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Les mixes entre différents genres musicaux ont beau en énerver certains, par les temps qui courent, il vaut mieux faire avec. Cependant ce phénomène peut se comprendre par un fait très simple ; la majorité des groupes actuels ont grandit dans les années 90’ – soit les années où nombres de styles ont émergé ou explosé -, il est donc difficile de faire une musique qui ne regroupe pas l’ensemble des groupes qu’ils écoutaient lors de leur adolescence. Hurtlocker, nouveau nom sur la longue liste des « mixeurs de styles », signe son premier album chez Napalm Records et nous pond un album avec une hargne d’un dernier de peloton nommé Fear In A Handful Of Dust.
Pas de besoin de vous faire miroiter plus longtemps, Hurtlocker est un mélange entre le death, le thrash et enfin le hardcore. Pourtant, on pourrait tout bêtement les qualifier comme groupe de thrash/core – dont l’album est largement parsemé –, mais les certaines accélérations de la batterie et autres rythmiques au niveau des guitares rendent la musique pratiquée bien trop rapide pour se cantonner au style suscité.
Fear In A Handful Of Dust est donc un album bourré d’énergie et d’influences les plus diverses. On retrouve des riffs thrash sur de nombreux morceaux tels que "Painted Red" ou "The End of an Age" avec un côté à la Slayer pour certains d’eux. Quant au HxC, "Absolution" ou "I Am Everything... Nothing" sont des exemples parfaits d’inspirations HxC, que ce soit de hardcore new-school ou old-school. En effet, les riffs simplistes et efficaces ne trahissent pas sur le genre ! Pour ce qui est du chant, la facture est la même. Le vocaliste utilise une voix typique du HxC avec un chant enragé et une très bonne diction.
Parmi tous les instruments, la batterie est celui qui se fond le plus dans les différents styles pratiqués. Ainsi, elle s’insère sans mal quelque soit la cadence, la rythmique et la puissance du morceau. Avec un touché dynamique, le batteur alterne frappes basiques et blasts véloces, sans jamais vraiment ralentir…
Mais morceaux après morceaux, on se rend compte que la créativité et l’originalité ne sont pas les points forts du groupe. Il faut attendre "Lie To Me" (soit le neuvième morceau) pour qu’Hurtlocker se démarque (enfin) et change d’horizon musical ; le groupe s’essaye à un rock intense sur la fin de ce titre. Les chansons à retenir sont "I Don't Need You", "Painted Red" et donc "Lie To Me" sur un album qui ne compte que 31 minutes.
Le point fort de ce Fear In A Handful Of Dust réside dans le fait qu’Hurtlocker aura eu une ligne directrice durant tout le long de l’album. Ce leitmotiv est tout simplement l’efficacité et l’intensité des morceaux, dans laquelle il excelle ! Le groupe reste fidèle à celles-ci pendant tous les titres (peut-être trop), mais les 31 minutes que comporte l’opus se transforme en une arme redoutable ; l’intensité pure ! Les multiples influences des membres sont relayées par une production très correcte, ainsi que d’abondantes accélérations énergiques. L’ensemble passe plutôt bien et impose un rythme soutenu, même si cet l’album est loin d’être l’album de l’année…
1. Symptoms
2. Absolution
3. Painted Red
4. I Am Everything... Nothing
5. Goddamn Reflection
6. No One. Now What?
7. The End of an Age
8. I Don't Need You
9. Lie To Me
10. Already Inside