’album commence par une instrumentale, « Endgame », qui est assez banale et typique d’un groupe de symphonique. Le même type d’orchestration se retrouve à deux reprises dans l’album avec les autres instrumentales « Slaves Forlorn » et « To The Havenrod ». Sur cet opus, le chant féminin est également à l’honneur puisque 3 chansons font place à une demoiselle. « Eldanie Uellë », sans être extraordinaire, reste quand même sympa à écouter avec des parties de synthé jolies et des chœurs bien amenés sur la fin. Néanmoins, « In Duna » (qui me fait penser par moments à « Rebirth » du premier album) et « Look Into Lost Years » paraissent trop semblables et assez classiques dans le genre. Sur certains titres, Max Leclercq semble aussi être mal à l’aise et son chant se fait parfois instable, voire peu approprié comme sur « Lost in the Dark Lands » ou « Clanner Of The Light », ce qui est surprenant quand on pense à son travail sur Magic Kingdom. Enfin, toujours dans le registre vocal, les chœurs ont tendance à être beaucoup trop utilisés ce qui les rend lourds et moins porteurs d’émotion.
Quelques morceaux comportent tout de même des passages agréables. « The Fall of an Empire » contient des roulements à la batterie qui dynamisent un peu le tout, surtout que cette dernière est souvent répétitive. Les guitares se font parfois astucieuses, notamment sur « The Walls of Laemnil » où leur mise en retrait attire la curiosité et sur « The Story Remains » avec des riffs un peu plus speeds et rentre dedans (mais le morceau s’éternise et finit par peser). Un break au piano, accompagné de rythmes shots à la batterie, donne aussi naissance dans « The Awakening » à un solo bien construit. La basse a également son mot à dire dans un passage de « Clanner of the Light » où ses slaps se font entendre avec plaisir. Enfin, « Anmorkenta » parvient à séduire un peu durant son break instrumental où de jolies nappes de synthé viennent courtiser notre oreille.
« The Fall Of An Empire » est une déception quand on pense au premier album de Fairyland qui était un véritable bijou dans le domaine du métal symphonique. Cette baisse d’inspiration et d’ingéniosité est – elle liée au nouveau line up qui se cherche encore ? Peut être… Espérons que Fairyland fera mieux la prochaine fois !
1. Endgame
2. The Fall of An Empire
3. Lost in the Dark Lands
4. Slaves Forlorn
5. The Awakening
6. Eldanie Uellë
7. Clanner of the Light
8. To the Havenrod
9. The Walls of Laemnil
10. Anmorkenta
11. In Duna
12. The Story Remains
13. Look into Lost Years
