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Nous voici donc en présence de l’un des grands-pères du Gore-grind : Regurgitate. Et oui formé en 1990, le groupe suédois qui compte en ses rangs un ex-Nasum en la personne de Urban Skytt n’a jamais eu le succès qu’il aurait mérité. Mais encore une fois ce terme importe peu aux régurgités qui nous envoie encore là une grosse dose de gerbe bien putride.
Regurgitate c’est avant tout des pochettes dotées d’un esthétisme rare… on se rappelle tous de la splendide pochette de « Carnivorous Erection » et bien ils remettent le couvert avec la pochette de ce « Sickening Bliss » de toute beauté. Les pochettes c’est bien me direz vous, mais la musique ?
Et bien on ne change pas une équipe qui gagne, le petit avant-dernier « Deviant » était plutôt du genre « Je gueule tout ce que je peux de déguelasse et de sale tout en tapant fort mais subtilement sur mes instruments ? ». Ce slogan pourrait très bien être le même pour ce SB tant il impressionne par sa brutalité chirurgicale comparable à celle d’un scalpel déchirant un bout de peau pour en laisser jaillir le pus du membre infecté.
Un autre album de Gore-grind parmi tant d'autres ? Il y a un peu de ça en effet, mais là où Regurgitate arrive à se démarquer, c’est par sa facilité à nous sortir ses petites « ballades » mid tempos comme sur « (We are) Sadistic Hateful Scum ». Mais au final cet album n’est-il pas un simple retour aux sources ? Cette batterie tout ce qu’il y a de plus naturel et de plus crasseux, ses guitares poisseuses au possible et ce chant mon dieu... CE CHANT. J’ai rarement entendu un si bel évier depuis…depuis… Non c’est le plus beau son d’évier qu’il m’ait été entendu jusqu'à présent. Et là je vous vois dire « Ouais ouais encore une caricature du style, vraiment un con ce Caacrinolas » et bien non c’est tout simplement l’un des chants les plus dégoulinant de calcaire du moment, en même temps vu la dose de Ricard ingurgité par le chanteur, c’est pas étonnant d’en arriver là. (Attention une blague s’est caché dans cette phrase).
Bref un magnifique déchet qui ravira les plus crasseux d’entre nous et qui fera peut être même couler une larme aux nostalgiques de l’époque Carcass des débuts. Encore une fois, il est plus qu’évident que la personne qui n’a jamais écouter de Gore-grind voir même du grind tout court risque d’avoir un choc stomacale mais les dieux qui partagent leur trône en compagnie d’Haemorrhage sont bel et bien de retour et ils ne sont pas près de le lâcher avec ce dernier effort tout droit sortit des entrailles d’un gamin ayant trop abusé de Barbapapa et Kebab.
Incontournable qu’on vous dit.
1. Bliss
2. Abducens Eminence
3. Euphoric State of Butchery
4. Cocoon of Filth
5. Putrid Serenity
6. Tenderizing the Malformed
7. Violent Necrophilic Climax
8. Cavernous Sores
9. Reborn in Latrinic Ecstasy
10. Bleed on Me
11. Gutrot Hogfrenzy
12. Undying Lust for Cadaverous Molestation
13. Battered with a Brick
14. Devoured by Ghouls
15. Addiction (an Unconditional Love for Blasphemous Perversions)
16. (We Are) Sadistic Hateful Scum
17. Worm Eater
18. Perish in Blood
19. Upheaval of Human Entrails
20. Bathed in Feculence
21. Bestial Sons of Devastation
22. Defile
23. Deterioration of Grated Genitals
24. Excremental Investment
25. Hacksaw Hysterectomy
26. Catatonic Possession