Chroniqueur doom, black, postcore, stoner, death, indus, expérimental et avant-garde. Podcast : Apocalypse
Le hasard fait parfois bien les choses. D'autres fois non. Et concernant le choix de cet album à chroniquer, le hasard n'était pas spécialement en forme. Sans sortie super intéressante dont je pouvais m'occuper, je me suis rabattu sur de la découverte pure avec ce premier album de Of Spire And Throne, combo Ecossais de sludge/doom/drone, dont plusieurs commentaires/chroniques sur le net disaient du bien. Je cherche encore à comprendre pourquoi.
Vous le savez déjà puisque vous avez vu la note, cet album n'a guère trouvé grâce à mes yeux. Sanctum In The Light est tout simplement très, mais alors très chiant. Une sorte de caricature de doom/sludge qui se voudrait poisseux et asphyxiant mais qui n'est finalement que vide et ennuyeux. Dès le premier riff du premier titre, Carrier Remain, l'emmerdement pointe son nez : des accords très gros, en noire, et une batterie très simple, en noire également. Poum/tac, de la grosse guitare qui dégueule et c'est tout pendant presque la moitié du titre (qui pèse quand même 14 minutes). OK le minimalisme ça a parfois du bon, OK, pas la peine de jouer 150 notes à la mesure pour être intéressant, mais là quand même, c'est foutage de gueule. Et puis la suite, c'est un peu pareil. La guitares balance un riff un poil plus travaillé, mais on reste dans le bateau au possible. Le son assez bien foutu sauve un peu le morceau, permettant de mettre en place une ambiance assez aride et pesante. Par contre c'est sur Fathom que le son déconne ensuite. Assez matte et sans un volume énorme, la production choisie par Of Spire And Throne ne fonctionne pas du tout avec le terrain de jeu qu'ils choisissent pour ce deuxième titre : le drone. Normalement, ça vibre à fond, les basses doivent baver partout, mais ici, non. Ici les accords résonnent un peu puis s'éteignent, on a donc un morceau creux à base d'accord très longs mais tout mous.
Les deux derniers morceaux ne pas vraiment plus réjouissants. Là encore la compostition est assez pauvre et le (peu) de chant qu'il y a est plutôt foiré à mon goût : un sombre grognement incompréhensible qui n'arrange pas l'aspect caricature dégagé par l'ensemble. Et que dire de la minute de pur silence au début de Gallery Of Masks ? Rien, puisque ça ne sert à rien. En revanche, la fin de ce titre reste ce qu'il y a de plus intéressant sur l'album, un peu plus entraînant, moins stupidement lourd que le reste et surtout plus élaboré au niveau du riffing. Après cinquante minutes, il était temps...
Cogner si dur sur un premier album n'est vraiment pas un plaisir pour moi, je préfère mille fois faire une bonne découverte et la partager. Mais là, impossible de ne pas être sévère avec Of Spire And Throne tant ce premier album est mauvais, sans consistance et, je le répète, chiant. Peut-être trouvera-t-il grâce aux oreilles de certains d'entre vous, mais pour ma part, je vais vite aller voir ailleurs.
Tracklist de Sanctum In The Light :
01.Carrier Remain
02.Fathom
03.Upon The Spine
04.Gallery Of Masks