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Ces dernières années, Earache a signé tous types de groupes, n’ayant plus grand-chose à voir avec leur ligne directrice initiale : celle de l’extrême. Ainsi, le meilleur (Cult Of Luna) côtoie le pire (Addiction Crew), c’est donc avec méfiance que j’aborde l’écoute de ce second opus des Beecher, méfiance d’autant plus accrue en voyant la pochette plus proche d’un album d’electro que de metal.
Et bien, je n’ai pas été déçu car le label anglais reprend une ligne directrice qui me plait déjà plus, celle d’un hardcore destructuré plus proche de l’extrême que des mélodies pop ou neo des dernières sorties. Les britishs de Beecher font partis de ces groupes qui allient avec brio différentes sonorités pour nous pondre un album à la fois original, dépaysant et pas répétitif… Fait assez rare pour être souligné ! En effet, le groupe mélange plan hardcore, atmosphérique, émotionnel, noisy voire même progressif par moment.
D’entrée l’auditeur en prend plein les oreilles avec It’s Good Wheater For Black Leather (vous remarquerez que les anglais apprécient les titres à rallonge à l’égal de leur compères musicaux Norma Jean) où l’intro débute par un côté déstructuré avant de passer à un passage plus death tant du point de vue de la rythmique que des riffs puis de poursuivre sur des pasages bien plus hardcore notamment au niveau de la voix du chanteur. Musicalement, si la musique de Beecher emprunte beaucoup à Converge, d’ailleurs, c’est leur guitariste qui a produit ce nouvel album, elle reste toute fois bien plus facile d’accès tant dans les compositions qui sont certes déstructurées mais bien plus ordonnées que celles de leur comparses américains, mais également moins techniques, même si elles le sont ! Rassurez-vous, la musique de Beecher reste tout de même très dense et ne se prête pas à toutes les oreilles, seulement elle s’apprivoise plus facilement - ayant moi-même accroché dès la première écoute (ce qui est très rare pour ce style) - un peu comme le second album d’Every Time I Die, le chant clair en moins.
Cependant cette avalanche de riffs heavys et rentre-dedans stoppe nette dès le morceau plus lourd, pesant et atmosphérique Not Guilty à la limite entre un post-hardcore et du hardcore-noisy où réverbes, crissements et voix suraigu et déchirante se taillent la plus belle part du gâteau.
Puis, arrivent enfin les mélodies dont je vous avais parlé sur … And One The Day That He Beacame A Human Plumb Line à la fois aériennes et bien ficelées, on ne peut s’empêcher de penser à Hopesfall. Dans la même veine, le groupe nous pond quelques morceaux plus tard, sur The Biting Cold, un titre froid et également planant et assez lent où le batteur nous fait une démonstration de son toucher tout en finesse.
Enfin, l’album s’achève comme il avait commencé, c’est-à-dire par des tires bien plus barrés et déjantés dans le même style qu’ETID (et oui, encore).
This Elegy, His Autopsy est véritablement un album riche, mixé à la perfection où les compositions ne cessent de nous surprendre par leur diversité et leur arrangement. A la fois barré, psychédélique, technique et mélodieux, This Elegy, His Autopsy raviera tous les fans de hardcore destructuré mais également les néophytes de par son côté plus abordable que ses confrères !
1. It's Good Weather For Black Leather
2. Function! Function!
3. The Womanizer And The Alcoholic,
4. Knight The Arsonist
5. Not Guilty
6. And On The Day He Became A Human Plumb Line
7. Psycho Galvanic Skin Response
8. Man The traps
9. Brown Eyes (No Name)
10. The Biting Cold,
11. I Won't Miss, Or Be Missed
12. Happiness
13. Reach Up To The Gods