U-zine.org, webzine musical metal actif entre 2004 et 2015. Fermé en 2015 suite à sa fusion avec 2Guys1TV, ses articles (chroniques, live-report, interview, dossiers, ...) sont désormais disponibles directement sur Horns Up via ce compte !
On sait à présent que Black Lotus a réédité les premiers opus de ce vieux groupe de Black Metal qu'est Necromantia. Les lignes qui suivront parleront donc du deuxième album de cette formation grecque, à savoir Scarlet Evil, Witching Black, qui, à l'origine, était sorti chez Osmose Productions en 1995. Date où, il faut dire, ont été composés de nombreux album de Black Metal cultes aujourd'hui. C'était comme qui dirait "l'âge d'or". L'initiative de Black Lotus de rééditer les disques en question se révèle alors profitable, puisque si l'on compare Necromantia avec les groupes de son époque, on pourrait dire que celui-ci aurait injustement été mis à l'écart.
D'emblée, on remarque la cover, plus laide que jamais - décidément, c'est une habitude chez Necromantia... Et cette dernière doit bien être la plus moche de toutes.
Si dans Crossing the Fiery Path, les guitares sonnaient à la majeure partie du temps Heavy, on entendra ici des guitares Black plus fréquemment - le riff introducteur nous le prouve suffisamment. Et comme dans Crossing the Fiery Path, on aura de nouveau l'occasion d'entendre ces mêmes solo de guitares néo-classiques qui s'avèrent toujours aussi surprenants. Scarlet Evil, Witching Black nous livre de cette même basse 8 cordes qui remplace en fait la guitare rythmique, ce qui fait toujours en parti l'originalité du groupe. On s’habitue donc très facilement à ce duo basse 8 cordes / basse, et aux sympathiques et présents solo de basse qui parcourent l'album de toutes parts - comme dans "Pretender to the Throne (Opus I : the Userper's Spawn)", ou encore dans "Black Mirror". Le chant s'est transformé, maintenant démoniaque et vampirique, certainement plus puissant, mais je dois dire que je préfère quand même le chant de Crossing the Fiery Path - un avis purement personnel. Mais le nouveau correspondra probablement mieux à Scarlet Evil, Witching Black. Par ailleurs, la production est bonne, et il se trouve que l'album nous offre beaucoup de changements de rythmes, ce qui évite parfois de nous ennuyer. Certaines atmosphères qui découlent de l'album me rappellent quelques fois Emperor, bien que les deux groupes ne sont pas comparables... Autre point auquel on a affaire ici et qui sort assez de l'ordinaire, c'est que Necromantia fait usage de saxophones (oui oui, des saxophones), qui font assez bon effet sur l'un des meilleurs titres du disque, "The Arcane Light of Hecate". Quand on en arrive à la septième piste, on se demande franchement ce qu'il fiche ici, cet extrait de la Chevauchée des Valkyries. Et surtout, quelle prétention de la part de Necromantia... Qu'est-ce que la sublime Chevauchée des Valkyries vient foutre dans un titre qui commence part "Beyond the mountains of Madness", c'est vraiment souiller la magistrale oeuvre de Wagner. Enfin bref... Passons.
Sinon, que dire d'autre sur l'atmosphère qui se dégage de Scarlet Evil, Witching Black (en général)... C'est noir, c'est malsain, c'est bien crade, voilà. Le disque se ferme une version plus Black Metal du titre "Demon's Whip" de Manowar, ça montre au moins qu'ils ont de bons goûts musicaux.
Pour finir, Scarlet Evil, Witching Black est une oeuvre qui se classerait dans un registre Black Metal symphonique (à tendances atmosphérique) et que l'on doit considérer comme culte. De ce fait, je pense qu'il est intéressant à écouter et à avoir chez soi. Pourtant, je dois avouer qu'il ne me touche que trop moyennement. Mais étant donné qu'il est un album très apprécié, et accessible (et culte), j'estime qu'il vaut bien ce 8/10.
1. Devilskin
2. Black Mirror
3. Pretender to the Throne (Opus I : The Userper's Spawn)
4. The Arcane Light of Hecate
5. Scarlet Witching Screams
6. The Serpent and the Pentagram
7. Pretender to the Throne (Opus II : Battle at the Netherworld)
8. Spiritdance
9. Demon's Whip (Manowar Cover)