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Ultra death metal. DSK (non, pas l’homme politique) prône haut et fort ce style depuis maintenant quelques années. Mais en fait, c’est quoi « l’ultra death metal » ? Ce terme est un pur néologisme mais dans le cas présent, il s’agit d’une alchimie entre des éléments de grindcore et de death métal.
Après leur premier album …From Birth, qui fit forte impression sur la scène métal française, la barre était placée assez haute. Cette formation underground a même eu l’honneur de passer sur France 3 régional en 2006 : Attention, ça ne rigole plus !
Pas besoin d’attendre bien longtemps pour comprendre quelle sera la ligne directrice de ce nouvel effort. Le ton est clairement donné dès "My Reason To Kill", le premier morceau de l’album. Efficacité et brutalité seront donc les deux maîtres mots.
Les membres ont choisi une musique sans fioriture, directe et extrêmement rentre-dedans. Les riffs vont droit au but et la batterie est survitaminée. Marc (batterie) nous entraine sur les différents titres à une vitesse infernale et alterne l’ensemble avec des rythmiques purement grindcore. Le son de la batterie est d'un naturel plaisant - pour le plus grand bien de nos oreilles. La voix est quant à elle bien agressive et donne une certaine dynamique aux morceaux. Mais très vite, c’est cette même voix qui va faire se ressembler les compositions. En effet, même si Nicolas utilise quelques modulations dans son timbre de voix, les changements sont tout de même assez légers. Un défaut qui se fait d’autant plus sentir de par sa mise en avant par rapport aux autres instruments. Sur "Ex Nihilo", il essaye d’innover en tentant une sorte de back vocal mais le résultat rend vraiment moyennement… S’il pouvait ajouter une ou deux cordes à son arc vocal, ce serait vraiment intéressant pour lui et pour le groupe.
Mais les amienois ne nous ont tout de même pas faire un album de mauvaise qualité. Oppressed/Deformed rebondit en effet sur quelques titres tels que "Walls of Pain" avec son passage mélodique ou "Socialize, Normalize, Integrate" et son solo rock’n’roll ravageur (que je trouve personnellement monumental).
En bonus cadeau, le groupe nous offre deux vidéos lives où l’on comprend une chose essentielle… DSK crée une musique qui a besoin de vivre. DSK est un groupe fait pour le live, point barre. L’énergie que dégage le CD studio est multipliée par quatre et le combo devient une vraie machine de guerre. Il n’y a qu’à regarder les musiciens et la fosse pour le comprendre.
DSK n’aura malheureusement pas réussi le même coup de poker qu’avec leur premier album : celui-ci avait sans doute mis la barre trop haute. Cet opus est accrocheur mais il n’y a pas de réels passages qui se dégagent vraiment du lot. Ce groupe est avant tout fait pour la scène car c’est bien là-bas que leur musique et leurs rythmiques de folie prennent toutes leurs dimensions !
Les deux vidéos ont été réalisé par les excellents TKD Prod :
www.tdkprod.com
1. My Reason To Kill
2. De Profundis Clamavi
3. The Beast They Bred
4. Models Of Premature Souls
5. Walls Of Pain
6. Ex Nihilo
7. Hymn To The Broken
8. Gegen
9. Cut My Dick
10. Socialize, Normalize, Integrate