The Black Dahlia Murder + Benighted + Resistance à Vosselaar
Biebob - Vosselaar
Dans l'équipe car il était là avant.
15 jours après Dunkerque, me voilà donc à Vosselaar, en Belgique, pour me prendre à nouveau ma mandale avec Benighted et The Black Dahlia Murder. Cette fois-ci, le groupe d’ouverture est Resistance que je n’écouterai que d’une oreille discrète, étant occupé à glaner des anecdotes de tournée et avoir une conversation forte instructive sur l’apnée du sommeil. Mais au vu des nombreux confettis qui traînaient par terre lorsque je me suis placé pour Benighted, ça a dû être une sacrée teuf !
Bon, que dire sur Benighted que je n’ai pas déjà dit ? Je les ai vus tellement de fois, que ça commence à tourner en rond. Surtout que comme d’hab c’était la branlée. Mais en fait, ce soir, la date est un peu spéciale pour moi, car c’est la dernière fois que je voyais le groupe avec Kévin, et donc l’avant-dernière fois qu’il jouera dans Benighted. Ça fait quand même un peu drôle, la première fois que j’ai vu Benighted, il venait de rentrer dans le groupe, avait des dreads, pas de tatouages et on s’en foutait de lui. Depuis, le gaillard a pris du galon, a joué dans une tripotée de groupes et pour un temps soit peu que l’on s’intéresse au metal, on a forcement entendu son nom. Du coup même si son départ est forcement dommageable pour le groupe vu le niveau du drôle, je n’ai point de larmes à sécher, certain que je reverrai le sieur rapidement dans un autre groupe et que Benighted arrivera à trouver un cogneur du même niveau. (NDLR : Au final, c’est Romain Goulon de Necrophagist et compagnie qui le remplace, c’est ça de mettre des plombes à faire ses reports).
Bon allez zou, c’est fini le ton mélodramatique et on rentre dans le sujet pour essayer de dire un mot sur le bazar. La chose qui frappe d’entrée, c’est le public un peu clairsemé, avec un beau no man’s land. On comprend vite qu’on n'est pas en France ici, même si on est tout de même bien loin de l’audience rachitique lors de leur première partie de Morbid Angel dans cette même salle. On voit que la popularité du groupe est montée. Et puis bon, un groupe français chez des Flamands… Reste que le no man’s land est assez conséquent, les gens préférant se percher sur les estrades sur les côtés. On aura donc un pit plein d’air qui donne de la violence lors de l’entrechoquement des coups. On a d’ailleurs quelques champions dans ce pit, dont un qui nous fait une Patrice Loko avec le wall Of Death de Fritzl… Autrement même set list qu’à Dunkerque, les seules différences marquantes étant biensûr le retour de leur bassiste habituel et un public nettement moins acquis qu’à leur cause, mais qui n’empêche pas le groupe de retourner la salle.
Collection Of Dead Portraits
Experience Your Flesh
Let the Blood Spill Between My Broken Teeth
Carnivore Sublime
Slut
Fritzl
Defiled Purity
Swallow
Asylum Cave
Jekyll
Après quelques balances et l’installation des panneaux aux couleurs de l’artwork d’Abysmal, The Black Dahlia Murder monte sur scène. Contrairement à Dunkerque, cette fois dès le premier titre, on rentre d’emblée dans le concert, grâce à un public dix fois plus au taquet, ce qui se ressent même sur scène. Cet état de fait qui confirme par ailleurs la théorie que j’avais succinctement relevée dans le précédent live report : en France, les gens sont clairement venus pour Benighted, mais à l’étranger, c’est bien The Black Dahlia Murder la locomotive de la tournée.
Alors que les classiques du groupe s’enchaînent (Moonlight equilibrium, Funeral Thirst, I'm Charming), ainsi que les nouveaux titres (Abysmal, Vlad, Son Of The Dragon), arrive en milieu de set une petite baisse du côté de Trevor dans le nombre de lever de horns up par minutes. En effet, notre comique exhibitionniste de Benighted joue les gros bras un peu trop enthousiaste dans le pit au point d’impressionner assez radicalement les plus jeunes, ce qui ne plaît définitivement pas au chanteur. Il ira donc voir discretos Patrick Uhlmann son stage manager pour que celui-ci aille calmer le gaillard. Quant à Brian Eschbach, qui observé la scène depuis le début, il alla le retrouver après les concerts devant la salle pour lui dire que c’était un fieffé trou du cul, quittant ainsi son statut de “gros nounours un peu perché par moment” pour passer à “mec droit dans ses bottes qui veut légitimement envoyer du poing dans les nasaux".
Mais hormis cet aparté, le concert n’est que folie avec un public qui mange dans la main de Trevor, et ceux sur toute l’assistance et non pas juste les premiers rangs comme à Dunkerque. D’ailleurs, l’avantage d’une tournée avec des groupes qui se kiffent les uns les autres, c’est qu’en général, l'ambiance est ultra bonne entres eux et comme cette date d’Anvers et l’avant-dernière d’une tournée qui a tenue toutes ses promesses, on a le droit en “petite surprise de fin de tournée” à Julien de Benighted qui vient sur scène faire les backs et gueuler les “Raped In Hatred By Vines Of Thorn” du refrain du titre du même nom et ainsi lui donner une puissance supplémentaire pour un grand moment du set.
Après une fin de set présentant, genre, quatre des meilleurs titres du groupe, The Black Dahlia Murder quitte la scène après un set de haute volée, bien supérieur à la date dunkerquoise, et parmi les meilleurs concerts que j’ai pu voir du groupe du Michigan. Une tournée qui fallait clairement avoir vu en France pour les fans de Benighted ou à l’étranger pour ceux de TBDM. Et si on aime les deux, fallait être frontalier comme moi et se bouger le cul pour kiffer deux fois plus en se faisant les deux groupes dans les bonnes conditions.
Receipt
What a Horrible Night to Have a Curse
On Stirring Seas of Salted Blood
Threat Level No. 3
Vlad, Son of the Dragon
Moonlight Equilibrium
Elder Misanthropy
Abysmal
Funeral Thirst
Everything Went Black
A Vulgar Picture
I'm Charming
Raped in Hatred by Vines of Thorn (feat Julien de Benighted)
Miasma
Statutory Ape
Deathmask Divine
I Will Return