U-zine.org, webzine musical metal actif entre 2004 et 2015. Fermé en 2015 suite à sa fusion avec 2Guys1TV, ses articles (chroniques, live-report, interview, dossiers, ...) sont désormais disponibles directement sur Horns Up via ce compte !
Saves The Day n’est pas un groupe tout jeune, il existe depuis dix à peu près et son premier album remonte à 1997, il s’agissait alors de « Can’t Slow Down ». Ce groupe a connu un immense succès, après les très bons « Through Being Cool » et « Stay What You are », lui permettant de tourner avec Green Day ou encore Blink 182. Mais après une signature chez une major, et un album très moyen, Saves The Day revient un peu à ses origines pour « Sound The Alarm », en re-signant chez Vagrant Records, et en engageant pour la production Steve Evetts qui s’était occupé de leurs deux plus gros succès.
C’est après trois ans de tournées incessantes que nous reviennent les Saves The Day, après un « In Reverie » bien en dessous de ses prédécesseurs. Et c’est avec plaisir que je découvre ce tout nouvel opus des quatre new-yorkais, avec une seule petite interrogation (positive), que va apporter de plus Manny Carrero, bassiste de Glassjaw. La réponse est extrêmement simple, on l’entend dès la première chanson, « Head For The Hills » : une basse absolument énorme, très audible et très bien mise en avant par la production. C’est la même chose pour tous les morceaux de « Sound The Alarm », c’est parfois même un peu exagéré comme sur « Shattered » ou l’on entend peut être un peu trop la basse, les guitares étant mises au second plan.
Il est très difficile de donner un style à cette musique, tant les influences sont nombreuses, on a de la pop, du punk, du rock, et une petite touche émo et d’indie, c’est vraiment très complet et absolument pas répétitif. On parlera de rock pour faciliter les choses mais le côté punk est bien présent comme sur « The End », mon morceau préféré, qui est assez proche de ce qui se fait dans le punk californien, au moins pour les riffs. En effet la voix est vraiment à part, aigue, le timbre parfait pour un groupe d’émo, on peut féliciter Chris Conley pour sa prestation excellente sur cet opus, sa voix est originale par rapport à la musique fournie, cela permet au groupe de se démarquer du reste, ce qui n’est pas du tout négligeable.
Il n’est pas le seul à être bon sur l’album, mis à part une batterie quelconque, les guitares sont très bonnes, David Soloway a fait un très bon boulot. Il nous permet de ne pas du tout nous ennuyer en changeant l’orientation de ses guitares au fur et à mesure de « Sound The Alarm », au début c’est plutôt enjoué, c’est un bon pop punk voire même punk. Mais ensuite ça se transforme en un rock assez agressif, avec des guitares aux accents très rocky, et des ponts très sympa sur « Dying Day » ou alors sur « 34 ». L’intensité et la rapidité qui étaient bien présentes jusqu’à « Say You’ll Never Leave » (ressemblant au niveau des riffs à du The Kinison), et la très sympathique « Diseased » avec ses riffs d’intro très efficaces, retombent. Après ces deux morceaux, Saves The Day nous sort deux chansons assez calmes, plus proches de la pop, dont la très belle « Don’t Know Why », avec son rythme très lent et ses guitares acoustiques. Heureusement, les quatre américains se reprennent vite pour finir comme ils ont commencé, c'est-à-dire avec du pop punk assez énergique notamment sur « Delusional » ou même à travers la tristesse de « Hell Is Here ».
Après trois ans d’absence Saves The Day nous sortent un excellent album, et on ne se plaindra pas de ce retour aux origines orchestré par les new-yorkais.
1. Head For The Hills
2. The End
3. Shattered
4. Eulogy
5. Dying Day
6. 34
7. Say You'll Never Leave
8. Diseased
9. Don't Know Why
10. Sound The Alarm
11. Bones
12. Delusional
13. Hell Is Here