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Ewigkeit, derrière ce nom imprononçable se cache l’oeuvre d’un seul artiste, à la fois, compositeur, producteur et interprète de Ewigkeit, j’ai nommé James Fogarty. Cet anglais – car le bonhomme n’est pas allemand comme le nom du groupe aurait pu laisser supposer - aux multiples facettes à toucher un peu à tout dans sa carrière jouant du black metal comme de la musique orchestrale ou électronique.
Tout au long des dix morceaux de ce cinquième effort de Fogarty, le groupe nous transporte dans différents univers rythmés de façons atypiques où les parties instrumentales se succèdent. Ainsi, ce dernier mélange avec habileté des plans à l’harmonica, comme sur Square Sunrise, avec des samples électros ou du synthé (The Nightmare Institution) ainsi que des enregistrements sonores divers (Intro – The Hypothesis). Comme tout groupe qui se respecte, Ewigkeit possède à la fois des parties de guitares - d’ailleurs celles-ci sonnent bien plus rock que metal - et de batterie. Néanmoins, le son de la batterie reste trop programmée (ou triggée) à mon goût pour captiver mon attention, et ce n’est pas les quelques variations de tempos lors de certains refrains, très catchy d’ailleurs, qui me feront dire le contraire.
Naturellement avec de telles influences et instruments, il était clair que la musique de Ewigkeit soit des plus variées. On retrouve donc à la fois des arrangements rock, progressif, pop, electro, indus, folklorique breton (Theoreality), metal (The Thought Police) voire même heavy dans le timbre de voix de l’anglais par moment, lorsqu’il n’est pas clair et planant ou mystique (Conspiritus). Il m’arrive même de me demander par moment si c’est le même artiste qui a composé et interprété tous ces morceaux tant les titres sont différents et variés même si Conspiritus s’écoute d’une façon fluide et continue. D’ailleurs, dans cette galaxie à la fois déstructurée mais ordonnée, Fogarty intègre un titre live (How To Conquer The World) dans son nouvel album comme si l’artiste voulait bel et bien confirmer qu’il était totalement appart et excentrique !
Que dire de plus sur cet album qui pourrait être considéré comme un album concept ? Et bien, qu’il n’est sûrement pas à mettre entre toutes les mains. En effet, personnellement, je suis incapable de m’écouter cet album en entier tant sa musique est dense. Pourtant, l’effort technique est bel et bien là et la production est signée par un maître en la matière - John Fryer connu pour son travail avec NIN, Manson, Depeche Mode ou Fear Factory, - mais Conspiracy est un album trop mélodique et éclectique, pour ma part du moins ! Décidément, le label Earache ne cesse de me surprendre par ses sorties – même si Conspiritus est le second album produit par les anglais - à des années lumières de leur ligne directrice extrême d’antan.
1. Intro - The Hypothesis
2. It's not Reality
3. Square Sunrise
4. The Nightmare Institution
5. Far Away from Heaven
6. Transcend the Senses
7. The Thought Police
8. How to Conquer the world (live at the Bohemian Grove)
9. Theoreality
10. Conspiritus