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She Said Destroy, voilà un nom qui aurait pu parfaitement convenir à un groupe d’émo ! Mais heureusement pour nous, cette formation norvégienne n’a que son nom qui porte à confusion. En effet, il ne suffit que de quelques secondes à l’auditeur pour se rendre compte que les membres de She Said Destroy penchent plus pour le métal qui tâche que pour une musique à fleur de peau, pompeuse à souhait !
Avec déjà trois démos sur la main et une signature sur Candlelight Records, il était temps pour ce groupe d’éclater aux yeux du grand public. Déclarant eux-mêmes que leurs principales influences vont du noise rock au thrash, en passant par le death et le black, ce combo ne manque pas de créativité. Et à l’écoute de ce Time Like Vines, on sent bien qu’aucun de ces genres n’a été oublié.
Vous l’avez compris, la musique proposée par SSD est un cocktail musical très riche et diversifié.
En logique pur, le début d’un album doit être le plus accrocheur possible pour que celui qui poste une oreille dessus soit le plus tenté pour la laisser. Etrangement, la formation semble ne pas fonctionner de cette façon puisque les premières secondes de l’album sont, à de nombreux niveaux, les plus faibles ! On se retrouve face un riff banal, une batterie simpliste et à une production faiblarde. Mais celui qui arrêtera son écoute ici commettra une lourde erreur…
La production reprend rapidement du poil de la bête même si elle manque tout de même un peu de puissance, et dégage un son totalement adapté au style pratiqué. Les nombreuses influences du groupe se dévoile l’une après l’autre pour nous transporter dans une musique indéfinissable, complexe et incroyablement originale. Divers plans se succèdent, qu’ils soient lents, atmosphériques, bruts de décoffrage (avec de nombreux blasts comme sur "Armageddon, Anyone? (I)").
Time Like Vines est le genre d’album que l’on ne peut juger sans l’avoir écouter. Le genre d’album dont seule ambiance aura raison de vous, et croyez-moi qu’il ne mettra pas longtemps pour vous envouter totalement.
Si l’on devait décrire en quelques mots la musique de She Said Destroy, je dirais que c’est un mélange de death metal (bien lourd de préférence), avec une touche de Meshuggah (pour la technicité) et de Cult Of Luna (pour les passages lents et aériens).
Pour un premier album, le groupe nous offre vraiment un opus d’une excellente qualité qui envisage un futur très encourageant. Leur musique est vraiment originale et ne tombe jamais dans les clichés. Les compositions possèdent une technicité non négligeable, mais aussi une parfaite coordination entre des chants gutturaux/hurlés et une musique brute/complexe. La seule chose que je vois à améliorer est au niveau de la production, mais je suis sûr que le petit détail disparaitra sans aucun mal sur leur prochain album. She Said Destroy vient de s’inscrire dans les groupes sur lesquels il faudra le plus s’intéresser durant les années à venir…
1. Armageddon, anyone?
2. Time like vines
3. Der Untergeher
4. I sense a tempest arising
5. Beyond the borders of our mind
6. Joy to the world: The coming of kali
7. Shapeshifter
8. Swallow my tongue
9. Becoming the morningstar
10. Morituri te salutant
