Un mec qui écrit des trucs.
Bon, alors vous le savez, ce weekend c'est l'anniversaire de Horns Up. Qui dit anniversaire dit soirée, et qui dit soirée dit GROSSE TEUF SA MÈRE. Et du coup, ben il a absolument fallu que je me penche sur la dernière sortie d'un groupe emblématique quand on parle de Metal et de fête. Non c'est pas Andrew WK, mais pas si loin. C'est bien plus porté sur le swag, les putes et les jacuzzis. C'est même un des groupes les plus détestés du monde et pas forcément à tort, on parle évidemment d'Attila et de son absolument insupportable leader Fronzak que je me demande comment un sac à merde pareil peut avoir une voix aussi grasse. Bref, pour résumer, c'est tout simplement le Swagg Man de l'autre coté de l'Atlantique, ayant au moins le mérite d'avoir un groupe disposant de plus de couilles et sortant des vrais trucs. Maintenant on pose la coke dans la coupelle et la schnek dans la poubelle, et on attaque ce dernier album. Pute.
Et là, premier échec. Je me suis dit que j'allais chroniquer le dernier Attila histoire d'apporter la dose de fun au webzine pour mettre tout le monde dans l'ambiance, et déception ultime : il date de 2014. Putain on est pas à la page. Je pleure de honte tellement je suis has-been comme mec, rendez-vous compte que cet album est du coup tellement démodé qu'il date d'avant Je Suis Charlie. Mais ça change rien, pratiquement personne l'a écouté vu que la seule chose que les gens connaissent du groupe c'est les deux tubes issus du précédent album. D'ailleurs je le dis tout de suite : je ne connais absolument pas les premiers opus, et le peu que j'ai écouté sur Youtube me fait croire que de toute façon c'est pas primordial pour ma culture. "About That Life" me suffit pour twerker et balancer des confettis sur du gros guttural et de la moshpart de boîte de nuit. Et du coup, on se rappelle toujours de son titre éponyme au clip culte dans le milieu des Trve qui méprisent le Swag, et du SIX SIX SIX PARTY WITH THE DEVIL BITCH qu'on entend encore résonner dans les clubs branchés. Ben ce petit dernier dans sa globalité est pas très différent, mais en même temps hein, c'est exactement ce qu'on en attendait.
Attila, pour ceux qui connaissent pas, qu'est-ce que c'est ? C'est une synthèse brute de tout ce qu'on est obligé de détester quand on est un beauf qui jure que par Pantera ou qu'on pense que la seule vraie musique c'est le Prog qui élève l'âme et le Black Orthodoxe qu'on écoute en se coupant à la bougie avec un bâtonnet d'encens dans le cul. C'est ultra joyeux, ça suinte le Deathcore de base même si le mot "Death" n'a rien à foutre là la plupart du temps, cocktail détonnant à base de biatches, de montres en or, de flow sur de la lourdeur, en somme la musique rêvée pour taper des traces sur le crâne de la meuf qui te suce dans les chiottes en sortant du moshpit le plus gangsta de l'histoire. Emmure est à la rue ce qu'est Attila au Nightclub. Alors objectivement oui, c'est de la très très mauvaise musique, mais c'est pas pour ça qu'on doit pas aimer hein ? Surtout avec ce chant certes ultra poser mais impressionnant de versatilité, balançant des growls sur-gutturaux terrifiants par moments en alternance aux passages rappés et autres voix de gargouilles. Bref, en gros, on sait à quoi s'attendre, et quoi qu'on en pense on pourra sûrement pas reprocher à cette mixture honteuse d'être mal réalisée.
Pour ce qui est des morceaux c'est un autre histoire. L'évolution du groupe est de zéro par rapport au précédent mais ça on le savait déjà hein. On peut déjà reprocher beaucoup de breakdowns cache-misères ultra simplistes, mais sinon merde, quelle efficacité. Les quatre premiers titres visent dans le mille en étant des tubes à écouter à fond dans sa décapotable en faisant péter le champagne sur les boobs des deux grognasses du siège arrière (j'insiste, cette musique ne peut s'écouter qu'en étant profondément misogyne, sans les salopes huilées ça vaut rien), surtout qu'il est totalement impossible de ne pas avoir Joan Jett en tête en écoutant "Hate Me". Pour le reste ça y va et on a assez de fulgurances pour pas trop souffrir des longueurs. Juste ce magnifique "Proving Grounds" qui est pour le coup un vrai morceau de Hardcore à bagarre bien plus premier degré me fout personnellement une trique raisonnable, surtout après un "I've Got Your Back" jumpy n'ayant rien, mais alors rien de Metal Extrême.
Bref, vous avez compris le truc. Si pour vous sur le papier un groupe qui balance une musique extrême Groovy qui lorgne parfois sur le Néo, avec des gros choeurs Hardcore velus qui hurlent "SUCK !" "TITS !" "FUCK !" "WE JUST WANNA DRINK BEER !" et autres joyeusetés avec quand même entre deux moshparts quelques passages poilus ("Horsepig" et son démarrage en fanfare, "Dirty Dirty"), comme si on avait forcé Limp Bizkit à jouer avec Emmure dans un jacuzzi de la villa du pire du rap game. C'est ce qu'on en attend, et rien d'autre. C'est un très mauvais exemple pour les jeunes, ça respecte ni les femmes ni la santé, c'est ce contre quoi notre maman nous met en garde quand on est petit, mais c'est pas grave. Parce qu'au fond, la coke et les putes, on aime ça. Parce qu'on est comme ça chez Horns Up. Venez faire la teuf avec nous Samedi prochain, comme tous les autres Samedi à venir par la suite, foutez-y du Attila à balle, et cracher sur ceux qui sont pas d'accord, ils savent juste pas s'amuser et ont des goûts moins bien que les vôtres.
Sinon pour donner une note un album comme ça, ça se note pas, alors ce sera 5 parce que c'est au milieu, et que même si on passe un sacré bon moment ça reste artistiquement très très discutable.
Tracklist :
1 – Pizza, Sex, and Trolls
2 – Hate Me
3 – Rebel
4 – Guilty Pleasure
5 – I've Got Your Back
6 – Proving Grounds
7 – I Am Satain
8 – Break My Addiction
9 – Horsepig
10 – Dirty Dirty
11 – Fake Friends
12 – Don't Be Basic
13 – The Cure