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The Audition est encore un jeune groupe découvert par Victory Records, et qui vient de Chicago. C’est cette année que le quintet américain sort son premier album, intitulé « Controversy Loves Company », un titre très philosophique, à l’image du groupe, car première chose qui m’a surprise, les textes émos par excellence, sont beaucoup plus réfléchis que ceux habituellement sortis par ses confrère de label et autres formations émotionnelles. Bien sûr les histoires d’amour très tristes qu’on nous sort souvent reviennent, mais The Audition nous sort des paroles plus complètes et moins coconnes. Enfin vous me direz, peut importe les paroles, la musique est plus importante, et vous avez probablement raison.
Victory Records a peut être été un peu prétentieux en présentant The Audition comme (et je cite) « the next big thing », vous n’avez pas besoin de la traduction pour comprendre que le label anglais croit avoir découvert une grosse perle très rare. Venant d’un label qui dans l’émo fait office de référence, on pourrait être tenté de la croire et c’est dans cette optique que j’ai écouté une première fois « Controversy Loves Company », et quelle déception, c’est loin d’être mauvais, mais c’est aussi à des kilomètres d’être le nouveau groupe référence de la scène émo.
Le problème, c’est que il est difficile de sortir quelque chose de très originale de le style émo pop punk que pas mal de groupes produisent (dont un certain nombre sur Victory), et ça, The Audition, qui devait, soit disant, être au dessus, ne l’a pas vraiment compris. Leur style est un peu difficile à décrire parce que les influences viennent de pas mal de genres musicaux allant de l’émo (normal) au rock anglais (« It’s Too Late »), en passant par l’indie (l’intro de « Somke And Mirrors » en est un très bon exemple) et le punk (dans l’intro et les couplets de « Dance Halls Turn To Ghost Towns » dont les guitares et la rythmique sont totalement punk)
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Je ne voudrais pas faire la même chronique que pour Bayside, mais il faut dire que leurs musiques sont très proches, un émo avec des guitares assez lourdes pour le style, mélangé avec une voix mélancolique. Mais « originalité » de The Audition, le chanteur, Danny Stevens, est capable de pousser des petits cris. Ca reste très poussif, et souvent sa voix paraît saturée, mais c’est tout de même très agréable d’entendre une voix légèrement criée comme dans « It’s Too Late » ou encore dans « Smoke And Mirrors ».
« Controversy Loves Company » reste tout de même très agréable à écouter avec ses alternances entre passages pop et un peu plus violent. « Lawyers », la chanson la plus joyeuse de l’opus, en est un parfait exemple avec ses grosses guitares en intro, et puis par la suite la voix posée et très émo de Danny prend le relais accompagnée par des guitares plus calmes. On retrouve même dans « The Ultimate Cover Up » et « Smoke And Mirrors », des guitares totalement rocky, ce qui rend très bien avec la lead guitare restée punk, le mélange est vraiment très bon.
Malheureusement pour Victory, je crois qu’ils se sont un peu trompé de future star, The Audition n’est qu’un groupe parmi les autres sans très grande originalité, même si, il faut être honnête, « Controversy Loves Company » est un bon album, très agréable à l’écoute.
1. Dance Halls Turn to Ghost Towns
2.You’ve Made Us Conscious
3. It’s Too Late
4. Approach The Bench
5. The Ultimate Coverup
6. Don’t Be So Hard
7. Lawyers
8. Rep Your Clique
9. La Rivalita
10. Smoke And Mirrors
