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Enregica est un nouveau venu d’Angleterre. Alors bien évidemment, qui dit anglais dit évidemment pas comme tout le monde ! Et bien on en a encore une fois la preuve qu’avec ce « There Are Not Happy Endings ».
Comme bon nombres d’albums promo que je reçois, j’essaye d’aller faire un petit tour sur le site web du groupe en question avant de chroniquer un album. Jusque là, rien de plus normal. Mais quand j’arrive sur la page d’accueil, je suis confronté à un « I am willing to die for Engerica ? Yes or No ». Mouais…
Encore un super groupe qui aime qu’on l’aime, un peu trop narcissique à mon goût. Mais ce n’est pas tout. Amusé, j’ai décidé de cliquer sur « No » et quelques secondes plus tard, je me retrouve sur le site officiel de Simple Plan. Au-delà de leur musique en elle-même, ça me fait bien marrer ce genre de groupes qui se prennent pour l'élite et la crème du rock. Même si effectivement Simple Plan est loin d'être une musique recommandable, c’est inutile de montrer à la face du monde que « nous, on leur crache à la gueule, c’est de la musique caca. Ecoutez notre musique, nous ont fait de la vraie musique ». Enfin bref !
Chose que je fais moins souvent par contre (pour éviter d’être influencé), je suis allé voir ce que mes camarades de webzines pensaient de cet album. J’ai surtout retenu un truc parmi tout ce que j’ai lu ; Engerica serait le prochain groupe formaté ou « in » pour passer en boucle sur MTV.
Je m’empresse donc de mettre l’album dans ma chaîne pour confirmer ou non ces dires, et sur le premier morceau… on peut dire que l’on est à des années lumières du son MTV ! En effet, on est d’entrée de jeu confronté à un hardcore frénétique, une sorte de Converge en plus joyeux. Je me suis dit que les rédacteurs des chroniques que j’avais lu avaient trop abusé de l’alcool ou d’un produit encore illégal dans notre beau pays.
Mais non, ces derniers avaient bien raison au final. Sur le reste de l’album, on se trouve entrainé dans un rock très varié allant de Police ("Roadkill") à Nirvana ("My Demise"), Manson ou encore du punk à la NoFx et Offspring… c’est dire ! Instrumentalement, on ne peut pas dire que ça soit si formaté ou prémâché que ça (sans être non plus très recherché). Ce qui m’a surtout marqué se trouve plutôt au niveau des paroles. « There Are Not Happy Endings » comporte une pléiade de paroles déjà entendu à droite à gauche, au point de se demander si cet album ne serait pas un tribute album ou un album de reprises…
Un opus qui vous fera passer un bon moment, même s’il vous laissera probablement sur votre faim. On attendra surtout tout au long de l’album un nouveau titre de hardcore enragé et déglingué comme sur "Reasons To Be Fearful", en vain. Espérons qu'Engerica fera mieux au coup suivant… ?!
1. Reasons to be Fearful (part 1)
2. The Smell
3. It was a goddamn suicide
4. Funeral Song
5. RoadKill
6. My demise
7. Misery Guts
8. Trick or treat?
9. Arsehole
10. Crooked Sex
11. Did you hear what sylvia said ?