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samedi 5 mars 2016

Netherlands Deathfest - Jour 2

013 - Tilburg

Sleap

Live reporter et chroniqueur occasionnel dans divers genres (principalement extrême).

Heaving Earth

Sleap : Ceux qui me connaissent savent à quel point j'adore Heaving Earth. Ces petits gars de République Tchèque ont absolument tout compris à Hate Eternal et Immolation (aka deux de mes groupes préférés). C'est donc une joie de les voir jouer dans une salle aussi prestigieuse que le 013. Groupe d'ouverture oblige, le public se fait rare, très rare. Mais qu'importe, ça en fera plus pour nous !
Le set débute avec un son un peu chaotique sur le très lent Worms of Rusted Congregation avant d'enchainer sur l'énorme Doomed Before Inception. Mais même au premier rang (avec des bouchons adaptés), le son finit par être tout à fait correct. Ce n'est pas aussi cristallin que d'autres concerts que j'ai pu voir dans cette salle, mais ça fait tout de même l'affaire. On comprends absolument tout aux structures et aux plans assez techniques des compos. Après un Final Crowning monstrueux, c'est le long Jesus Died qui enfonce le clou (lolilol). Les musiciens sont toujours aussi timides sur scène, mais je constate avec joie que le chanteur s'est au contraire calmé. Beaucoup moins de mimiques et de mouvements excentriques inadaptés que la dernière fois. Sa voix est par contre tout aussi profonde qu'en studio ! Les Tchèques terminent encore leur show sur I am Nothing, désormais classique du groupe. Et son break Immolationesque final achève les cervicales de toutes les personnes présentes.
Ce n'est que le premier groupe de la journée mais je suis déjà comblé. Ce deuxième jour s'annonce décidément très intense !

Panzerbrume : Le samedi ouvre par l'une de mes plus grosses attentes du festival : les Tchèques de Heaving Earth. Le groupe est une espèce de croisement parfait entre une base Immolation et des envolées à la Gorguts. Que des bonnes influences quoi ! Leur dernier album, Denouncing the Holy Throne, sorti l'an dernier, ne m'avait pas laissé indifférent, tant il contient un nombre incalculable de tueries. Les cinq musiciens joueront d'ailleurs une bonne partie des morceaux de cet album, le tout avec un son plus que correct, mais hélas devant une salle un peu trop vide. En tous cas, la branlée attendue était au rendez-vous. Les musiciens sont impressionnants en live, et la voix est encore un peu plus profonde que sur album. La setlist défonce, et le final sur I Am Nothing fait office d'au revoir de la manière la plus magistrale possible. Rien à jeter de ce concert, pour moi Heaving Earth est un groupe à suivre de très près, qui a le potentiel pour devenir un grand nom du Death Metal.

Cruciamentum

Balin : C’est après une dure soirée et une courte nuit que nous retrouvons les locaux du Poppodium 013 pour enfin assister à une prestation live des anglais de Cruciamentum. Après un split annoncé mais jamais concrétisé et un premier album qui aura mis près de quatre ans à paraître, le quatuor qui partage deux membres en commun avec Grave Miasma foulait enfin les planches de la Mainstage. Le groupe attaque d’entrée sur leur titre culte, à savoir Deathless Ascension tirée de la seconde démo, Convocation of Crawling Chaos. Le son est quelque peu approximatif en début de set mais cela se rétablira avec le temps. Gros point noir par contre, la grosse caisse bien trop triggué qui prend toute la place de la caisse claire qui peine ainsi à se faire entendre. Je me dois également de gueuler contre l'ingé light qui a trouvé judicieux d'abuser de lumières bleues épiléptiques pour un rendu qui ne convient absolument pas au groupe... Mis à part cela, les anglais font le boulot et nous livre un bon concert avec quasi uniquement (une petite escapade du côté du split avec Vasaeleth avec le très bon titre Rites to the Abduction of Essence) des titres du dernier album en date dont les très bons Necrophagous Communion et Piety Carved From Flesh. A revoir dans une plus petite salle où je pense que le style char d’assaut du groupe et le son ultra lourd prendront toute leur ampleur.

Sleap : De nombreuses dates manquées pour diverses raisons et une crainte de split définitif plus tard, je suis finalement extrêmement soulagé de voir Cruciamentum de retour (avec en plus un premier full-length à défendre) ! Et ce Charnel Passages est d'ailleurs ce qui s'est fait de mieux en Death Metal l'an passé, cela ne fait aucun doute. 
Les anglais vont d'ailleurs ne nous interpréter quasiment que des titres de ce premier album aujourd'hui, avec entre autres Necrophagous Communion, Piety carved from Flesh ou Dissolution of Mortal Perception. Très peu de communication, une attitude sobre, un jeu de lumière dans les tons bleutés fort bien adapté, tout est presque parfait. Je dis bien presque car encore une fois, le trigger de grosse caisse est absolument insupportable. Mais c'est vraiment le seul point noir du concert (avec peut-être les samples un peu trop en retrait, notamment les cloches). À part ça, nous avons droit au fameux Rites to the Abduction of Essence et surtout à l'ultime Deathless Ascension extrait de la terrible démo du groupe. Bref, je prends tout de même mon pied comme jamais !
Malgré ce problème de trigg', le show de Cruciamentum parvient à se hisser parmi mes meilleurs moments du week-end, ce qui n'est pas chose aisée compte tenu de cette affiche dantesque. Les anglais sont à mon sens l'un des meilleurs groupes de Death Metal européens actuels aux cotés de Dead Congregation. J'ai déjà hâte de les revoir !

Panzerbrume : Je reste dans la grande salle en attendant Cruciamentum, espérant surpasser la précédente baffe. Contrairement aux autres, je n'ai pas vraiment réussi à rentrer dedans. Je n'avais écouté du groupe que l'EP Engulfed in Desolation, qui sera globalement absent de la setlist au profit du dernier album en date. Le son est massif au premier abord, et a un côté un peu hypnotisant qui fait le charme du groupe sur album, mais ce côté est complètement annihilé par un kick ultra-trigué. Je n'arrive pas à en faire abstraction, et ça me pourrit une bonne partie du concert, qui aurait pourtant été excellent sans ça.

Abigail

Caacrinolas : Bon je vous ferais l’impasse de parler de mon regard sur Cruciamentum tant la soirée de la veille était encore présente dans mon estomac à ce moment là. Et je vous parlerai directement des japonais d’Abigail. Alors eux je les attendais clairement, l’un des rares groupes de Speed / Black sur l’affiche et plutôt rare en Europe, donc forcément à ne pas rater. Mais très vite j’ai dû déchanter, la faute à un son trop fort qui a longtemps rendu le tout inaudible. Même si le son s’est amélioré sur la deuxième moitié du set le mal était fait et c’est déçu que je ressors d’un concert qui avait pourtant tout me plaire, une set list au top, une presta à la hauteur de l’événement, mais malheureusement cette histoire de son à tout gâché. Fort heureusement l’orga du Fall of Summer à eu l’excellente idée de les programmer sur leur affiche à venir, du coup deuxième chance là bas.

Sleap : « Fuck, Fuck, Fuck !!! » c'est sur ces mots que débute le concert d'Abigail. Après Sabbat l'an dernier au Fall of Summer, c'est une joie de voir enfin revenir leurs confrères nippons sur le vieux continent. Et vous l'aurez compris, ce show s'annonce complètement déjanté.
Le public est encore un peu endormi à la fin de Teenage Metal Fuck, mais dès les premières notes de Satanik Metal Fucking Hell un petit pit se forme enfin. À partir de là, c'est exactement tout ce que j'espérais d'un concert d'Abigail. Un son crade tout en restant audible, du D-beat et du « UGH ! » dans tous les sens, et des dizaines de ''maniacs'' en train de se bousculer et de faire du air guitar. Le groupe enchaine deux autres titres de Fucking Louder than Hell à savoir Hells Necromancer et Prophecy of the Evening Star (pas de reprise de NME malheureusement) et nous baragouine encore quelques palabres en ''engrish'' toujours ponctuées de nombreux « Fuck ! ». Le trio japonais a décidément un charme fou, autant en studio qu'en live.
Le point d'orgue du show est pour moi l'annonce de Hail Yakuza, dernier titre du premier album (que je n'aurais jamais pensé entendre en live). Et à voir le public, certains sont aussi fous que moi lors de ce morceau complètement bestial. Nous n'aurons pas droit à l'interlude bizarre hommage à la tradition japonaise, mais c'est tout de même une très bonne surprise de le voir joué en concert ! Et celui-ci se termine en apothéose avec la doublette War 666 / Metal Evil Metal que tout le monde scande dans un chaos Speed Metal absolument jouissif. Typiquement ce que j'attendais d'un show d'Abigail. Sans nul doute une des meilleures ambiances du week-end. Arigato !

AngelCorpse

Balin : Voici venu pour ma part LE moment fort du festival, instant de doutes pour certains et consécration pour d’autres. Cependant les doutes des premiers seront vite dissipés, croyez-moi… Le légendaire groupe américain mené par Pete Helmkamp et Gene Palubicki faisait ici son grand retour sur les planches puisqu’il n’avait pas joué live depuis 2008. Et vu la masse de gens qui se tient devant la Mainstage pendant les balances, le désormais trio est attendu. Oui oui trio, exit Bill Taylor et le duo infernal est seulement accompagné par Ronnie Parmer (Perdition Temple, ex-mi-membre live d’Immolation (hum hum) derrière la batterie. Je dois avouer que l’absence d’une deuxième guitare m’inquiétait un peu pendant les nombreux leads de Palubicki mais il m’a suffi d’entendre le son de basse d’Helmkamp pour être rassuré (le bougre aura d'ailleurs le sourire aux lèvres durant tout le concert, et ça ça fait plaisir). Le groupe entre sur When Abyss Winds Returns tiré de son split avec Martire et enchaine ensuite classique sur classique : Wartorn, Into the Storm of Steel, Stormgods Unbound, Lord of the Funeral Pyre, l’enchainement Phallelujah/Sons of Vengeance qui fut mon moment favori du festival, Black Solstice et enfin l’obligatoire Wolflust pour finir d’achever tout le monde. Si la fosse s’est tenue tranquille pendant les premières minutes, la folie s’est vite emparée des gens et le concert s’est terminé dans un joyeux pit bien bordélique. Enfin bref, vous l’aurez compris, le retour d’Angelcorpse fut mon concert favori du festival et je suis loin d’être le seul. Il faut absolument que je les revois dans l’année !

Caacrinolas : J’avoue que 2016 avait commencé de la plus belle des manières, au lendemain d’un réveillon bien rempli j’apprends alors que Sargeist dont les prestations m’ont toujours laissé de marbre était remplacé ni plus ni moins que par Angelcorpse qui effectuait là du coup par la même occasion son grand retour en Europe.
J’ai eu le privilège de les voir lors de la tournée 2008 en compagnie de Revenge et Arkhon Infaustus et c’était déjà la folie, mais là avec le son du 013 ce fut tout bonnement jouissif, Pete Helmkamp bien que quelque peu absent des radars ces derniers temps n’a rien perdu de sa superbe, Gene Pablucki continue d’être possédé par ses riffs et puis merde il ne manquait quasi aucun titre durant ce concert, rien que le début sur Wartorn valait le coup. Un énorme pain dans la gueule et guère de temps pour cicatriser avant le deuxième, voila ce qu’était ce concert d’Angelcorpse.

Sleap : T-shirt Exterminate, mains fixées sur la barrière, pleins d'étoiles dans les yeux... Je suis prêt pour ma plus grosse attente du festival. Car ce n'est pas seulement l'un des concerts de reformation d'AngelCorpse, c'est LE premier concert de reformation d'AngelCorpse ! Je ne sais pas quels morceaux vont être joués, quel va être le line-up, bref, je trépigne d'impatience (et je ne suis clairement pas le seul) !
Ce sera donc une reformation en power trio (malheureusement plus de Longstreth ou de Laureano derrière les fûts mais finalement Ronnie Parmer de Perdition Temple). Et le tout débute par un « Angeeeeeel Coooooooorpse » hurlé par Pete Helmkamp qui me donne l'un des plus gros frissons de ma vie (rien que ça), suivi d'un When Abyss Winds Return absolument démentiel. Bon sang, il a exactement la même voix !
L'enchainement Wartorn / Into the Storm of Steel qui suit me rend encore plus dingue, et je ne parle même pas de Stormgods Unbound. Les fans du premier rang à mes cotés hurlent également les paroles, headbanguent à s'en briser la nuque, frappent sur la barrière, etc. Je suis vraiment enjoué que le public soit à la hauteur de la prestation que nous offrent les américains. Quelle tuerie, mes aïeux ! Et à voir les nombreux sourires de Pete Helmkamp (oui, oui), le groupe est tout aussi heureux de retrouver la scène. La doublette Phallelujah / Sons of Vengeance est certainement le moment le plus fou du concert... Du moins jusqu'au final sur Wolflust. J'avoue que le riffing MorbidAngelien aurait un meilleur rendu avec une seconde guitare, mais le son est tout de même parfait, à l'image du groupe.
La seule chose que je regrette est le temps de jeu, beaucoup beeaaauucoup trop court (il est à peine 17h30, un scandale !). Même pas de Christhammer pour boucler le tout. Quel dommage pour la première date d'AngelCorpse depuis 2009... Mais je ne boude évidemment pas mon plaisir, je viens de passer le meilleur concert du festival, et très certainement un des meilleurs de l'année, c'est déjà certain !

Panzerbrume : Bon, je crois que tout a été dit. Le retour d'Angelcorpse est l'un des gros événements de cette année, et la qualité de la reformation est à la hauteur de nos attentes. Grande classe sur scène, son excellent, voix comme sur album... bien hâte de les revoir au PSOA !

Flesh Parade

Balin : Mais c’est quoi ce festival de fou où t’enchaines Angelcorpse et Flesh Parade ?! Changement d’ambiance radical, mais jouissif ! Pour ceux qui ne connaissent pas ce combo légendaire de grindcore américain, Flesh Parade est un groupe mythique venant de Nouvelle-Orléans auteur de plusieurs démos dans les années 90 avant de réaliser un seul album en 2010 (clairement pas la meilleure chose à écouter d’eux, penchez-vous surtout sur la compilation Kill Whitey – chef d’œuvre). Bref, il s’agissait encore d’un groupe faisant sa grande première en Europe. Si la deuxième salle n’est pas remplie, un certain nombre de connaisseurs ne s’y sont pas trompés. Le groupe, visiblement très heureux d’être là va nous livrer un concert d’une rare intensité. La voix de Scott Leger est à ma grande joie toujours identique, c'est à dire très épiléptique, criarde et acérée tandis que le son de guitare est extrêmement lourd et incisif. C’est simple, la quasi-totalité de Kill Whitey va être jouée ce soir, dont mes deux titres favoris à savoir Monsieur Lebeaux en ouverture et Just a Little vers la fin du set. Merci merci Monsieur NDF pour les avoir fait venir !

Sleap : À peine ai-je le temps de reprendre mes esprits qu'il faut déjà cavaler jusqu'à la seconde salle pour assister au premier concert européen de Flesh Parade ! Il s'agit là d'une des grosses exclus Grindcore de l'affiche (qui se retrouve étonnamment programmée le deuxième jour), impossible d'en louper une miette.
Le set débute sur l'un de mes titres favoris, le bien nommé Monsieur Lebeaux et son riffing GoreGrind. Mais c'est véritablement lorsqu'arrive la voix que le plaisir est total. En effet, Jason Pilgrim (le vocaliste sur l'énorme Kill Whitey) est de retour depuis quelques temps dans la formation. Et au vu de la prestation d'aujourd'hui, il n'a absolument rien perdu en puissance et surtout en vitesse. Pour les non-initiés, les vocaux de Flesh Parade sont tout aussi aigus et criards que ceux de Dropdead (voire plus), mais le débit est d'une rapidité à couper le souffle (c'est le cas de le dire) !
Quelques morceaux du récent full-length sont interprétés, mais l'intégralité du 7'' Kill Whitey ainsi que de nombreux titres des démos sont également joués. Le groupe a donc largement le temps de nous offrir une setlist aux petits oignons servie avec un son des plus massifs. C'est à croire que le son de cette seconde salle cette année est presque meilleur que celui de la principale ! Malgré quelques blagues sur le(s) bassiste(s) et de timides remerciements, le groupe reste sobre et peu communicatif. Mais cela renforce l'intensité de la performance. Le public est également très réceptif et s'en donne à cœur joie sur Coping with it, Fat and Gristle ou King Cobra. Bref mais intense. Ce n'est pas mon concert du fest, mais je viens de prendre l'une des autres claques Grind du week-end, c'est certain !

Razor

Sleap : Retour instantané dans la grande salle pour revoir les légendes canadiennes de Razor. Cet enchainement de tueries aura raison de moi...
Mais même si je prends encore une fois mon pied, ce concert sera tout de même bien en deçà de celui du Fall of Summer. Problèmes de son en début de set, pit immense mais très peu peuplé, pas de Iron Hammer ni de Speed Merchants et toujours pas de Legacy of Doom ou de Thrashdance... Les musiciens sont tout de même heureux d'être là (et de voir autant de nationalités différentes), le son s'améliore petit à petit, et la bonne humeur règne. Très bon moment, mais j'espère tout de même revoir le groupe dans de meilleures conditions !

Panzerbrume : Troisième concert de Razor pour moi en moins d'un an, et je n'arrive pas à m'en lasser. Les Canadiens ont toujours autant d'énergie, et se renouvellent bien en terme de jeu de scène. Les musiciens blaguent entre eux, et Dave Carlo (le guitariste) n'hésite pas à couper le premier morceau pour demander à diminuer le volume de la basse dans les retours, en disant que de toute façon le bassiste ne sert pas à grand chose ! Comme pour les éditions précédentes, la setlist bute : Cut ThroatCross Me FoolBehind BarsSucker For Punishment... et se renouvelle un peu (disparition de Goof Soup, apparition de The Pugilist), tout en gardant les classiques. Je désespère toutefois que l'album Executioner's Song ne soit toujours pas plus représenté. On a quand même droit à Take This Torch qui me rend complètement fou, avant de terminer sur Evil Invaders. Bref, encore un très bon concert de Razor, vivement le prochain !

Haemorrhage

Caacrinolas : J’ai toujours eu une affection particulière pour ce groupe et les voir en live me laisse toujours avec un sourire béant. Si le vendredi j’aurais préféré voir certains groupes sur cette scène, c’est clair et net que j’aurais préféré voir les hispaniques sur la grande scène, quand on a un gugus aussi remuant que Lugubrious ca devient très vite petit sur scène, mais qu’importe les espagnols ont donnés tout ce que j’attendais d’eux, un enchainement de tubes avec une joie d’être sur scène ultra communicative à en juger par les sourires affichés dans la fosse. Ne manque plus qu’un Midnight Mortician ou Virulent Mass Necropsy la prochaine fois pour atteindre le nirvana.

Prout : Pour la 150ème fois (environ) où je vois Haemorrhage bah... rien de spécial quoi. Haemorrhage c'est toujours pareil mais c'est aussi pour ça qu'on les aime. Bref c'est du gros Grindcore / Goregrind selon les morceaux, ça part grave en couille et sur scène et dans le public. Malgré le fait que les zicos sont intégralement statiques sur scène excepté le chanteur, comme d'habitude, la fosse est toujours au rendez-vous. Et vla que tout le monde danse et se jette les uns sur les autres, que les paillettes volent partout, que ça rigole et ça se tabasse. Bref c'est la teuf, comme à chaque fois.

Pig Destroyer

Balin : Je vais être bref sur ce concert car mes compatriotes vous raconteront le reste. Ce ne fut pas mon meilleur concert de Pig Destroyer, mais c’était quand même bien cool comme toujours (comment tu fais Adam Jarvis ?!). Trop de titres du dernier album selon moi et pas beaucoup de classiques (hormis les terribles Trojan Whore, Thumbsucker et Terrifyer). Bref, je sors de la salle un peu avant la fin pour me reposer, il reste du très lourd derrière…

Sleap : Après une petite pause bien méritée (désolé pour Haemorrhage mais il fallait vraiment que je me repose), retour à la Main Stage. J'attendais bien plus la première venue européenne d'Agoraphobic Nosebleed la veille que celle de Pig Destroyer aujourd'hui (que j'avais déjà vu deux fois). Mais après quelques minutes de jeu, ces derniers vont me faire comprendre pourquoi ils surpassent largement le groupe suscité. Voix enragée, compos tantôt entrainantes, tantôt expéditives mais toujours très travaillées, le tout servi par un son exemplaire. Des morceaux de l'excellent Phantom Limb sont joués en début de set, puis s'ensuit une avalanche de tueries issues de Prowler in the Yard, Terrifyer et le petit dernier.
Je le répète encore mais Adam Jarvis est beaucoup plus impressionnant derrière les fûts chez Pig Destroyer que chez Misery Index. À la fois plus rapide et plus varié, un vrai plaisir ! On a droit à un petit featuring de Kat (chanteuse d'Agoraphobic Nosebleed) sur le morceau Eve avant de repartir sur en autre enchainement de tueries (Cheerleader Corpses, Piss Angel, etc). Rien à dire, Pig Destroyer reste une valeur sure en live.

Dodecahedron

Panzerbrume : Passage express, sortie express. Vraiment pas mon délire...

Aosoth

Prout : Aosoth joue ce soir là dans la troisème salle gettho où on comprend jamais rien à la musique qui passe. D'ailleurs ce soir j'ai du coup rien compris non plus. J'ai pas compris non plus quand cette autre baltringue de black metaleux en carton m'a dit de me taire quand je parlais à mes copines, mais bon, les beumeuh sont tellement des fiottes débiles que je ne m'interroge plus tout pour eux désormais. Donc scéniquement c'était fort, très fort, Aosoth nous a encore montré ce soir qu'ils tiennent Satan par les couilles et le font ramper sur scène. Amusant de voir derrière la batterie le bassiste de Kronos, qui assure totalement également quand il fait du tapping sur les fûts. Les compositions sont très portées metal extrême au point où on ne sait pas toujours si on reste dans un Black Metal pur et dur, un Death Metal Occulte ou tout simplement un Black Death assez sombre. Bref, toujours est-il que c'est intelligent et ultra performant, et que l'ambiance est le maitre mot qui règne.

Revenge

Balin : Vous n'en avez pas un marre de mes reports de Revenge ? Car moi si, surtout car je ne sais pas ce que je vais pouvoir vous dire de nouveau tant les concerts du groupe sont constants en matière d'intensité et de violence. Et ce concert ne fut pas une exception à ce niveau. Sans m'être focalisé sur la populace comme mon ami Sleap car bien trop occupé à savourer le show, il est vrai qu'il y avait encore une fois du niveau dans le pit. Bon en vrai, autant les polacks aux tronches de portes-bonheur qui tapent des siegs et demandent des "Genocide Conquest" (ils ne s'arrangent pas de concert en concert eux d'ailleurs) sont des cas ô combien désespérés, autant je voudrais bien l'avoir en live ce titre moi !
Le groupe entre comme à son habitude sur Us and Them (Scum Defection aurait fait l'affaire non pour une fois ?! Mais je chippote...) et la fosse devient un gigantesque chant de bataille, résonnant aux coups des classiques Traitor Crucifixion, Altar of Triumph et le culte Blood of my Blood en fin de set, aux attaques des nouveaux titres que sont Desolation Insigna (déjà jouée sur scène depuis quelques temps), le très grindcore Mass Death Mass, Wolf Slave Protocol et Silent Enemy. Ajoutez à cela les usines à break de l'avant dernier opus que sont Pride Ruination et Banner Degradation ainsi que la reprise de Bathory, Equimanthorn, et vous obtenez 45 minutes de guerre thérmonucléaire.
Ce qui donne au final un des meilleurs concerts du groupe auxquels j'ai assisté. En effet, pas de surprises dans la setlist donc, mais un son relativement bon (ça reste Revenge hein, c'est logique que certains éléments soient approximatifs), quelques débiles mais ça c'est une habitude avec laquelle il faut compter, des conditions idéales (Mainstage à 20h50) et pour une fois on voyait tout ce que James Read faisait (quel monstre, mais quel monstre...) Seul bémol, j'ai cru jusqu'à la fin que Pete Helmkamp viendrait pousser la chansonnette sur Traitor Crucifixion ou Altar of Triumph... Raté ! 

Caacrinolas : Non content de nous proposer Angelcorpse et Blasphemy, l’orga à décidé de nous caler entre les deux ni plus ni moins que Revenge, là comme ça, histoire de mettre les choses au clair.
Comme à son habitude c’est sur des sirènes qu’entre le groupe avant de nous assommer d’entrée là également comme d’habitude avec Us And Them (High Power) morceau qui reste énorme en ouverture même si j’aurais pour le coup préféré une ouverture nouvelle avec Scum Defection et son fameux « EUG EUG EUG » d’entrée. Mais bon ça n’a rien changé au passage à tabac habituel que Revenge nous à infligé, ce groupe ne laisse véritablement aucun répit à son audience, tout y est sciemment orchestré de manière à achever le moindre signe de vie dans le pit. James Read comme à son habitude est juste hallucinant de brutalité et de violence, rares sont les batteurs qui frappent avec autant de violence, et c’est en grande partie grace à son jeu que Revenge concourt actuellement dans la catégorie des groupes les plus violents de son époque.
Toujours pas de Genocide Conquest et ce malgré les petits coucou du bras droit adressés au groupe par trois petits hydrocéphales en phase terminale qu’on a bien voulu faire sortir surement par pitié ou par peur de les contrarier après qu’ils se soient fait piquer leurs gouters respectifs.
Mais bel et bien par contre le retour de Blood of my Blood qui n’avait pas été joués la dernière fois où je les avais réellement vu à Berlin. La aussi vous l’aurez compris zéro surprise mais juste une simple confirmation : Revenge en live continue et continuera de casser des gueules tant qu’ils en auront en face d’eux.

Sleap : Après le Death et le Grind, la violence continue avec le Black Metal de Revenge. Mais contrairement à la fois précédente, et au vu du nombre ahurissant de poseurs dans la fosse, je préfère regarder le public et tourner en dérision toute cette scène consanguine que d'apprécier véritablement le concert (pourtant excellent). Je vous passe donc les détails sur les nombreux combos ''sieg / croise les bras / sieg'', les skin qui gueulent « Genocide Conquest ! » juste parce que le morceau s'appelle Genocide Conquest (et qu'ils ne l'ont bien sur jamais écouté), les spécimens ''Ray-Bans / capuche / perfecto'' qui font plus attention à qui les regarde plutôt qu'à regarder le groupe, bref un véritable zoo pour attardés.
Ah si, juste un mot sur le plus important : on voit enfin James Read derrière son kit ! Et gros pétage de câble en fin de set sur Blood of my Blood je l'avoue (tuerie absolue) ! Mais Balin vous parlera plus en détail de ce qui se passe sur scène...

Panzerbrume : Bon, je vais probablement me faire allumer, mais je fais partie de ceux qui n'aiment pas Revenge, en tous cas sur album, ne les ayant encore jamais vus pour pouvoir me faire une opinion plus générale. C'est donc ma première fois, et je donne leur chance aux Canadiens pas contents. Le concert commence tout en violence, comme je l'espérais, et c'est une excellente surprise ! Les musiciens sont impressionnants de dextérité et le son est bien plus propre que sur album. Je passe donc quelques morceaux à admirer la performance (plus que le jeu de scène, car ils ne sont pas là pour faire la fête non plus), avant de me rendre compte que le véritable spectacle est dans la fosse. C'est un véritable concours de sieg là-dedans, à un point que j'en viens à me demander si les spots clignotent, ou si les nazillons en herbe arrivent à tendre le bras assez vite pour que j'aie l'illusion que c'est le cas... Enfin bon, une belle brochette d'attardés qui ne savent pas faire la part des choses entre musique et idées arriérées... Je retourne donc au concert, objet premier de ma venue, et passe un très bon moment. Revenge est pour moi un groupe de live plus que de studio.

Thanatos

Sleap : Après ce bon moment de rigolade, je mets tranquillement les pieds dans la seconde salle pour revoir les vétérans bataves de Thanatos. Mené depuis 1984 par l'infatigable Stephan Gebédi, le combo Deathrash de Rotterdam est plus qu'attendu par ses fans néerlandais et étrangers.
Après deux morceaux du dernier album, le groupe nous envoie plusieurs titres issus de l'excellent Emerging from the Netherworlds (Dawn of the Dead, Outward of the Inward et un final sur War). Toujours qu'un seul titre de Realm of Ecstasy, dommage. Par ailleurs, le public est particulièrement attardé ce soir (l'effet Revenge surement ?) : plusieurs bastons éclatent tout au long du show et l'ambiance refroidit considérablement. C'est donc pour ces différentes raisons un concert bien en dessous de ma première rencontre avec le groupe. Pas déçu mais presque...

Blasphemy

Balin : Je ne m'atterderais pas longtemps sur ce cas... C'était vraiment cool au Chaos Descends (dépucelage pour un fan ou peut-être que l'alcool me faire dire des bêtises), mais c'était une véritable catastrophe au Nidrosian Black Mass tant au niveau du son incompréhensible que pour l'attitude tellement à côté de la plaque du quatuor canadien. Je me disais que cette fois, avec un tel son durant tout le week-end et un tel lieu, la farce ne se reproduirait pas... Sans être aussi ridicule qu'il y a quelques mois à Bruxelles, ce fut encore une fois un fisco entre un son très très approximatif et une attitude de "je m'en branle car j'aurais quand même mon énorme chèque à la fin". Bref, à l'avenir j'écouterais mes albums sans m'infliger la peine de les voir se ridiculiser sur scène.

Caacrinolas : Fin du triptyque de la violence avec en final les canadiens de Blasphemy, la seule fois où je les avaient vu c’était 6 ans auparavant lors de leur passage à la seconde édition du NWN fest pour ce qui étaient à l’époque leur second concert européen après leur reformation, ce fût bestial, violent et génial à la fois, qu’allait il en être de cette fois ci ??? Eeeeeeeet bien… pas l’inverse mais presque, un son maigrichon au possible, une presta à l’arrache et deux trois à coté déjà abordés par le reste de l’équipe franchement pas indispensable. J’espère juste que c’était un jour sans, sinon c’est inquiétant.

Sleap : Retour dans la grande salle pour une nouvelle tranche de rire. La séance Pose Bay Cult Eternal reprend de plus belle, mais il y a nettement moins de spécimens que durant le set de Revenge, il faut l'avouer. Cependant, ayant également déjà vu Blasphemy (et sachant pertinemment que ce concert n'arriverait pas à la cheville du précédent), je préfère encore une fois prendre ce show à la rigolade. Entre le batteur qui garde sa clope au bec (éteinte) et le gros agent de sécu du groupe qui n'est plus sur le coté mais bel et bien sur scène (toujours avec ses Ray-Bans bien entendu), un vrai spectacle !
Et mis à part sur le classique final Ritual (avec un second guitariste en guest), le concert ne jouit pas d'un son excellent. Je laisse mes collègues vous en parler plus en détails...

Panzerbrume : Vous vous doutez bien que si Revenge n'était pas mon délire sur album, ça n'allait pas être le cas non plus pour Blasphemy. C'est donc le tour de ma deuxième curiosité du festival, et je ne sais pas vraiment à quoi m'attendre. Je n'arrive vraiment pas à cerner ce groupe. Est-ce qu'ils sont sérieux, avec leur agent de sécurité sur scène, leurs Ray-Ban, leur quasi-immobilité sur scène, la clope du batteur pas allumée pendant les morceaux... ou est-ce un troll parfait pour se foutre des quelques énergumènes évoqués dans le report de Revenge ? Même après le concert, pas moyen de savoir. Je prends le concert au second degré plus qu'autre chose et passe finalement un bon moment, mais je ne pourrai pas dire grand chose de leur musique en elle-même. Drôle de journée...

Wormed

Sleap : Cette journée ne veut décidément rien dire. Après Death, Grind, Speed, Thrash et Black bestial, ce sont à présent les astronautes espagnols de Wormed qui enchainent dans la seconde salle pour un gros concert de Brutal Death. Fort heureusement pour moi, ce sera le dernier groupe de la journée avant le repos éternel (ou presque).
Je le redis, le son est absolument terrible dans cette seconde salle, rien à voir avec les années précédentes ! La boucherie commence sur Geodesic Dome et son break incongru, puis continue sur du Exodromos hyper carré (Nonlocality Trilemma, Multivectorial Reionization, Tautochrone...). Le petit frontman Phlegethon est surexcité et ne cesse de se déplacer sur scène, sauter, s'avancer sur les barrières, haranguer le public, etc. La salle est blindée et le pit survolté. Dommage d'être complètement crevé après avoir exulté devant 90% des groupes de la journée, car il s'agit jusqu'à présent d'un de mes meilleurs concerts de Wormed... La doublette Tunnel of Ions / Ylem est absolument parfaite, cependant je suis toujours sceptique à propos du final sur Techkinox Wormhole (et ses saccades bizarres).
La musique de Wormed est très spéciale, même pour les fans de Brutal Death, mais elle impressionnera toujours l'assemblée c'est certain. Et c'est d'autant plus le cas en live (quelle synchronisation !). Je m'arrête là, c'est encore un excellent concert qui termine fort bien la journée (désolé pour DNS mais là je suis vraiment trop claqué).