Rob

Lancé en 2010 suite à la perte d'un proche, l'ex-Antropofago Sébastien Besson a ressenti le besoin de transcrire son malaise via la musique. Lancé dans la composition dudit projet, il s'entoure pour l'enregistrement de la batterie studio d'Oliver Kaah (ex-Synesthesie).

Contrairement à son ancien groupe, point de foire au blast, ni de surplus techniques, mais ici, tout est ambiance, atmosphère et noirceur. Les riffs se font soit rapides, soit groovy (dans le sens dark du terme), soit lancinants. En deux titres, Sébastien nous démontre que l'on peut faire un projet récent et avoir une musique personnelle dès sa première prod, à la croisée des chemins entre le black, le doom, avec une pincée de death.

Le chant se décompose en deux parties. Le chant death, guttural mais articulé, reste compréhensible et fait quelques apparitions sporadiques, tandis que le chant black est quant à lui majoritaire sur les deux titres qui composent ce disque. Il arrive cependant que les chants se superposent pour un résultat plus marquant.

Rythmiquement parlant c'est du tout bon aussi. Petit bémol sur le son de grosse caisse qui a parfois un résultat en dent de scie au niveau du volume. Mais ce n'est pas fréquent et tant mieux.

Quitte à parler des petits défauts, je reprocherais à la batterie d'être parfois un peu trop en avant dans le mix, notamment la caisse claire. Pas de panique ceci dit, le tout reste audible, le son est clair et on est loin de la bouillie sonore d'un Vlad Tepes par exemple. Quant au chant death, je le trouve parfois un peu monocorde.

Pour une première démo, Dysylumn nous gratifie de deux très bons titres, ayant chacun une ambiance particulière. Les quelques défauts mis à part (normal, c'est une démo et rien n'est parfait), la musique vaut le coup et on ne peut que souhaiter le meilleur pour la suite.

1. Conceptarium part I
2. Conceptarium part II
3. Conceptarium part I (Instrumental)
4. Conceptarium part II (Instrumental)