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Ecouter le chant d’une personne défunte, ça n’a vraiment rien d’exceptionnel… Quand on s’écoute un morceau de Jacques Brel, Bob Marley ou de Chuck Schuldiner, on est rarement mal à l’aise. C’est plutôt la banane aux lèvres que l’on écoute ce genre d’artistes.
Mais pour ce nouvel album d’Elis, le cas est un peu différent (sans pour autant être unique). En effet Sabine Düenser, la chanteuse d’Elis, est décédée le 7 juillet dernier d’une hémorragie cérébrale, soit il y a un peu plus de trois mois. Et je dois avouer que l’album de cet album ne s’est pas fait dans la joie de vivre la plus totale. Mais malgré les évènements, le groupe a décidé de sortir tout de même Griefshire (« à la mémoire de Sabine Düenser ») et lui cherche même une remplaçante à l’heure actuelle !
Ce nouvel et quatrième album sera donc le dernier pour Sabine Düenser (tiens, c’est finement remarqué ça !). Après un Dark Clouds In A Perfect Sky en 2004, la formation liechtensteinoise revient avec un opus de qualité similaire. La formule n’a pas changé : un instrumental gothique simple mais efficace avec un chant féminin. Malheureusement avec une scène à chanteuse qui tourne en rond, difficile de se démarquer.
Elis a donc choisi d’insérer quelques éléments ici ou là qui permettent au groupe de se différencier un minimum. Ainsi, le timbre de voix de Sabine alterne un chant lyrique à un chant un peu plus rock ("Remember The Promise"), donnant un côté punchy aux compos. Tom Saxer vient aussi lui prêter main forte à plusieurs reprises tels que sur "Brothers" et "The Burning". Son timbre de voix est plus guttural se rapprochant d’un chant à la Opeth, mais sans ressembler au duo vocal d’Epica du fait de ses rares interventions.
Musicalement parlant, comme je l’ai déjà dit plus haut, la structure des morceaux n’est pas d’une complexité extrême, misant plutôt sur l’efficacité et la voix de la chanteuse. Chose un peu regrettable quand on voit les guitaristes qui sortent parfois des sentiers battus et qui insèrent un petit solo bien agréable aux morceaux comme sur "Brothers", "Remember The Promise" ou "Die Stadt". Les guitares ont des capacités mais qu’ils sont loin d’exploiter. Mais ce combo marque des points avec un chant à la fois en anglais et allemand, leur langue maternelle.
Griefshire comporte aussi ses hits. La facile mais efficace "Show me the Way" ou encore "Innocent Hearts", un peu plus recherchée. Le groupe essaye aussi de jouer de morceaux plus calmes aux accents gothique/rock plus prononcés ("How Long", "Forgotten Love") et d’autres un peu plus lourd tel que "The Burning". Même si ce style tourne en rond ces derniers temps, Elis se démarque un minimum de cette scène métal avec chanteuse sans pour autant tomber dans l’originalité absolue. Un album qui s’écoute tranquillement…
01. Tales from Heaven or Hell
02. Die Stadt
03. Show me the Way
04. Brothers
05. Seit dem Anbeginn der Zeit
06. Remember the Promise
07. Phoenix from the Ashes
08. How Long (other Version on Digipack)
09. Innocent Hearts
10. Forgotten Love
11. The Burning
12. A new Decade
13. Heaven and Hell (Bonus on Digipack)
