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Les îles Féroé… moi quand on me parle de cet archipel (situé dans l'Atlantique Nord, pas loin de l’Islande), je pense surtout à sa petite équipe nationale de football, qui rencontrera la France lors des éliminatoires pour le championnat d’Euro des nations 2008. Hormis ça, je ne m’imaginais pas qu’ils avaient là-bas un groupe de Viking metal appelé Týr, mais après tout pourquoi pas, puisque un peu plus à l’est, nous tombons rapidement nez à nez avec la Norvège, la Suède et la Finlande, là où réside les principaux groupes de Viking metal, tel que Moonsorrow, ou Folklo’ metal comme Finntroll.
Týr existe depuis 1998, et a déjà à son actif une démo (datant de 2000), ainsi que trois albums : How Far To Asgaard (2002), Eric the Red (sortie en 2003, et réédité en 2006), et enfin, le nouvel opus que l’on va aborder maintenant : Ragnarok.
Les lyrics de cet album évoquent la mythologie nordique. Quoi de plus normal lorsqu’on s’appelle Týr, qui était dans cette mythologie un dieu de la guerre et de la justice, et qui, lors du Ragnarök (cf. la guerre de la fin du monde), tua Garm, le chien venant des enfers, avant de mourir lui aussi à cause des blessures infligées par ce sale cabot (à mon avis notre pitbull, face à ce Garm, c‘était une vulgaire punaise).
La pochette du CD, elle, nous montre le champ de bataille après la guerre. Un artwork pour le moins réussi. De son côté, la première piste annonce le début de la guerre (« The Beginning »), et la dernière piste la fin (« The End »).
Après tout ces indices, on est en droit de penser logiquement que Týr pratique un Viking metal viril, à la musique guerrière et voix caverneuse… mais non, les apparences sont trompeuses, car le combo lorgne plutôt vers un style médiéval, épique, voir heavy metal, le tout enrobé d’une touche progressif très personnel, certains morceaux s’étirant en longueur (« The Hammer of Thor », ou « Wings of Time »). Le chant Heri Joensen pour sa part n’est pas grogné, mais mélodique de bout en bout, voir épique à certains moments, et accompagner de temps à autre de chœurs… soit, toujours est il que je ne suis pas fan du timbre de voix du bonhomme bref. Les riffs guitares eux peuvent aussi bien être appuyés que doux, grâce à l'utilisation de la gratte sêche (sur les interludes par exemple).
La facette Viking de Týr ne s’exprime donc pas à travers une destruction massive, mais plus en douceur, à travers la musique médiévale, particulièrement sur les morceaux chantés dans la langue natale (« Torsteins Kvaedi » entre autre. On apprécie d’ailleurs plus l’aisance vocale de Heri Joensen ici que sur les chants en anglais), ainsi que sur les chants traditionnels féroïen, tel que celui dans « Grímur á Midalnesi ».
L’opus se complète enfin avec des chansons instrumentales (« The Beginning »), ainsi que de courtes interludes, et des samples disséminés par ci par là, qui ne suffisent pas toujours à rompre la monotonie du skeud par moment.
Au final, l’univers musical assez personnel de Týr sur ce Ragnarok est dépaysant, c’est d’ailleurs vis à vis de ça que j’ai été clément sur la note, mais celui-ci n’arrive pas à être aussi efficace que les groupes de Viking Metal au sang chaud, à la musique sentant la bière et la guerre sanglante, et possêdant des parties vocales d’une tonalité plus grave. Personnellement, même si j’ai trouvé les mélodies du CD agréables, je me suis un peu ennuyé. Intéressant à écouter, mais frustrant pour ceux et celles aimant comme moi les groupes au chant plus râpeux, style Korpiklaani.
1. The Beginning
2. The Hammer of Thor
3. Envy
4. Brothers Bane
5. The Burning
6. The Ride to Hel
7. Torsteins Kvaedi
8. Grímur á Midalnesi
9. Wings of Time
10. The Rage of the Skullgaffer
11. The Hunt
12. Victory
13. Lord of Lies
14. Gjallarhornid
15. Ragnarok
16. The End
