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Né des cendres de Kristallnacht, Desolation Triumphalis est un projet réunissant Lenrauth aka L.F. - seul homme à la tête de Kristallnacht et membre de différentes formations telles que Seigneur Voland, entre autres -, Malkira Eskhanth (Osculum Infame, Bekhira, Chemin de Haine) et Epsilon Xul.
Le combo toulonnais se forme en 2004 et sort précisément trois splits entre les années 2003 et 2004.
Mi-2006, Desolation Triumphalis accouche d'un premier et dernier album, le grandiose Forever Bound To Nothingness.
Etant donné que j'ai toujours beaucoup aimé les productions de Seigneur Voland et Kristallnacht, j'étais presque sûre d'apprécier Desolation Triumphalis et ce avant même d'y avoir jeté une oreille pour la première fois. On pourrait croire que le Black Metal des Toulonnais est proche des vieilles formations que sont SV et Kristallnacht, or cette galette nous prouve le contraire. Forever Bound To Nothingness détient quelques points communs avec les prods des deux projets que j'ai cité précédemment, dans la mesure où cet album sonne bien raw. Ceci dit, c'est plus compliqué que ça. Dans cet opus, Desolation Triumphalis nous propose du BM aux échos tragiques et lancinants - une description qui ressemblerait fort bien à SV. Mais là où Seigneur Voland joue, selon moi, un BM sulfureux et fortement nostalgique, les morceaux de Desolation Triumphalis me donneraient plus cette impression de "sublime mélancolie". Une mélancolie qui devient même majestueuse avec l'utilisation du synthétiseur, créateur de l'atmosphère grandiose qui se dégage du disque. Les touches de clavier, sinistres et mélancoliques, me rappellent d'ailleurs certains aspects de Gontyna Kry. C'est une comparaison peut-être un peu tirée par les cheveux, mais c'est ce à quoi j'ai pensé lorsque j'ai écouté un morceau en particulier ("Arcane of Supreme Rise"). D'autre part, on pouvait constater que les riffs de Kristallnacht ont, pour certains d'entre eux, des accents nostalgiques. Eh bien Desolation Triumphalis semble aller plus loin encore. La musique de ce dernier est tout à fait envoûtante et plait à plus d'un, mais je garde tout de même une certaine préférence pour Kristallnacht et son BM ultra puissant, redoutable et jouissif.
L'autre caractéristique de Desolation Triumphalis qui le démarque nettement des autres formations qui lui sont liées est les vocaux. En effet, le timbre de voix assez inhabituel de Epsilon Xul peut surprendre au premier abord. Epsilon Xul nous délivre un chant Black purement haineux et qui se révèle singulièrement grave, obscur et dispose de ce petit-quelque-chose inexplicable qui fait qu'il ne me rappellant rien de ce que je connais déjà.
Vous l'aurez compris, le premier et dernier opus que nous offre Desolation Triumphalis s'avère être un véritable chef-d'oeuvre à mes yeux, le genre d'album que je me réécouterai certainement par la suite. Les six morceaux, lancinants, mélancoliques et majestueux dont les Toulonnais nous font part sont tout à leur honneur. Mon seul regret est que Forever Bound To Nothingness marque la fin de Desolation Triumphalis.
1. Forever Bound To Nothingness
2. The Eternal Revolution
3. Condemned
4. Arcane of Supreme Rise
5. The Reign of Desolation
6. Embracing Void And Darkness